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Gabon : Ali Bongo prête serment pour un second mandat présidentiel
27 Septembre 2016
Gabon-Politque-Prestation de serment pour Ali Bongo Ondimba
LIBREVILLE, 27 septembre (Infosplusgabon) - Le président Ali Bongo Ondimba dont la réélection a été confirmée samedi par la Cour Constitutionnelle, a prêté serment mardi au palais présidentiel devant le Parlement et la haute juridiction.
La cérémonie s’est déroulée devant des personnalités gabonaises et étrangères. C’est le Premier ministre Daniel Ona Ondo et ses ministresqui assureront les affaires courantes avant la prise en fonction pour un 2e mandat d’Ali Bongo Ondimba.
La cérémonie d’investiture qualifiée de « précipitée » par les observateurs de la vie politique nationale, s’est déroulée sans vacarme et sans réel engouement auprès de la population gabonaise.
Si la capitale gabonaise, Libreville est toujours investie par la police et l’armée, notament au niveau des artères principales, les activités économiques reprennent timidement.
Rappelons qu’à l’issue du recours introduit par Jean Ping, la Cour Constitutionnelle a crédité Ali Bongo de 50,66% alors qu’il avait réalisé lors de la proclamation des résultats provisoires, un score de 49,80%.
L’annulation des résultats de 21 bureaux de vote de Libreville au détriment de Jean Ping a renforcé la position d’Ali Bongo Ondimba pour compenser la baisse du score trop élevé obtenu dans sa province du Haut-Ogooué. Un score qui avoisinait les 100%.
Dans le prolongement de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 27 août par la Cour constitutionnelle, Ali Bongo Ondimba avait invité la classe politique au dialogue. En tendant la main à l’opposition, il voudrait éviter d’éventuels sanctions de la communauté internationale qui pourraient se traduire dans un premier temps par la non-reconnaissance de son élection par de nombreuses capitales de par le monde.
Le Maroc et le Tchad n’ont fait que « prendre acte de la décision de la Cour Constitutionnelle ». Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré : « l’examen des recours n’a pas permis de lever tous les doutes ».
Pour sa part, l’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique à Libreville, Mme Cynthia Helen Akuetteh, note également la décision de la Cour constitutionnelle gabonaise. «Nous exhortons la Cour à publier les détails de ces procédures publiquement, par souci de transparence. Même si la décision de la Cour peut sembler problématique pour certains, il est temps, à présent, de panser les blessures d’un pays divisé. Les deux parties doivent s’unir dans le dialogue et établir les indispensables réformes que le peuple gabonais recherche depuis de longues années», recommande la diplomate américaine.
Le peuple gabonais, notamment à travers la société civile considère que l’élection d’Ali Bongo est un coup d’Etat institutionnel.
Le candidat malheureux Jean Ping qui s’était auto-proclamé président le soir du 27 août dernier a adressé un message à la population gabonaise, rappelant le choix que les Gabonais ont exprimé le 27 août 2016.
L’ancien président de la Commission de l’Union africaine a dénoncé un « déni de droit » de la part de la Cour Constitutionnelle et a appelé les Gabonais « à réaliser qu’un nouveau sens a été donné à la trajectoire commune : celle du oui à une nouvelle offre politique et à un nouveau leadership ».
« Cela appelle maintenant la prise de conscience commune et la mobilisation de tous autour de l’homme que les Gabonais des neuf provinces du Gabon ont librement choisi », a déclaré M. Ping.
Enfin, M. Ping a appelé le peuple à rester debout, où qu’il se trouve. « Mais debout pour récupérer la République aux mains de l’imposture », a-t-il conclu.
FIN/INFOSPLUSGABON/LOP/GABON2016
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