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L'opération maritime européenne "Irini", les appels à la réunion du CA de la BCT et les appels à une trêve Covid-19 au menu des journaux libyens

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Tripoli, Libye, 5 avril (Infosplusgabon) - Les journaux parus cette semaine se sont fait l'écho du lancement de l'opération maritime "Irini" de l'Union européenne, destinée à mettre en œuvre l'embargo sur les armes imposé à la Libye par le Conseil de sécurité en 2011 et réaffirmé par les engagements à la Conférence de Berlin du 19 janvier dernier et des réactions suscitées, aussi bien auprès du gouvernement d'union nationale que de certains pays européens.

 

 

La presse libyenne s'est également penchée sur les appels à la réunion du conseil d'administration de la Banque centrale de Libye (BCT), rapportant les échanges entre le président du Conseil présidentiel, Fayez al-Sarraj et le gouverneur de la Banque, Seddik Al-Kebir, se demandant s'il s'agit de réunir cet institut d'émission monétaire du pays ou d'un nouveau round d'affrontements.

 

L'appel des Etats-Unis aux belligérants à plusieurs reprises pour une trêve humanitaire afin de favoriser une meilleure riposte du pays au coronavirus, a été répercuté par les journaux libyens.

 

Le journal Al-Wassat écrit, qu'au milieu d'une préoccupation européenne face à la pandémie du virus corona qui a pris le monde et le vieux continent en otage d'une "mission de sauvetage majeure", la Libye s'est retrouvée au sommet de l'agenda européen de manière surprenante.

 

 

 

Cela est intervenu après l'annonce du lancement d'une mission militaire maritime visant à surveiller la mise en œuvre de la résolution des Nations Unies interdisant la fourniture d'armes à la Libye, après des mois de controverse parmi les États membres de l'Union et des réserves russes sur cette opération, qui est venue comme une alternative à son prédécesseur "Sofia", tandis que les parties au conflit à l'intérieur de la Libye l'ont accueilli avec des attitudes différentes, entre réserves et ressentiments de la part du gouvernement d'union nationale contre les réjouissances des forces armées du Commandement général du maréchal Khalifa Haftar, a précisé le journal.

 

 

 

Sous le titre "Irini", une nouvelle mission européenne en Libye malgré la pandémie du corona", Al-Wassat, un hebdomadaire libyen, a souligné que la nouvelle mission européenne, qui porte le nom "Irini", qui signifie "Paix" en grec, était parmi les promesses de la Conférence de Berlin sur la crise libyenne en janvier dernier pour établir une force navale pour surveiller l'embargo sur les armes en Libye, mais les divergences entre les États membres de l'union ont empêché de parvenir à un accord pour établir la mission qui remplace "Sofia" chargée, entre autres, de surveiller la mise en œuvre de la résolution des Nations Unies.

 

 

 

Mais elle s'est arrêtée, il y a un an, au milieu de profondes divisions entre les États membres au sujet des opérations de sauvetage des migrants, a rappelé le journal.

 

 

 

En échange de la dissipation des craintes de certains pays européens exprimées par l'Autriche et la Hongrie en particulier, qui ont conduit à cet accord, le journal indique que, toutefois, les parties internationales ont exprimé des craintes à l'égard de cette opération, en particulier la Russie, qui a anticipé la déclaration européenne du lancement de "IRINI" exigeant un nouveau mandat des Nations Unies pour cette mission maritime, via son ambassadeur auprès de l'Union européenne, Vladimir Chizhov.

 

 

 

Au milieu de cette prudence et des craintes à l'égard  d'"IRINI", le journal ajoute qu'il était logique que les positions des parties à la guerre dans la capitale, Tripoli, qui entrent dans sa deuxième année ce samedi, diffèrent, de sorte que la "réserve" et le "ressentiment" ont incarné la réaction du gouvernement d'union nationale, par le biais du ministre des Affaires étrangères, Mohamed Taher Siala, lors d'un appel téléphonique avec l'ambassadeur de l'Union européenne en Libye, auquel il a dit clairement que la mise en œuvre de la décision de cette manière le place "sous l'accusation que la surveillance vise le gouvernement d'union, en ignorant complètement tout contrôle sur l'opération d'armement" des forces du commandement général de Haftar.

