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Afrique du Sud : Le retrait de l’Afrique du Sud de la CPI qualifié d’extrêmement dommageable pour la lutte contre l’impunité
24 Octobre 2016
LIBREVILLE, 24 octobre (Infosplusgabon) - Le directeur exécutif de l’Association internationale des barreaux (IBA, sigle en anglais), le Dr. Mark Ellis, a jugé, lundi, extrêmement dommageable pour la lutte contre l’impunité et la nécessité pour les victimes de demander des comptes, le retrait éventuel de l’Afrique du Sud de la Cour pénale internationale (CPI).
"Le retrait de l’Afrique du Sud de la CPI serait extrêmement dommageable pour la lutte contre l’impunité et la nécessité pour les victimes de demander des comptes", a réagi le Dr. Ellis dans une déclaration.
Pour le Dr. Ellis, cette décision de retrait de la CPI du gouvernement sud-africain, sans y associer le Parlement, a enlevé au peuple d’Afrique du Sud, la possibilité de débattre des conséquences de celle-ci.
"L’Afrique du Sud était l’un des principaux pays africains à la base de la création de cette Cour permanente avec comme mandat de connaître des crimes atroces, mais il pourrait être l’un des premiers à la quitter. Si cette décision devenait exécutoire, ce serait une situation exceptionnelle et néfaste à la fois pour la justice internationale que pour l’Afrique du Sud", a conclu le Dr. Ellis.
L’annonce vendredi du retrait de l’Afrique du Sud de la CPI a suscité une vague d’indignations rappelant celles similaires au refus de l’arrestation et du transfèrement à la CPI par les autorités sud-africaines du président soudanais, Omar Hassan Ahmad el-Béchir, présent en juin 2015 dans ce pays pour le 25ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA).
L’Afrique du Sud partage la position dominante au sein de l’UA qui est que les chefs d’Etat en exercice bénéficient de l’immunité juridictionnelle.
Le président de l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome, le ministre sénégalais de la Justice, Sidiki Kaba, a regretté les décisions de retrait de l'Afrique du Sud et du Burundi et les a invités à reconsidérer leurs positions.
En outre, le président de l'Assemblée craint que ces événements troublants pourraient ouvrir la voie à d'autres États parties africains à se retirer du système du Statut de Rome.
Selon un communiqué de la CPI, il animera, ce lundi à Dakar, une conférence de presse pour aborder le retrait annoncé récemment par l'Afrique du Sud et le Burundi du Statut de Rome. (Source Pana).
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