Afrique : La presse invitée à s’impliquer dans la décentralisation en Afrique francophone

27 Juin 2016

 LIBREVILLE,  27  juin  (Infosplusgabon)  - Les journalistes ont été invités à être le moteur de la réussite de ce processus de   décentralisation  en Afrique dans le cadre de la première réunion du groupe de plaidoyer sur le statut de l’élu local et la fonction territoriale tenue récemment à Yamoussoukro,  en Côte  d’Ivoire.

  En marge de cette rencontre qui a regroupé plus de 120 participants, M. Pierre Baillet, secrétaire permanent de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) a déclaré : "Pas de plaidoyer réussi sans un journalisme responsable et de qualité".

 Il a invité les professionnels et responsables des médias présents à cette rencontre à mieux s’impliquer dans la décentralisation et à relayer au mieux les sujets relatifs aux préoccupations des communautés locales.

 Selon le constat, les médias s’intéressent très peu aux débats sur la décentralisation, la presse couvre très peu les enjeux urbains, alors qu’elle devrait faire plus, d’où la nécessité de la mise en place d’une plate-forme entre journalistes et élus locaux.

 Depuis les premières années d’indépendance, fait-on remarquer, plusieurs réformes ont été adoptées dans les pays francophones dans le secteur de la décentralisation et du développement local.

 Des études récentes et présentées lors de cette rencontre, il ressort que "la prise en compte conséquente des besoins nécessaires à une gouvernance efficiente et satisfaisante des élus locaux et des travailleurs des collectivités territoriales, est assez faible dans plusieurs pays du Sud, au même titre que leur juste implication dans les processus de prise et de mise en œuvre de décisions aux niveaux national et continental".

 Pour analyser les nouvelles problématiques des politiques de décentralisation en Afrique francophone, les experts se sont basés sur quatre pays projets-pilote, notamment le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Cameroun, qui constituent des échantillons assez représentatifs du cas africain francophone.

  Ils révèlent, à cet effet, que de nombreux obstacles, écueils, lourdeurs et résistances ont régulièrement sapé beaucoup de tentatives décentralisatrices en Afrique francophone.

 La volonté politique exprimée en leur faveur se limite, déplore-t-on, souvent, aux effets d’annonce ou à des mesures partiellement appliquées, à cause de réformes inachevées ou élaborées et mises en œuvre de façon unilatérale; si encore la consultation, dont ils font l’objet, ne se résume qu’à une mise en scène d’un semblant de satisfaction d’une obligation démocratique et d’une gouvernance participative.

  Et pourtant, reconnaissent les intervenants, l’objectif de la Décentralisation est de donner aux citoyens la possibilité de participer à la gestion de leur quotidien en tant qu’acteurs de premier plan, en cherchant à faire des collectivités territoriales de véritables démembrements de l’Etat, dotés de la personnalité morale et de l’autonomie financière.

 Pour les organisateurs de la rencontre de Yamoussoukro, il s’agit de s’appuyer sur l’ensemble des acteurs de la décentralisation et du développement local pour étudier tous les enjeux et défis relatifs aux politiques portant sur le statut général des élus et des travailleurs des collectivités territoriales dans les quatre pays cibles, en vue d’en faire des repères et des références sur la question, notamment, sur les bonnes pratiques, leurs impacts et implications socio-économiques, les progrès, les retards et les contre-performances en la matière.

  Pour y arriver, il est nécessaire d’identifier les forces et faiblesses de chaque pays et de préconiser les correctifs nécessaires en vue de favoriser l’émergence de nouvelles collectivités territoriales assez performantes dans la gestion des défis du développement socio-économique et culturel et de la cohésion sociale. (Source  pana).

FIN/INFOSPLUSGABON/POL/2016

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