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L'annonce de Haftar d'avoir reçu un mandat pour diriger le pays et l'appel de pays européens à une trêve au menu des journaux libyens

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Tripoli, Libye,  2 mai  (Infosplusgabon) - La déclaration du chef de l'armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar, annonçant avoir été mandaté par les Libyens pour diriger le pays et l'abandon de l'accord politique libyen de Skhirat, au Maroc a figuré parmi les sujets traité par les journaux libyens paraissant cette semaine qui se sont fait l'écho de l'appel de pays de l'Union européenne pour une trêve humanitaire durant le mois de Ramadan, mois de jeûne des musulmans.

 

La presse libyenne paru cette semaine a également accordé une couverture aux répercussions de la fermeture de sites pétroliers depuis le 18 janvier causant des pertes de plus de 3,4 milliards de dollars au secteur dans le pays.

 

Le journal Al-Wassat a souligné que la préoccupation mondiale à l'égard de la pandémie du Coronavirus n’a pas découragé les parties à la crise libyenne de continuer à creuser le fossé entre leurs positions, tandis que le bruit de l’artillerie et des bombardements terrestres et aériens n’ont pas cessé depuis l’attaque lancée par le maréchal Khalifa Haftar contre la capitale, Tripoli, le 04 avril 2019 sous le thème de "Libération de Tripoli" des milices et des terroristes".

 

 

Mais le fait saillant, dans ce contexte, est l'annonce soudaine par Haftar dans un discours télévisé, lundi dernier, acceptant ce qu'il considérait comme un "mandat populaire" pour diriger le pays, et l'abandon de "l'accord de Skhirat", lui reprochant de "détruire le pays et de le conduire à des glissements dangereux".

 

 

 

Le journal hebdomadaire libyen a ajouté qu'en réaction de ses propos, certains l'ont considéré comme "un coup d'État contre le processus politique, alors que ceux qui ont béni le mandat ont vu que c'était normal, tandis qu'un troisième avis soutient que les échos de cette "bombe" et les étapes ultérieures constitueront de nouveaux faits qui s'imposeront à tout futur cycle de négociations que la communauté internationale pourrait parrainer.

 

 

 

Sous le titre "Le maréchal fait exploser la bombe du mandat", Al-Wassat a précisé qu'après l'annonce du mandat et de l'abandon de l'accord politique, le maréchal Haftar a lancé une autre surprise, lorsque le porte-parole du Commandement général a lu une déclaration annonçant que "le Commandement général annonçait la cessation de toutes les opérations militaires de sa part".

 

 

Il a, selon le journal, expliqué que cette mesure était intervenue "en réponse aux appels des pays frères et amis qui le demandaient la cessation des combats pendant ce mois sacré".

 

 

Pour le journal, des questions demeurent quant à la position du président du Parlement, Aguila Saleh, qui a présenté au maréchal Haftar une proposition plus proche de l'initiative politique contenant huit points qui se concentrent sur la restructuration du pouvoir exécutif actuel émanant de l'accord politique signé à Skhirat et le choix de ses membres, par les trois régions historiques (Cyrénaïque, Tripolitaine et Fezzan) la réécriture de la Constitution avec la maintien de la Chambre des représentants (Parlement) jusqu'à ce que de nouvelles élections législatives aient lieu.

 

 

 

La grande question est de savoir où se rencontrent les propositions d’Aguila Saleh et le "mandat" du maréchal, et où se contredisent-elles?, s'est demandé le journal ajoutant : que répondra l’autre partie à la trêve unilatérale annoncée ?

 

 

 

Le journal Afrigatenews a rapporté un communiqué commun de l'Allemagne, de la France et de l'Italie et du représentant de l'Union européenne, soulignant que le conflit en Libye "continue avec la même intensité et que les développements des dernières semaines suscitent une inquiétude croissante, en particulier pour le peuple libyen qui souffre depuis longtemps", appelant à une "trêve humanitaire" en Libye à l'occasion du mois Ramadan.

 

 

 

"Avec le début du mois de Ramadan, nous souhaitons ajouter nos voix à celles du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et de sa Représentante spéciale par intérim pour la Libye, Stephanie Williams, dans leur appel à une trêve humanitaire en Libye", indique le journal électronique arabophone Afrigatenews citant le communiqué.

 

 

 

Les dernières semaines ont vu une augmentation des affrontements dans plus d'un axe de combat, tandis que les deux parties au conflit s'accusent mutuellement d'avoir violé une trêve "fragile" annoncée en janvier dernier.

 

 

 

Le journal a précisé que le communiqué a appelé toutes les parties libyennes, à l'occasion de l'avènement du Ramadan, à engager la reprise des pourparlers sur un cessez-le-feu efficace et "à unir les efforts face à l'ennemi commun que représente la menace de propagation de l'épidémie (Covid-19), y compris l'intérêt de l'ensemble du pays".

 

 

 

A noter que l'ONU a appelé les parties au conflit en Libye à cesser immédiatement les hostilités pour faire face à la menace d'une épidémie dans le pays, mais cet appel est resté sans réponse.

 

 

 

Les Nations Unies disent que des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200.000 ont été déplacées depuis le début de la guerre au Sud de Tripoli, le 4 avril 2019.

 

 

 

Evoquant la fermeture des installations pétrolières et des ports depuis janvier dernier, le journal Al-Wassat a précisé que cela a provoqué une baisse des exportations de pétrole de 92,3% au cours du premier trimestre de cette année, citant les récents chiffres annoncés par la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) et soulevé des questions quant au respect des exigences de la comptabilité légale dans la divulgation de ces données.

 

 

 

Les revenus totaux des produits pétroliers au cours du premier trimestre de cette année se sont élevés à 3,4 milliards de dollars,  1,7 milliard de dollars en janvier, de 555,5 millions de dollars en février et de 1,093 milliard de dollars en mars après avoir perçu les revenus dus sur les ventes de janvier, selon la NOC, qui a indiqué que les produits pétroliers étaient tombés à zéro au cours du mois de mars en raison de la fermeture des raffineries et de fermetures illégales.

 

 

 

Le journal a indiqué que la Compagnie nationale libyenne de pétrole dit qu'elle transfère les revenus des ventes de produits pétroliers et gaziers à la Banque centrale, et qu'elle ne prend aucune décision sur la façon de dépenser les revenus directs qu'elle génère.

 

Mais le journal a indiqué, selon les analystes du secteur pétrolier, une ambiguïté dans le dernier communiqué, qui fait référence à la valeur de la collecte et non aux ventes mensuelles, ce qui pose des questions sur le respect de ces données.

 

"La Libye a subi d'énormes pertes au cours du premier trimestre 2020, en raison des fermetures illégales qui ont affecté de nombreuses installations pétrolières et gazières", a souligné le journal citant le directeur de la NOC, Mustapha Sanalla.

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/UIO/GABON2020

 

 

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