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L'ONU appelle les autorités libyennes à protéger les journalistes à l'occasion de la Journée internationale de liberté de la presse

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Tripoli, Libye, 4 mai  (Infosplusgabon)- La Représente spéciale par intérim du Secrétaire général de l'ONU en Libye, Stephanie Williams, a exhorté, dimanche, à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de presse, "les autorités libyennes et toutes les parties au conflit à protéger les journalistes et les professionnels des médias, à garantir le droit à la liberté d'opinion et d'expression, y compris le droit de rechercher, de recevoir et de communiquer des informations au public".

 

 

Dans un communiqué publié par la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL), Mme Williams a affirmé que "les journalistes sont la voix des sans-voix; ils ne devraient pas être réduits au silence. La vérité ne doit pas devenir une autre victime de la guerre en cours".

 

Elle a souligné qu'"un média indépendant, exempt d'intimidation et de menaces, est essentiel pour jeter les bases de la démocratie", rendant hommage aux courageux journalistes et travailleurs des médias en Libye qui, malgré l'intimidation et la violence croissantes, continuent de s'acquitter de leurs fonctions dans des circonstances extrêmement difficiles".

 

La responsable onusienne a rappelé que "pendant trop longtemps, des journalistes et des professionnels des médias libyens ont sacrifié leur vie dans l'exercice de leurs fonctions, cherchant à rapporter les informations et à les partager avec le public".

 

Selon elle, "une presse gratuite est cruciale pour fournir des faits, des informations et des analyses, tenir les dirigeants responsables et dire la vérité au pouvoir. Cela est particulièrement vrai en temps de conflit ou de crise, les Libyens étant désormais menacés à la fois par le conflit d'un an et la pandémie de Covid-19".

 

La Libye a enregistré jusqu'à présent 63 cas confirmés d'infection au coronavirus dont 22 guérisons et 03 décès.

 

La Représente par intérim du Secrétaire général de l'ONU a souligné qu'"aujourd'hui est également l'occasion de s'inquiéter de l'augmentation spectaculaire, en ligne et hors ligne, de la désinformation, de l'incitation à la violence et au discours de haine - y compris les menaces contre les professionnels des médias - qui s'est produite au cours de l'année écoulée", ajoutant que  "cela a alimenté un climat de méfiance, de peur et de violence entre les différents groupes, contribué à creuser les divisions préexistantes en Libye et affaibli davantage un tissu social déjà fragile".

 

La Libye a été classée à la 164ème rang sur 180 pays dans l'indice de liberté de presse 2020 de Reporter Sans Frontière (RSF), perdant 02 places par rapport à l'année dernière où elle s'était positionnée à la 162 place.

 

"Les journalistes et les professionnels des médias ont la responsabilité de respecter les principes professionnels et éthiques, y compris ceux de transparence et d'impartialité", a souligné Mme Williams, précisant "souhaiter renouveler son appel aux journalistes et aux professionnels des médias pour qu'ils unissent leurs forces dans la lutte contre la désinformation, les discours de haine et l'incitation".

 

Depuis le 1er mai 2019, la MANUL a documenté au moins neuf cas dans l'Est et l'Ouest de la Libye dans lesquels, des journalistes et des blogueurs ont été victimes d'enlèvements, de disparitions forcées, de détentions arbitraires et, trop souvent, de tortures.

 

"Les journalistes et les professionnels des médias sont également fréquemment victimes d'intimidation, de harcèlement et de menaces de mort", a ajouté la Mission de l'ONU qui précise que "parmi les nombreux cas signalés, la MANUL a pu documenter le cas de deux journalistes abattus dans le sud de Tripoli en octobre 2019. En janvier 2020, deux stations de radio ont été attaquées et incendiées à Syrte. Plus récemment, le 3 avril 2020, le directeur de la radio Garabolli (sud de Tripoli) a disparu alors qu'il se rendait à al-Gweia, à l'est de Tripoli. Son sort et sa localisation restent inconnus".

Citant le rapport annuel du Defender Center for Human Rights, publié en février 2020, la MANUL a indiqué que l'intensification de la violence contre les journalistes en Libye a entraîné le départ de plus de 83 journalistes libyens du pays entre 2015 et 2018.

 

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/TYG/GABON2020

 

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