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Coronavirus : Le FMI accorde 115,3 millions de dollars au Burkina Faso pour l'aider à faire face à la pandémie

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Washington, Etats-Unis, 15 avril (Infosplusgabon) – Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un décaissement de 115,3 millions de dollars en faveur du Burkina Faso au titre de la facilité de crédit rapide pour aider ce pays à financer les mesures de santé, de protection sociale et de stabilisation macroéconomique, à répondre aux besoins urgents de balance des paiements résultant de la pandémie de COVID-19 et à catalyser une aide supplémentaire de la communauté internationale.

 

Selon le conseil d'administration, l'impact économique de la pandémie de COVID-19 se fait lourdement sentir au Burkina Faso, et les perspectives à court terme se détériorent rapidement.

 

 

Selon un communiqué du FMI, la pandémie survient à un moment où le Burkina Faso était déjà confronté à une crise sécuritaire accrue. Les autorités ont riposté en mettant en place des mesures qui contribuent à limiter la propagation du virus, notamment en fermant les écoles et les universités, en interdisant les rassemblements de masse et en suspendant les voyages internationaux.

 

 

Quoique absolument nécessaires pour contenir la pandémie, "ces mesures, conjuguées aux effets de la riposte à l'échelle mondiale, ont considérablement aggravé les perspectives économiques à court terme. Par conséquent, la croissance économique réelle devrait ralentir notablement, et les défis budgétaires aussi bien de la balance des paiements devraient se creuser considérablement".

 

 

Le Burkina Faso a aussi bénéficié des retombées de la décision du conseil d'administration du FMI du 13 avril 2020 donnant un allègement du service de la dette à tous les pays éligibles au guichet de l'Association internationale de développement (AID). Cet allégement est offert sous la forme de dons au titre du fonds fiduciaire d'assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARA).

 

 

Le FMI continue de suivre de près la situation au Burkina Faso et est prêt à fournir des conseils sur les politiques à mettre en œuvre et un soutien supplémentaire en cas de besoin.

 

 

A l'issue des débats du conseil d'administration, M. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a déclaré que le Burkina Faso est durement touché par la pandémie de COVID-19.

 

 

"Les perspectives économiques à court terme se sont détériorées rapidement, ce qui aggrave les problèmes déjà posés par la crise sécuritaire dans la région du Sahel, ainsi que le nombre élevé de déplacés internes et les besoins d'aide humanitaire y associés".

 

 

"Les mesures prises par les autorités pour limiter et atténuer les répercussions socio-économiques de la pandémie ont donné lieu à des besoins considérables et urgents de financement du budget et de la balance des paiements. Etant donné l'incertitude qui entoure la durée et l'ampleur de la pandémie, les répercussions pourraient s'accentuer".

 

 

Selon M. Furusawa, l'aide d'urgence apportée par le FMI au titre de la Facilité de crédit rapide (FCR) fournira les ressources indispensables pour soutenir la réponse des autorités et aider à catalyser l'appui des bailleurs de fonds.

 

 

"Un creusement du déficit budgétaire en 2020 est justifié afin de créer une marge de manœuvre pour des dépenses de santé, les filets de protection sociale et l'atténuation de l'impact économique des chocs. Il est crucial que les dépenses soient priorisées, bien ciblées et efficaces" a-t-il dit.

 

 

M. Furuasawa a également suggéré que les mesures budgétaires introduites en riposte aux chocs devraient être également temporaires afin d'assurer la viabilité à moyen terme de la dette publique.

 

 

"Une fois l'impact de la pandémie du COVID-19 atténué, la politique budgétaire devra être rééquilibrée pour la rendre davantage propice à la croissance, notamment en réduisant les transferts courants et en augmentant l'espace budgétaire nécessaire pour les dépenses de développement financées sur ressources intérieures.

 

 

A son avis, un soutien extérieur supplémentaire, de préférence sous forme de dons, est requis de toute urgence pour aider le Burkina Faso à répondre aux besoins de financement élevés, alléger la charge financière de la pandémie et préserver la stabilité macroéconomique, ainsi que ses gains récents de développement.

 

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/AZR/2020

 

 

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