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Gabon : Des Altogovéens qualifient de grave la situation politique qui prévaut au Gabon avant l'élection présidentielle d’août 2016
16 Juillet 2016
LIBREVILLE, 16 juillet (Infosplusgabon) - La période qui précède la désignation officielle des candidats à la présidentielle de fin août 2016 est tendue et elle constitue à ne point douter une période propice aux contestations, aux rassemblements et en particulier au positionnement des citoyens derrière le candidat de leur choix. Les Altogovéens à l’origine d’une déclaration, une sorte de mise au point , souhaitent que des amalgams soient à éviter.
Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction d’Infosplusgabon, un groupe d’Altogovéns souligne « qu'il est désormais de coutume que nous nous retrouvions à l'occasion de circonstances particulières, non pas pour affirmer une pseudo altogovénité qui pourrait refléter un repli identitaire, mais pour réfléchir, dans un cadre concerté, en tant que partie de la communauté nationale, sur les problèmes d'intérêt commun ».
« Le contexte général et la situation de notre pays, notamment le recul des libertés démocratiques, la mal-gouvernance, la crise sociopolitique multiforme, commandent à la partie politiquement consciente de la Patrie et aux Altogovéens libres, de comprendre la nécessité de s'adresser au reste de la communauté provinciale, à l'opinion nationale et internationale afin de laver la province de l'opprobre et de la mise à l'index, ainsi que l'indiquent les termes qui ont germé dans la conscience publique : « Province présidentielle », « Province interdite aux autres compatriotes », « Province des nantis », etc. », souligne le communiqué.
Les Altogovéens résolus de se débarrasser des préjugés que leur collent certains compatriotes
S’il est coutume de coller aux Altogovéens plusieurs préjugés, les populations de cette région du Sud-Est du pays aspirent comme celles des autres 8 régions du pays à la prospérité, à la paix et à la démocratie.
« Jusqu'à quand devons-nous subir de tels préjugés ? », se sont interrogés les Altogovéens qui aspirent à jouer leur partition dans le nouveau panorama politique qui se dessine au Gabon.
Faisant référence à une citation du président américain Barack Obama, le groupoe des Altogovéens rappelle que « le 11 juillet 2009, s’exprimant devant le Parlement ghanéen, Barack Obama, Président des Etats Unis d'Amérique a rappelé ce qui suit : « Personne ne veut vivre dans une société où la règle de droit cède la place à la loi du plus fort et à la corruption. Ce n’est pas de la démocratie, c’est de la tyrannie, même si de temps en temps on y sème une élection çà et là, et il est temps que ce style de gouvernement disparaisse. »
« Nous devons donc changer de style de gouvernement, mettre en place des Institutions fortes, alors que le pouvoir actuel se déploie à nous imposer des hommes prétendument forts », rappelle le communiqué.
Citant les personnages qui ont fait l’histoire et la renommée de leur contrée Patriarche Eugène Amogho, Olivier Okikadi, Victor Ngouoni, Polycarpe Joumas, Bernard Otha, Rigobert Landji, Philibert Bongo Ayouma, Robert Doumangoye, Eméry Pierre Claver Ngoulakia, les Altogovéens retracent l’histoire politique du pays et ses différentes phases et colorations avec l’arrivée au pouvoir du président Omar Bongo Ondimba qui a suscité une grande espérance dans tout le pays, mais que les gouvernements successifs auraient plongé la pays dans le chaos (…) ».
L’arrivée au pouvoir « d’Ali Bongo Ondimba en 2009, suite au décès du Président Omar Bongo Ondimba et à l'intérim assumé par Madame Rose Francine Rogombé, s'est révélé être un plongeon dans l'irresponsabilité, l'incompétence, l’amateurisme et la mauvaise gouvernance », insiste le communiqué..
