Bannière

[ Inscrivez-vous ]

Newsletter, Alertes

Les forces de sécurité du Burkina Faso auraient exécuté 31 personnes, selon Human Rights Watch

PDF

Ouagadougou, Burkina Faso, 20 avril (Infosplusgabon) - Les forces de sécurité du Burkina Faso auraient exécuté, le 09 avril dernier, 31 personnes dans la localité de Djibo, située dans le Nord du pays, a accusé, lundi, Human Rights Watch.

 

 

"Ces hommes auraient été tués quelques heures à peine après avoir été arrêtés, alors qu’ils n’étaient pas armés, lors d’une opération antiterroriste gouvernementale. Les autorités burkinabè devraient immédiatement ouvrir une enquête impartiale sur ces meurtres et tenir les responsables pour comptables de leurs actes, quel que soit leur rang", indique l’ONG dans un communiqué obtenu à Ouagadougou.

 

Le massacre présumé, commis à Djibo, à environ 200 kilomètres au Nord de la capitale, Ouagadougou, a été perpétré dans un contexte de détérioration sécuritaire et de crise humanitaire dans la région septentrionale du Sahel, souligne le communiqué.

 

"Les forces de sécurité burkinabè ont apparemment exécuté 31 hommes lors d’une parodie brutale d’opération antiterroriste susceptible de constituer un crime de guerre, et qui risque d’engendrer un nouveau cycle  d’atrocités", a déclaré Corinne Dufka, directrice pour l’Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch.

 

"Le gouvernement devrait mettre fin aux violations, enquêter de manière approfondie sur ce terrible incident et adopter une stratégie de lutte antiterroriste respectueuse des droits humains", estime l'organisation.

 

Human Rights Watch indique avoir mené des entretiens avec 17 personnes ayant connaissance des tueries du 9 avril, dont 12 témoins des arrestations, puis de l’enterrement des corps.

 

"Les témoins ont établi une liste des victimes, toutes Peules, et fourni des cartes indiquant où les hommes ont été exécutés puis inhumés", ajoute le communiqué.

 

Selon les habitants, des dizaines de membres des forces de sécurité ont été impliqués dans l’opération du 9 avril, qui a débuté vers 10 heures avec les arrestations, pour s’achever vers 13 h 30, lorsque plusieurs coups de feu ont été entendus.

 

Les victimes ont été interpellées dans plusieurs quartiers ou  secteurs, alors qu’elles étaient en train d’abreuver leur bétail, de marcher ou étaient assises devant leurs domiciles.

 

Ils ont été placés à bord d’un convoi formé d’une dizaine de véhicules militaires, dont des camionnettes, une voiture blindée et des motos, précise l’ONG.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/ASD/GABON2020

 

© Copyright  Infosplusgabon

Qui est en ligne!

Nous avons 3270 invités en ligne

Publicité

Liaisons Représentées:
Bannière
Bannière

Newsflash