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L'UNICEF s'engage à soutenir la nouvelle loi soudanaise interdisant les mutilations génitales féminines

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Khartoum, Soudan, 3 mai (Infosplusgabon) - Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a salué la décision historique prise cette semaine par le gouvernement de transition du Soudan de criminaliser la mutilation génitale féminine/excision (MGF/E), avec une peine de trois ans de prison pour les contrevenants.

 

"Cette pratique n'est pas seulement une violation des droits de chaque fille, elle est nuisible et a de graves conséquences sur la santé physique et mentale d'une fille", a déclaré Abdullah Fadil, représentant de l'UNICEF au Soudan.

 

Parfois appelée circoncision féminine, la pratique traditionnelle consiste en l'ablation partielle ou totale des organes génitaux féminins externes sans raison médicale.

 

"C'est pourquoi les gouvernements et les communautés doivent prendre des mesures immédiates pour mettre fin à cette pratique", a-t-il ajouté.

 

Cette initiative fait suite à des années de plaidoyer constant et énergique, notamment de la part du Conseil national pour la protection de l'enfance, des défenseurs des femmes et des enfants, des agences des Nations unies et des organisations internationales, nationales et communautaires.

 

Selon les estimations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 200 millions de filles et de femmes vivant aujourd'hui ont subi des mutilations génitales féminines dans les pays où cette pratique est concentrée.

 

Et le Soudan est considéré comme ayant un taux de prévalence très élevé des MGF/E, que les enquêtes en grappes à indicateurs multiples (Multiple Indicator Cluster Surveys, MICS) de l'UNICEF ont révélé être de 86,6 % en 2014.

 

Les MGF/E n'ont aucun avantage et présentent non seulement des risques immédiats pour la santé, mais aussi des complications à long terme pour la santé physique, mentale et sexuelle des femmes, en plus de leur bien-être.

 

Reflet d'une inégalité profondément enracinée entre les sexes, la pratique est internationalement reconnue comme une violation des droits humains des filles et des femmes et comme une forme extrême de discrimination sexuelle.

 

En outre, l'OMS souligne que chaque année, avant l'âge de 15 ans, environ trois millions de filles risquent d'être excisées sans leur consentement, ce qui fait de cette pratique une violation des droits des enfants.

 

Et lorsque la procédure entraîne la mort, les MGF/E violent les droits à la santé, à la sécurité et à l'intégrité physique, le droit de ne pas être soumis à la torture et à des traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que le droit à la vie.

 

Dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD), la Communauté internationale s'est fixée comme objectif d'abandonner cette pratique d'ici à 2030.

 

L'UNICEF maintient qu'il doit travailler très dur avec les communautés pour aider à faire appliquer la nouvelle loi.

 

"L'intention n'est pas de criminaliser les parents", a signalé le représentant de l'UNICEF, "nous devons faire plus d'efforts pour sensibiliser les différents groupes, y compris les sages-femmes, les prestataires de santé, les parents, les jeunes, à l'amendement et promouvoir son acceptation".

 

L'UNICEF s'est engagé à éliminer toutes les formes de MGF/E et continuera à mettre l'accent sur la création d'un environnement protecteur pour les enfants, qui les protège contre les abus et l'exploitation.

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/PML/GABON2020

 

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