Reconnaissant que le Haut-Ogooué, comme les autres provinces du pays, a connu pendant les 7 dernières années, les mêmes problèmes que les autres régions du Gabon, les Altogovéens déplorent que le Haut-Ogooué ait été la seule Province dont l'homme a été considéré comme un supplétif destiné à protéger un « Pouvoir » dont il ne tire aucun bénéfice supérieur à celui des autres Provinces du pays ».
Précisant que le Haut-Ogooué a également compté dans ses rangs des martyrs du système PDG-Bongo, le communiqué poursuit qu’ « à côté des Germain Mba, Joseph Redjambe, Agondjo Okawé, Doukakas Nziengui, Martine Oulabou, et récemment des jeunes comme Mboulou Mbeka et Béranger Obame... la région du Sud-Est a déploré la perte de Pascal Ndouna-Depenaud, du Général Léon Ossiali Ongaye en passant par les Colonels Jean-Marie Djoué Dabany et Alphonse Layigui, etc. (…) ».
Vous comprendrez donc qu'au moment où le pays vous appelle à opérer des choix sur l'homme qui doit présider aux destinées nationales pour les 7 prochaines années, vous devez être capables de discernement au lieu de subir un suivisme dévastateur et sans lendemain. Vous devez privilégier, chers compatriotes, l'intérêt national en vous inscrivant dans le mouvement du changement véritable engagé sur l'ensemble du territoire national.
Mettre fin une stigmatisation non justifiée
Les Altogovéens qui ne voudraient pas être des victimes lors d’une transition probable au Gabon qui se voudrait revanchard à cause de « l’appartenance » d’un régime qui leur aurait facilité, pour certains, les portes de la prospérité, pensent qu’il faille ne pas rechercher des boucs émissaire suite à une politique qui n’a pas servi tous les Gabonais de manière équitable et proclament haut et fort que « le temps de la stigmatisation est fini, les Altogovéens se sentent libres d'adhérer à un parti politique de leur choix et de soutenir les candidats du changement dont le projet rejoint les aspirations du peuple ».
Si la grande majorité des Altogovéens n’ont pas bénéficié des largesses du pouvoir sous Omar Bongo, ces derniers souhaitent que le scrutin du mois d’ août 2016 soit transparent, respecter la Constitution et dessine la nouvelle carte politique du pays.
La Constitution doit être respectée, considèrent les Altogovéens qui de tout temps et lassés d’une politique ( sous feu Omar Bongo Ondimba) non bénéfique ont été utilisés et exploités pour justifier d’un quelconque découpage politique qui a fait plus de mal à la nation gabonaise plutôt que de hisser ce riche pays d’Afrique Centrale de moins de 2 millions d’habitants sur le rang des pays émergents.
Les institutions ne doivent pas sauvegarder les intérêts d’un groupuscule de Gabonais
Il est désormais connu de tout le monde « qu’en 2009, Ali Bongo Ondimba, pour se soustraire aux contraintes de l’article 10 de la Constitution a introduit un vrai-faux acte de naissance dans son dossier de candidature. L’intéressé l’a lui-même reconnu dans une interview en janvier 2015 sur les ondes de RFI ».
Pour éviter que pareille forfaiture ne se reproduise, nous, Altogovéens libres exigeons haut et fort « que la CENAP et la Cour constitutionnelle respectent scrupuleusement à la lettre la Constitution du Gabon , et particulièrement en son article 10 ».
« Il en va de la paix sociale et de la stabilité dans notre pays. Dans ce débat, les Altogovéens doivent prendre le parti de la légalité pour ne pas entrer dans l'Histoire à reculons », explique le communiqué.
« Pour les Altogovéens, il est plus que primordial que les partisans du changement s’entendent sur un Projet de Gouvernement Commun, fruit d'un Consensus politique, aujourd'hui attendu par toute la Nation Gabonaise. », souhaitent les Altoigovéens du Sud-Est du Gabon.
FIN/INFOSPLUSGABON/ALN/2016
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