Le gouvernement d'union en Libye exprime des réserves sur l'opération européenne IRNI pour faire respecter l'embargo sur les armes

01 Avril 2020

Tripoli, Libye, 1^er avril  (Infosplusgabon) - Le ministre libyen des Affaires étrangères du gouvernement d'union nationale, Mohamed Taher Siala, a exprimé, mardi, les réserves du gouvernement d'union nationale et sa "consternation" à l'égard de la non-inclusion dans la décision de l'Union européenne (UE) concernant le lancement d'une mission pour participer à la mise en œuvre de la résolution des Nations unies interdisant la fourniture d'armes à la Libye, le contrôle par "terre et par air".

Cette réserve a été exprimée par M. Siala lors d'un entretien téléphonique avec le chef de la délégation de l'UE en Libye, Alan Bugeja, a indiqué un communiqué publié sur le site de la Direction des médias extérieurs du ministère des Affaires étrangères.

La même source a ajouté que M. Siala a dit que la mise en œuvre de la décision de cette manière le mettait "en position d'accusé, que le contrôle vise le gouvernement de l'Accord national, en oubliant et en ignorant totalement tout contrôle sur le processus d'armement" des forces de Haftar.

On rappelle que les forces de l'Armée nationale libyenne dirigées par le maréchal Khalifa Haftar reçoivent du soutien en équipement militaire de la part de leurs alliés l'Egypte par voie terrestre et des Emirats arabes unis arabes unies par voie aérienne.

L'Union européenne (UE) a lancé, mardi, une nouvelle opération en Méditerranée, EUNAVFOR MED IRINI, à partir du 1er avril 2020 avec pour tâche principale la mise en œuvre de l'embargo des Nations unies sur les armes par l'utilisation de moyens aériens, satellitaires et maritimes.

La mission pourra notamment effectuer des inspections de navires en haute mer au large des côtes libyennes soupçonnés de transporter des armes ou du matériel connexe à destination et en provenance de la Libye.

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