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Gabon : Jean Ping voudrait bien porter le costume présidentiel

Par Antoine  NKOLO LAWSON

LIBREVILLE,  25  août (Infosplusgabon) -  A  48  heures  de l’élection  présidentielle  capitale  du 27  août,  le  principal candidat  de l’opposition, Jean  Ping, continue de  cristalliser  les  sympathisants  de  tous  les  bords  et  acquis  à  sa  cause  pour  réussir  une  transition  par  la  majorité du  peuple  gabonais. Depuis,  le  natif  d’Omboué s’essayerait  déjà  dans  le  costume présidentiel avec  l’objectif de  remettre à  plat bien  de pans du système d’un  pays  rongé par la  corruption  et  l’absence  d’autorité de l’Etat.

 

 

Rejoint  récemment  par  les candidats  les  plus représentatifs de  l’opposition dont Guy  Nzouba  Ndama,  Casimir  Oyé  Mba,  Léon  Paul  Ngoulakia,  et  depuis  fort  longtemps  par  les  leaders  politiques Jean  Eyeghe  Ndong puis  Zacharie Myboto, auteur du  sursaut  patriotique  dans  l’opposition pour  désigner un  candidat  unique, l’ancien  président  de  la  Commission de  l’Union africaine,  Jean Ping,  est  résolu à  « aller  jusqu’au  bout »  dans  la  bataille  pour  la  conquête  du  Palais du  bord de  mer.

Avocat du  « Gabon  d’abord »,  Jean  Ping a  effectué  une  longue  tournée  à  travers  le Gabon  profond  pour échanger avec  ses  concitoyens sur l’avenir   du  pays mais  également  pour  cerner  leurs besoins vitaux.  C’est la  première  fois  dans  l’histoire du Gabon  qu’un candidat à la présidentielle parcourt  le  pays avec  une  détermination sans  faille.

Mises  à  part  les   petites  contradictions  qui étaient prévisibles parmi  les  leaders de l’opposition,  Jean  Ping est enfin choisi  pour  conduire l’opposition  unie même  si des candidats de second  plan  dans  l’opposition et rarement  vus  lors de  la  campagne présidentielle,  ne  devraient en  aucun  cas  changer  le  cours de  l’histoire… en  marche. Seuls  les électeurs  conscients  de  cet enjeux  électoral  majeur décideront du  choix du  candidat à  voter  dans  l’isoloir  le  27  août .

A  ne  point   douter,  Jean  Ping  représente aux  yeux des Gabonais,  le  candidat  le plus  à  même  à  créer  la  surprise  le  samedi  soir  lors d’un scrutin  à  un  tour qui sera  âprement  disputé.

Bien entouré par plusieurs cadres politiques  compétents de  tous  bords, le  candidat  Jean  Ping  n’a  cessé  d’ étaler sa  vision  pour un  nouveau  Gabon. Comment  remettre  sur les  rails  un  pays de 1,8 million d’habitants doté de  suffisamment de  ressources ( mais inégalement   réparties)   et dont le  développement n’est pas en adéquation  avec ses  potentialités diverses ?.  Telle  est  l’une des  questions que  s’est posée  Jean  Ping  et à laquelle  il  tentera de  répondre s’il est élu. 

 Les  critiques au sein du parti  au  pouvoir et la campagne de  dénigrement  orchestrée  par une  certaine  presse  n'altèrent en  rien  la détermination  de  Jean Ping  d’aller de  l’avant.  Cette   situation plaide au contraire davantage en  sa  faveur car elle galvanise   un homme  déterminé à  aller au  terme de son  combat.

L’expérience internationale  et  l’ouverture sont  ses atouts

Titulaire d’un doctorat d’Etat en Sciences économiques à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, M. Ping a débuté une carrière de diplomate en 1972, comme fonctionnaire international à l’Unesco à Paris, puis de 1978 à 1984, comme Délégué permanent du Gabon avant de s'engager dans la politique de son pays.  En 26 février 1990, il est nommé ministre de l’Information, des Postes et des Télécommunications, du Tourisme et des Loisirs, de la Réforme du secteur parapublic, chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement.

Il n’occupe que brièvement ce ministère avant de passer, le 29 avril 1990, à la tête du ministère des Mines, de l’Energie et des Ressources hydrauliques, poste qu’il occupera jusqu’en juin 1991, puis à nouveau pendant dix-neuf mois, du 28 août 1992 au 24 mars 1994, tout en présidant parallèlement, en 1993,  l’Organisation des  Pays  Exportateurs du Pétrole (OPEP), dont le Gabon  était membre.  Le 25 mars 1994, il devient ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, avant d'hériter, le 30 octobre de la même année, du portefeuille du ministre délégué auprès du ministre des Finances, de l’Economie, du Budget et de la Privatisation.

Pendant deux ans, du 27 janvier 1997 au 25 janvier 1999, il occupera le poste de ministre de la Planification, de l’Environnement et du Tourisme du Gabon, avant de retourner au ministère des  Affaires étrangères et de la Coopération, en qualité de ministre d’Etat également chargé du portefeuille de la Francophonie.  C’est au cours de ce dernier mandat ministériel de neuf ans qu’il avait présidé, en 2004-2005, l’Assemblée générale des Nations unies dont il fut le 59ème président.  Il restera à la tête de la diplomatie gabonaise jusqu’à son élection le 6 février 2008 à la présidence de la Commission de l’Union africaine.

Né le 24 novembre 1942 à Omboué, au sud de la capitale économique gabonaise Port-Gentil, il fut député de l’Ogooué-Maritime, sa province d’origine. Elu pour la première fois en 1996, sous les couleurs du Parti démocratique gabonais (PDG, ex-parti unique, au pouvoir), après un premier essai infructueux six ans plus tôt, il avait été réélu en 2001. Conscient que la bataille pour le  palais du  bord de  mer de Libreville  passe par  tous les  villages du pays qu’il  a sillonnés, sans  relâche,  Jean Ping continue de  tisser sa toile « de mobilisations et  d’adhésions » au  niveau  national  et international.

Une chose  est  certaine, l’élection du 27 août, si elle est  transparente,  sera  un  grand  rendez-vous démocratique  pour la  nation  car  elle permettra  d’évaluer  le  poids  politique réel de  chacun des candidats.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/ALN/2016

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