Des bombardements de quartiers résidentiels de Tripoli font 04 morts et 17 blessés

18 Avril 2020

Tripoli, Libye, 18 avril (Infosplusgabon) - Au moins quatre personnes ont été tuées et 17 autres blessées après l'intensification des bombardements contre plusieurs quartiers résidentiels de la capitale libyenne vendredi, selon des sources sanitaires et militaires.

L'opération militaire "Volcan de la colère" a annoncé le mort du fils de l'ancien chef d'état-major, le général de division Abderrahman al-Tawil, après que des roquettes Grad ont été tirées par les forces de Haftar à proximité d'un camp de déplacés dans la région d'al-Fournaj (est de Tripoli).

Selon une publication de l'opération militaire affiliée au Gouvernement d'union nationale sur Twitter, le bombardement a également blessé deux policiers.

En outre, des quartiers comme al-Kraimiya, Souk al-Jumaa, Tarik al-Chowk, al-Hadba al-Badri, l'aéroport de Maitigua et ses environs, ont été la cible de tirs d'obus et de roquettes vendredi, illustrant la poursuite de l'escalade militaire dans la guerre de Tripoli qui a continué sans interruption et quotidiennement.

Le porte-parole des forces du Gouvernement d'union nationale, le colonel Mohamed Ganounou, a déclaré par ailleurs, que l'armée de l'air a ciblé vendredi soir un convoi de véhicules armés et un regroupement des forces de Haftar à la base aérienne d'al-Wattia (sud-ouest).

Pour sa part, le général de division Ahmed Al-Mesmari, porte-parole des forces de l'armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, a annoncé que ses forces ont abattu vendredi, un drone de fabrication turque au-dessus de la région d'al-Kassarat avant qu'il n'entreprenne une frappe contre leurs positions.

Il a ajouté, dans un communiqué, que les forces de l'armée nationale libyenne ont ciblé des regroupements des forces gouvernementales le long de l'axe d'al-Heira/al-Aziziya, au sud de la capitale Tripoli.

Cette escalade militaire se poursuit malgré les différents appels aux belligérants libyens d'observer une pause humanitaire pour permettre de mieux lutter contre l'épidémie du coronavirus en Libye qui a enregistré 49 infections.

La pandémie du COVID-19 a détourné l'attention du monde de la Libye, favorisant l'intensification des combats dans ce pays de l'Afrique du Nord.

Ainsi, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, rencontre des difficultés pour nommer un nouveau représentant spécial  après le retrait de l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtan Lamamra, qui a justifié sa décision par l'absence d'unanimité autour de sa personne.

Une situation de nature à perpétuer encore l'impasse dans le processus politique en Libye.

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