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Trois organisations plaident pour la protection spécifique des femmes et filles dans les mesures contre le COVID-19 en Afrique subsaharienne

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Paris, France, 9 mai (Infosplusgabon) – Trois organisations ont appelé, jeudi, les autorités en Afrique subsaharienne à veiller à ce que les mesures adoptées pour faire face à la pandémie de COVID-19 comprennent des dispositions visant spécifiquement à protéger les femmes et les filles car elles sont affectées de façon disproportionnée par les situations de crise.

 

Les trois ONG, Amnesty International, Women's Link Worldwide et la Fédération internationale pour la planification familiale – Région Afrique (IPPFAR), ont fait cette proposition dans un rapport rendu public jeudi et qui peut servir, espèrent-elles, de feuille de route pour permettre aux gouvernements et aux organisations régionales de prendre les mesures nécessaires pour protéger les droits des femmes et des filles, qui sont souvent affectées de façon disproportionnée par les situations de crise.

 

« L’actuelle pandémie de COVID-19 a exacerbé la vulnérabilité des femmes et des filles. Leur santé et leur bien-être sont mis à mal par l’interruption des services essentiels en matière de santé sexuelle et reproductive, notamment en ce qui concerne les conseils sur la contraception, la santé des mères et des enfants, les violences liées au genre, ainsi que des tests et traitements pour le VIH et les infections sexuellement transmissibles ; en outre, leurs moyens de subsistance et même leurs vies sont menacés quand des infractions sexuelles passent inaperçues et restent impunies », ont déclaré les organisations signataires.

 

Le document, ont ajouté les ONG, souligne l’obligation qui incombe aux États de garantir le droit de ne pas subir de discrimination et de violence, et appelle les gouvernements à garantir l’accès aux services, produits et informations essentiels en matière de santé sexuelle et reproductive pendant la pandémie. Le rapport insiste sur le droit de ne pas subir de violence ni aucune forme de torture ou traitement inhumain ou dégradant.

 

« Voilà pourquoi l’Union africaine, les commissions économiques et les gouvernements de la région, ainsi que les défenseurs des droits des femmes doivent redoubler d’efforts pour que la santé et les droits des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive soient protégés et respectés, et pour que les violations de ces droits soient documentées et prises en charge par les systèmes judiciaires », ont-elles précisé.

 

Le rapport indique que l’application de mesures telles que le couvre-feu, le confinement ou les restrictions en matière de déplacements risque de donner lieu à des brutalités et violences policières qui induisent le risque de violences sexuelles pour les femmes et les filles.

 

« Nous craignons également que la situation actuelle n’entraîne une augmentation du nombre de grossesses juvéniles, car cela a été observé en Sierra Leone à la suite de la mesure de confinement mise en place pour lutter contre la propagation de l'épidémie d'Ebola », ont indiqué les ONG.

 

Les trois organisations, qui ont souligné que les gouvernements doivent instaurer pour les femmes et les filles des mesures de protection contre la violence sexuelle et veiller à ce qu’elles aient accès aux services et produits liés à la santé sexuelle et reproductive, ont demandé également une meilleure protection pour les femmes réfugiées ou migrantes en Afrique qui compte plus de 25,2 millions de personnes réfugiées ou déplacées à l’intérieur de leurs pays, et qui abrite quatre des six plus grands camps de réfugiés au monde, en Ouganda, au Kenya, en Tanzanie et en Éthiopie.

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/ART/GABON2020

 

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