Deux morts et plusieurs blessés dans la chute de roquettes sur un quartier à Tripoli

01 Mai 2020

Tripoli, Libye, 1^er mai  (Infosplusgabon) - Deux personnes ont été tuées et d'autres ont été blessées vendredi lors de tirs de roquettes qui ont ciblé le quartier de Zenata à Tripoli, illustrant le poursuite de l'escalade militaire en dépit de la proclamation d'une trêve par l'Armée nationale libyenne dirigée par la maréchal Khalifa Haftar.

Le porte-parole du ministère de la Santé du gouvernement d'union nationale, Amin al-Hachemi, a annoncé que "deux personnes ont été tuées et d'autres blessées en raison des tirs de roquettes qui ont frappé la région de Zenata, près de la mosquée Natifa, à Tripoli".

M. Al-Hachemi a ajouté, vendredi, dans un communiqué, que "les services des secours et des urgences rassemblent des parties de corps déchiquetés pour confirmer le nombre des morts".

Il a ajouté que les morts sont "Youssef Bizan et Aguila Boukhriss", soulignant que "parmi les blessés se trouvait une femme qui a été retirée des décombres et se trouve dans un état grave".

L'opération militaire "Volcan de la colère" relevant du gouvernement d'union nationale a confirmé que la région de Zenata a été touchée par des roquettes Grad, expliquant que les premiers rapports faisaient état d'un certain nombre de morts et de blessés.

La même source a annoncé, par ailleurs, que l'armée de l'air des forces gouvernementales ont ciblé, vendredi matin, un camion-citerne dans la zone d'Al-Gharia Al-Charghia et deux voitures armées à Wadi de Moursit, sud-ouest.

L'opération militaire a précisé, selon un communiqué, que les deux voitures étaient en route pour ravitailler les forces Haftar.

Le porte-parole des forces gouvernementales, le colonel Mohamed Ganounou, a annoncé que cinq raids ont ciblé les positions des forces de Haftar à la base aérienne d'Al-Wattia (sud-ouest).

Cette escalade intervient au lendemain de l'appel lancé par la Mission d'Appui des Nations Unies en Libye (UNSMIL) aux belligérants libyens à un arrêt des opérations militaires et à une trêve humanitaire pendant le ramadan, en prélude à la reprise des pourparlers dans le cadre du Comité militaire mixte 5+5 pour parvenir à un cessez-le-feu permanent.

L'Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar avait annoncé, rappelle-t-on, un arrêt des opérations militaires durant le mois de Ramadan.

En réponse, le Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale en Libye a exigé des "mécanismes et garanties internationaux" dans le cadre du Comité militaire 5+5 supervisé par les Nations Unies.

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