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L'évolution de la situation militaire dans l'Ouest du pays, la vision de sortie de crise des Libyens et les pertes du secteur pétrolier à la Une des journaux

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Tripoli, Libye, 19  avril (Infosplusgabon) - Les journaux libyens parus cette semaine ont accordé une large couverture à l'évolution militaire sur le terrain dans la région du littoral Ouest de la Libye après la reprise du contrôle par les forces du gouvernement d'union nationale des villes de Sabratha et Sorman et plusieurs autres localités dans l'Ouest qui étaient aux mains des partisans de Haftar.

La presse libyenne s'est également intéressée aux initiatives politiques de recherche de règlement, interrogeant les Libyens sur leurs avis des échecs successifs pour parvenir à une issue et leur conception d'une solution mettant fin à la crise dans le pays.

 

Les pertes accusées par le secteur pétrolier depuis la fermeture de sites de production et d'exportation le 18 janvier ont constitué l'un des sujets abordés par les journaux libyens.

 

"L'échec des appels internationaux à observer une trêve humanitaire mettant fin à la guerre en Libye a entraîné une escalade qualitative sur le terrain cette semaine entre les forces du commandement général (Haftar) et les forces du gouvernement d'union, par laquelle ces dernières ont réussi à contrôler les villes stratégiques de Sabratha et Sorman, à l'çuest de la capitale, après environ un an de contrôle par le commandement général, après le déclenchement de la guerre de la capitale en avril de l'année dernière", a écrit le journal Al-Wassat qui note qu'il s'agit d'un changement majeur observé par cette guerre.

 

 

 

Cette évolution a suscité une réaction internationale et européenne timide se contentant de condamner l'escalade et d'appeler à faire de la place pour des efforts de lutte contre le coronavirus dans le pays, en particulier avec la souffrance des résidents de la capitale de la soif causée par la coupure d'eau, l'obscurité, les souffrances économiques causées par la fermeture des installations pétrolières, dans ce que les analystes ont considéré comme la première traduction pratique de la cessation des "efforts de médiation internationale" à la lumière de la préoccupation mondiale face aux répercussions de la pandémie, a ajouté le journal.

 

 

 

Dans un article intitulé "Changement qualitatif dans l'itinéraire de la guerre dans le littoral Ouest", le journal hebdomadaire libyen, Al-Wassat, a indiqué que la situation humanitaire en Libye reste l'otage d'une détérioration croissante, à la lumière de rapports internationaux révélant l'étendue des souffrances humaines des citoyens et des migrants illégaux dans le pays, que ce soit à cause de la guerre dans la capitale Tripoli ou de l'épidémie du coronavirus, citant un rapport de l'ONU confirmant que les familles libyennes en sécurité alimentaire sont devenues vulnérables et demandent l'aide, du fait de la crise multidimensionnelle à laquelle l'économie est confrontée, en raison de l'escalade du conflit, de l'embargo pétrolier et du manque de liquidités, ainsi que des menaces du COVID-19.

 

 

Le journal a conclu qu'avec "la fermeture totale du cercle de crise autour du cou du citoyen devenu la seule victime de la guerre et des fermetures (du pétrole, de l'eau et de l'électricité), la solution demeure suspendue entre guerre, pandémie et préoccupations internationales pour l'affronter.

 

 

 

Le journal Afrigatenews s'est fait l'écho des données de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) montrant que les pertes de production cumulées s'élevaient à 90.972.450 barils depuis le début de la fermeture des ports et des champs pétroliers, le 18 janvier dernier.

 

 

 

Le journal a indiqué, citant la NOC, que la production de lundi dernier s'est élevée à 80.051 barils, portant la perte journalière de production à 1.394 910 barils.

