Etat des lieux à la veille de nouvelles élections générales au Burundi

22 Avril 2020

Bujumbura, Burundi, 22 avril (Infosplusgabon) - Les acteurs politiques se préparent à entrer en campagne dès lundi pour une durée de trois semaines, soit 23 jours avant les premiers scrutins qui commenceront par la présidentielle, couplée aux législatives et aux municipales, le 20 mai, prévoit le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Au total, une dizaine de partis politiques, deux coalitions et 18 indépendants sont en course pour les prochaines élections générales, pour le moment maintenues en dépit des menaces du coronavirus.

Sur le plan politique, on retient le souffle dans l’opinion, échaudée par les précédentes élections générales, controversées et émaillées de violences dont une tentative de putsch militaire manqué, en 2015.

Depuis, les Burundais sont retournés une fois aux urnes pour se prononcer sur un projet d’une nouvelle Constitution amandée, l’approuvant à 79,08 % des votants, pour un taux de participation de 96,20 % des quelque 5 millions d’inscrits.

L'un des amendements crée un poste de Premier ministre dans la prochaine législature et fait passer le mandat présidentiel du quinquennat au septennat, non renouvelable plus d'une fois consécutive.

La nouvelle constitution devant régir les prochaines élections met encore fin au système des deux vice-présidences, réparties entre les deux principales communautés ethniques des Hutu des Tutsi, pour n’en garder qu’une.

A la veille de nouvelles élections générales, le chef de file de l’opposition, Agathon Rwasa, dénonce l’intolérance grandissante, l'imputant aux partisans du pouvoir vis-à vis des autres militants.

De son côté, le gouvernement promet les « meilleures élections jamais organisées », dans le prolongement d’un contentieux électoral aujourd’hui encore mal résolu.

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