 

 

Le journal conclut qu'au cœur d'un débat interne régional et international sur les chances de succès de la mission "Irini" dans l'application de la décision du Conseil de sécurité d'interdire les exportations d'armes vers la Libye, la question demeure sur le secret ayant poussé les Européens à adopter une telle décision, malgré la préoccupation du vieux continent pour la tragédie de la pandémie du virus Corona, d'autant plus que les répercussions de la crise sont inscrites à l'ordre du jour des discussions européennes, y compris le retard pris dans la décision d'un grand nombre de dossiers internationaux dans les zones de conflit, en plus de la manière de commencer concrètement à mener à bien cette tâche.

 

 

 

Le journal Afrigatenews s'est intéressé à l'appel de l'Ambassade américaine en Libye dans lequel elle a exhorté les parties libyennes à abandonner d'urgence les problèmes qui les opposent et à concentrer toutes leurs énergies sur l'amélioration de la santé de tous les Libyens et la lutte contre le coronavirus.

 

 

 

Selon le journal, l'Ambassade a ajouté qu'"il est extrêmement important que les institutions économiques et les technocrates concernés s'unissent rapidement, dans un esprit de cohésion nationale, et prennent toutes les mesures financières appropriées pour une réponse nationale à cette crise sanitaire imminente".

 

 

 

L'ambassade a réaffirmé, selon le journal, qu'elle était "prête à soutenir toutes les parties libyennes dans cet effort", déclarant que "cet état d'urgence sanitaire va au-delà de la politique et des personnalités" demandant la permission "pour tous ceux qui sont responsables de la lutte contre l'épidémie - que ce soit en termes de soins aux patients, ou d'assurer la disponibilité des ressources financières, ou de mettre en œuvre des politiques pour ralentir la propagation de la maladie de faire leur travail".

 

 

 

Afrigatenews a rappelé que la Libye compte actuellement 17 cas d'infection au coronavirus dont un décès.

 

 

 

Abordant le débat sur la réunion du conseil d'administration de la Banque centrale, le journal Al-Wassat a affirmé que la relation entre le Conseil présidentiel et la Banque centrale à Tripoli est entrée dans un nouveau tournant qui a suscité la controverse au sein des analystes, après que les deux parties ont échangé des messages et des accusations via les réseaux sociaux.

 

 

 

Le journal a souligné que tandis que le président du Conseil présidentiel a appelé à une réunion urgente du conseil d'administration et à unifier la Banque divisée depuis 2014, le gouverneur de la Banque centrale, Seddik al-Kebr, a répondu par un autre appel à "toutes les institutions de l'État pour unir leurs efforts et unir leurs forces pour faire face aux dangers", sans réponse claire concernant la réunion du conseil d'administration ou les étapes pour unifier la Banque centrale.

 

 

 

Cette situation a ouvert, selon le journal, la porte à des questions pour savoir si oui ou non la scène économique en Libye était devant un réel effort pour unifier l'institution monétaire souveraine dans le pays ou s'il s'agit juste d'un round d'affrontements entre le "président et le gouverneur".

 

 

 

Au milieu des initiatives internes et des appels internationaux pour mettre fin à la division de l'institution monétaire souveraine du pays, les craintes des analystes de la persistance de cette situation difficile demeurent, à la lumière de la pandémie du coronavirus et le système de change qui est perturbé en raison de l'absence de politiques bancaires rationnelles, qui peuvent influer sur les réserves alimentaires et pharmaceutiques d'ici deux mois, ce qui pourrait placer le pays au cœur d'une nouvelle crise humanitaire, dans laquelle le perdant sera le citoyen libyen, a déploré le journal.

 

 

 

La Libye qui compte deux gouvernements l'un dit d'union nationale, siégeant à Tripoli, est reconnu par la communauté internationale et l'autre intérimaire est basé à l'Est. Chaque gouvernement possède ses institutions, ce qui a donné lieu à deux Banques centrales, l'une dans la capitale libyenne et l'autre à Beidha (Est).

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/GFD/GABON2020

 

 

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