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Coronavirus : Le Bureau des droits de l'homme de l'ONU préoccupé par le refoulement de bateaux de migrants en Méditerranée

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Genève, Suisse, 9 mai  (Infosplusgabon) - Les restrictions sur le travail des sauveteurs qui viennent en aide aux bateaux de migrants en Méditerranée centrale doivent être levées immédiatement, a déclaré vendredi, le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies.

 

Cet appel a été lancé suite à des rapports faisant état de l'absence d'assistance, et  même de refoulement de navires transportant des migrants sur l'une des routes migratoires les plus meurtrières au monde en raison de la pandémie de coronavirus.

 

 

Pourtant, selon le Haut-Commissariat, les départs de Libye ont déjà quadruplé au cours des trois premiers mois de cette année par rapport à la même période en 2019, selon un communiqué de l'ONU.

 

 

"Les rapports selon lesquels les autorités maltaises ont demandé à des navires commerciaux de repousser en haute mer des bateaux transportant des migrants et des réfugiés en détresse sont particulièrement préoccupants", a relevé Rupert Colville,  le porte-parole du Haut-Commissariat des droits de l'homme.

 

 

"Nous sommes également préoccupés par le fait que les navires de recherche et de sauvetage humanitaires, qui patrouillent habituellement dans la zone centrale de la Méditerranée, sont empêchés de venir en aide aux migrants en détresse, au moment où le nombre de tentatives pour faire la périlleuse  traversée de la Libye vers l'Europe a sensiblement augmenté, a-t-il ajouté.

 

 

A la suite de l'immobilisation des navires, Alan Kurdi et Aita Mari par l'Italie, il n'y a actuellement aucun bateau de recherche et de sauvetage humanitaire actif en Méditerranée centrale.

 

 

Alan Kurdi, affrété par une Organisation non gouvernementale allemande (ONG), porte le nom du jeune syrien de trois ans qui s'est noyé en mer Méditerranée en septembre 2015. Aita Mari est géré par un groupe espagnol.

 

 

"Il a également été allégué que des règlements et des mesures administratives sont utilisés pour entraver le travail des ONG humanitaires", a fait remarquer M. Colville.

 

 

"Nous demandons que les restrictions sur le travail des sauveteurs soient immédiatement levées. De telles mesures mettent clairement des vies en danger".

 

 

Le Bureau des droits de l'homme de l'ONU (OHCHR) demande un moratoire sur les interceptions et les retours en Libye, conformément aux lignes directrices récemment publiées sur le Covid-19 et les migrants.

 

 

Les opérations de sauvetage des migrants et réfugiés doivent se poursuivre malgré la pandémie de Covid-19, et le débarquement des migrants dans un port sûr, tout en veillant à ce qu'elles soient compatibles avec des mesures de santé publique.

 

 

M. Colville a rappelé que le droit international protège les migrants contre tout retour dans un environnement dangereux, alors que l'Italie et Malte ont déclaré leurs ports "peu sûrs" en raison du Covid-19.

 

 

Au moins trois navires avec des migrants à bord sont en attente de débarquement.

 

 

Alors que le  gouvernement maltais a autorisé à un petit groupe de débarquer l'un des navires pour des raisons humanitaires, l'OHCHR estime que tous les migrants doivent être autorisés à débarquer, car les conditions sur les navires marchands ne sont pas adaptées à un hébergement à long terme.

 

 

Le mois dernier, un navire contenant 51 migrants et demandeurs d'asile, dont trois enfants, avait été renvoyé en Libye sur un bateau privé maltais après avoir été intercepté dans les eaux maltaises. Les migrants ont été renvoyés dans un centre de détention.

 

 

Selon M. Colville, au cours de leurs six jours en mer, cinq personnes sont mortes et sept autres sont portées disparues et présumées noyées.

 

 

"Nous sommes informés d'appels de détresse restés sans réponse ou ignorés, qui ont été adressés aux centres de coordination du sauvetage maritime concernés. Ce qui, s'il est vrai, remet sérieusement en question les engagements des Etats concernés en matière de sauvetage des vies et de respect des droits de l'homme", a ajouté M. Colville.

 

 

Pendant ce temps, les garde-côtes libyens continuent de renvoyer les navires sur leurs côtes et de placer les migrants dans des centres de détention arbitraires où ils sont confrontés à des conditions horribles, notamment la torture et les mauvais traitements, la violence sexuelle, le manque de soins de santé, mais aussi au risque de contracter le COVID-19.

 

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/IOP/GABON2020

 

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