 

 

 

Alors que la NOC a estimé que les pertes résultant de la fermeture des sites pétroliers au cours de la même période, ont dépassé 4,1 milliards de dollars depuis le 17 janvier, ce qui indique que la fermeture de bon nombre de ses installations a provoqué la suspension de la raffinerie de Zaouia (Ouest), ce qui l'a poussée à augmenter ses importations de carburant afin qu'elle puisse répondre aux besoins fondamentaux de la population, soulignant que la plupart des réservoirs de pétrole et de gaz sont devenus "inutilisables" en raison des dégâts considérables qu'ils ont subis.

 

 

 

En ce qui concerne la disponibilité du carburant dans différentes villes, le journal a indiqué que la NOC a souligné que l'essence est disponible à Benghazi pour une période de six jours, le diesel pour trois jours et le gaz de cuisine pour 19 jours.

 

 

 

Quant à la ville de Tobrouk (Est), il n'y a pas d'essence, ni de gaz de cuisine, alors que le diesel est disponible pendant 12 jours, a ajouté le journal, qui ajoute que Sebha (Sud), n'a pas d'approvisionnement en carburant, attribuant cela aux mauvaises conditions de sécurité tandis que Tripoli souffre de pénurie d'essence ou de diesel, tandis que le gaz de cuisine est disponible pour trois jours.

 

 

 

Le journal a rappelé que depuis le 18 janvier, les sites pétroliers de l'Est, du Centre et du Sud sont fermés.

 

 

 

Par le biais du micro-trottoir, le journal Al-Wassat a interrogé les Libyens sur leurs opinions sur les initiatives de paix, précisant que depuis le renversement du régime du colonel Mouammar Kadhafi en février 2011, les initiatives internationales et régionales appelant à la réunification libyenne et l'établissement d'un dialogue réunissant les Libyens sous le "parapluie d'une seule patrie n'ont pas cessé".

 

 

 

"Des communiqués dans différentes langues que les Libyens ont entendus parlant de leurs affaires, d'innombrables conférences qu'ils ont suivies sur les écrans ont fait écho du nom de leur pays, mais ils sont toujours conscients d'un fait : la crise est toujours d'actualité, et chacun chante son initiative, ses solutions, et rien de nouveau", a souligné Al-Wassat.

 

 

 

Le journal a interrogé l'ancien délégué de la Libye auprès des Nations Unies, Ibrahim al-Dabbachi qui a déclaré : "Je ne pense pas que de multiples initiatives aient été présentées pour résoudre la crise libyenne. Nous avons vu de multiples efforts de différents pays pour aider les parties libyennes à accepter de mettre en œuvre les solutions des Nations Unies, bien que certains pays aient une image peu claire de ce que sont les acteurs libyens, et ils hésitent entre le rôle des tribus et des partisans de l'ancien régime, des villes et des régions, et ils ont tous, les mains liées face aux détenteurs d'armes et aux titulaires des postes (de responsabilité)''.

 

 

 

Pour sa part, Nadia Omran, membre de l'Autorité de rédaction de la Constitution, a déclaré au journal, que la communauté internationale "était et reste toujours clairement divisée sur le dilemme libyen, et a tenu de nombreuses réunions et consultations régionales et internationales, et de nombreuses déclarations et décisions ont été publiées confirmant qu'il n'y a pas de solution militaire et que la crise de la Libye ne sera résolue qu'en retournant à la table de négociations, en tenant compte des solutions émises par le Conseil de sécurité qui a approuvé la nécessité d'arrêter la guerre et de lancer des efforts vers le dialogue et la réconciliation nationale".

 

 

 

Malheureusement, a déploré le journal, "il n'y a pratiquement aucun impact de tous ces efforts, et le dilemme de la Libye se résume par le manque d'intentions réelles de mettre fin aux combats et d'engager un dialogue sérieux mettant fin aux organes de transition et mettant un mécanisme pour l'organisation d'un référendum sur le projet de Constitution et de commencer à construire l'Etat fondé sur des dispositions d'ordre constitutionnel".

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/IOL/GABON2020

 

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