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Gabon : Jean Ping voudrait bien porter le costume présidentiel
25 Août 2016
Par Antoine NKOLO LAWSON
LIBREVILLE, 25 août (Infosplusgabon) - A 48 heures de l’élection présidentielle capitale du 27 août, le principal candidat de l’opposition, Jean Ping, continue de cristalliser les sympathisants de tous les bords et acquis à sa cause pour réussir une transition par la majorité du peuple gabonais. Depuis, le natif d’Omboué s’essayerait déjà dans le costume présidentiel avec l’objectif de remettre à plat bien de pans du système d’un pays rongé par la corruption et l’absence d’autorité de l’Etat.
Rejoint récemment par les candidats les plus représentatifs de l’opposition dont Guy Nzouba Ndama, Casimir Oyé Mba, Léon Paul Ngoulakia, et depuis fort longtemps par les leaders politiques Jean Eyeghe Ndong puis Zacharie Myboto, auteur du sursaut patriotique dans l’opposition pour désigner un candidat unique, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, est résolu à « aller jusqu’au bout » dans la bataille pour la conquête du Palais du bord de mer.
Avocat du « Gabon d’abord », Jean Ping a effectué une longue tournée à travers le Gabon profond pour échanger avec ses concitoyens sur l’avenir du pays mais également pour cerner leurs besoins vitaux. C’est la première fois dans l’histoire du Gabon qu’un candidat à la présidentielle parcourt le pays avec une détermination sans faille.
Mises à part les petites contradictions qui étaient prévisibles parmi les leaders de l’opposition, Jean Ping est enfin choisi pour conduire l’opposition unie même si des candidats de second plan dans l’opposition et rarement vus lors de la campagne présidentielle, ne devraient en aucun cas changer le cours de l’histoire… en marche. Seuls les électeurs conscients de cet enjeux électoral majeur décideront du choix du candidat à voter dans l’isoloir le 27 août .
A ne point douter, Jean Ping représente aux yeux des Gabonais, le candidat le plus à même à créer la surprise le samedi soir lors d’un scrutin à un tour qui sera âprement disputé.
Bien entouré par plusieurs cadres politiques compétents de tous bords, le candidat Jean Ping n’a cessé d’ étaler sa vision pour un nouveau Gabon. Comment remettre sur les rails un pays de 1,8 million d’habitants doté de suffisamment de ressources ( mais inégalement réparties) et dont le développement n’est pas en adéquation avec ses potentialités diverses ?. Telle est l’une des questions que s’est posée Jean Ping et à laquelle il tentera de répondre s’il est élu.
Les critiques au sein du parti au pouvoir et la campagne de dénigrement orchestrée par une certaine presse n'altèrent en rien la détermination de Jean Ping d’aller de l’avant. Cette situation plaide au contraire davantage en sa faveur car elle galvanise un homme déterminé à aller au terme de son combat.
L’expérience internationale et l’ouverture sont ses atouts
Titulaire d’un doctorat d’Etat en Sciences économiques à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, M. Ping a débuté une carrière de diplomate en 1972, comme fonctionnaire international à l’Unesco à Paris, puis de 1978 à 1984, comme Délégué permanent du Gabon avant de s'engager dans la politique de son pays. En 26 février 1990, il est nommé ministre de l’Information, des Postes et des Télécommunications, du Tourisme et des Loisirs, de la Réforme du secteur parapublic, chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement.
Il n’occupe que brièvement ce ministère avant de passer, le 29 avril 1990, à la tête du ministère des Mines, de l’Energie et des Ressources hydrauliques, poste qu’il occupera jusqu’en juin 1991, puis à nouveau pendant dix-neuf mois, du 28 août 1992 au 24 mars 1994, tout en présidant parallèlement, en 1993, l’Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole (OPEP), dont le Gabon était membre. Le 25 mars 1994, il devient ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, avant d'hériter, le 30 octobre de la même année, du portefeuille du ministre délégué auprès du ministre des Finances, de l’Economie, du Budget et de la Privatisation.
Pendant deux ans, du 27 janvier 1997 au 25 janvier 1999, il occupera le poste de ministre de la Planification, de l’Environnement et du Tourisme du Gabon, avant de retourner au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, en qualité de ministre d’Etat également chargé du portefeuille de la Francophonie. C’est au cours de ce dernier mandat ministériel de neuf ans qu’il avait présidé, en 2004-2005, l’Assemblée générale des Nations unies dont il fut le 59ème président. Il restera à la tête de la diplomatie gabonaise jusqu’à son élection le 6 février 2008 à la présidence de la Commission de l’Union africaine.
Né le 24 novembre 1942 à Omboué, au sud de la capitale économique gabonaise Port-Gentil, il fut député de l’Ogooué-Maritime, sa province d’origine. Elu pour la première fois en 1996, sous les couleurs du Parti démocratique gabonais (PDG, ex-parti unique, au pouvoir), après un premier essai infructueux six ans plus tôt, il avait été réélu en 2001. Conscient que la bataille pour le palais du bord de mer de Libreville passe par tous les villages du pays qu’il a sillonnés, sans relâche, Jean Ping continue de tisser sa toile « de mobilisations et d’adhésions » au niveau national et international.
Une chose est certaine, l’élection du 27 août, si elle est transparente, sera un grand rendez-vous démocratique pour la nation car elle permettra d’évaluer le poids politique réel de chacun des candidats.
FIN/INFOSPLUSGABON/ALN/2016
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