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La RSSG par intérim réitère l'impossibilité de résoudre les problèmes de la Libye par les armes

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Tripoli, Libye, 15 avril (Infosplusgabon) - La Représentante spéciale du Secrétaire général (RSSG) des Nations Unies et chef par intérim de la Mission d'Appui des Nations Unies en Libye (UNSMIL), Stephanie Williams, a affirmé que "les problèmes de la Libye ne peuvent pas être résolus par les armes", assurant que l'escalade militaire est une source de "malheurs pour les Libyens".

 

Les affrontements armés en Libye ont connu une recrudescence ces derniers jours avec l'intensification des bombardements, des tirs de roquettes, d'obus et de missiles ciblant des quartiers résidentiels de Tripoli, ainsi que les frappes aériennes, malgré la multiplication des appels à une trêve humanitaire pour lutter contre le COVID-19.

 

 

 

Dans un entretien accordé mardi soir à l'émission "Flosna" diffusée sur la chaîne "Al-Wasat", le premier depuis qu'elle a pris fonction, Mme Williams a précisé que les Nations Unies sont "très préoccupées" par la possible propagation du coronavirus en Libye compte tenu de la poursuite des combats, notant que de nombreux réfugiés libyens ont été infectés par le virus en raison des "combats en cours".

 

 

 

La Libye compte actuellement 35 cas d'infection confirmés au coronavirus dont 9 guérisons et un décès.

 

Un grand nombre de Libyens déplacés risquent de contracter le coronavirus ... et nous devons arrêter les combats pour aider les Libyens à surmonter cette pandémie", a souligné Mme Williams dans son entretien télévisé, ajoutant que les Nations Unies travaillent avec le Centre national de contrôle des maladies pour mettre en œuvre un plan élargi dans diverses régions du pays pour lutter contre le virus.

 

 

 

Williams a souligné que "les organisations des Nations Unies et les autorités sanitaires libyennes sont confrontées, à cet égard, à un manque d'équipements médicaux de prévention, d'outils pour détecter le virus et de financement adéquat pour les opérations en particulier", appelant "les donateurs à fournir un soutien et une assistance dans ce domaine".

 

 

 

La responsable onusienne a estimé que l'escalade massive des combats au sud de Tripoli a contraint un grand nombre de familles à fuir vers des zones densément peuplées au nord de la ville, ce qui les expose au risque de contamination en raison du surpeuplement de ces zones, en plus du risque de bombardement, avertissant que "la situation est dangereuse pour des civils innocents".

 

 

 

L'Organisation internationale pour la migration (OIM) a annoncé, dans un récent rapport, que 200.000 personnes déplacées dont 150.000 de Tripoli en raison de la guerre, sont confrontées à des conditions de vie difficile nécessitant un soutien humanitaire; elle déplore également la poursuite des affrontements armés au risque d'aggraver la situation humanitaire de ces franges fragiles de la population.

 

 

Mme Williams a réitéré l'appel du Secrétaire général des Nations Unies à arrêter les combats en Libye pour permettre aux autorités sanitaires de lutter contre la pandémie, demandant aux parties belligérantes et "à ceux qui les soutiennent et agissent maintenant de manière absurde et irresponsable en fournissant aux parties belligérantes des armes et des mercenaires, de cesser dans le contexte de la propagation de la pandémie mondiale du coronavirus".

 

 

 

Le chef par intérim de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye a estimé par ailleurs, que la fermeture de sites pétroliers, la coupure de l’eau et de l’électricité sont assimilables à une "punition collective, ce qui inacceptable".

 

 

 

Récemment, des groupes armés ont pris d'assaut une station de pompage d'eau du fleuve artificiel située à Al-Chwerif (Sud) alimentant la ville de Tripoli et ses environs, comme pression pour la libération d'un parent porté disparu à Tripoli.

 

 

 

En outre, depuis le 18 janvier, les ports et les champs pétrolifères des régions de l'Est, du Centre et du Sud du pays sont fermés par l'Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, causant des pertes cumulées de 4 milliards de dollars, selon la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC).

 

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/AZR/2020

 

 

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