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USA/Algérie : Lettre ouverte à Monsieur António Guterres, Secrétaire Général de l'ONU

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Algérie-Politique-Droits de l'Homme

Par Rabah Arkam, Militant des droits de l’homme

New York, États-Unis, 28 mars (Infosplusgabon) - Le militant des droits humains Rabah Arkam a adressé samedi  une  lettre au Secrétaire Général de l'Organisation des Nations  Unies (ONU), António Guterres, concernant les violations inacceptables des droits humains en Algérie.  L’objectif de l’activiste est  d’inviter à mettre un terme à la vague d’arrestations résultant de la politique de répression et les violations des droits de l’homme par le régime algérien.

 

 

Monsieur le Secrétaire Général,

 

Face aux violations inacceptables des droits de l'homme par le régime algérien qui s’est emparé des rênes de l'État. Des militants pacifiques font quotidiennement l'objet d'arrestations et de détentions arbitraires menées dans le contexte d’une répression croissante dans le pays.

 

Des dizaines d’étudiants (es), et membre de la société civile,

ont été actuellement incarcérées à la prison d’El Harrach à Alger dans l’attente de leur “procès” pour « incitation à un rassemblement pacifique » et « atteintes à la sécurité nationale».

 

Monsieur le Secrétaire Général,

 

Les arrestations et les condamnations des journalistes et des opposants politique se multiplient face à des accusations infondée « d’atteinte à l’unité nationale », parmi eux Monsieur Karim Tabbou, au terme d’un procès surprise et expéditif, le fondateur de l’Union Démocratique et Sociale (UDS) et ancien premier secrétaire du Front des Forces Socialistes (FFS), le plus ancien parti d’opposition, a été condamné en appel, mardi 24 mars, à une année de prison ferme. En son absence. Victime d’un malaise à la barre, il a dû être évacué avant l’énoncé du verdict.

 

Arrêtée en septembre, cette figure du Hirak (le mouvement populaire), avait été condamnée à une peine d’un an de prison, dont six mois ferme, le 11 mars pour « atteinte à la sécurité nationale ». Il devait donc être libéré jeudi, mais le procureur avait fait appel de sa première condamnation. Mardi matin, à la stupeur de ses avocats, M. Tabbou a été présenté devant la cour d’Alger sans que ces derniers n’en soient

informés, tandis que Monsieur Rachid Nekkaz, Président du parti Mouvement pour la Jeunesse et le Changement (MJC), et ex-candidat aux élections présidentielles de 2012 est toujours en détention à la prison de Koléa et risque la peine de mort.

 

Monsieur le Secrétaire Général,

 

Le comportement de la justice algérienne est sans précédent depuis l’indépendance, qui s’ajoute à tous les dysfonctionnements et égarements du système judiciaire algérien qui, visiblement, n’arrive pas à se libérer de l’emprise de l’exécutif. L’Algérie que l’on a dénommé « République Démocratique et Populaire « n’est ni républicaine, ni

démocratique, ni populaire. Cet habillage sémantique cache une dictature avec une façade démocratique et une rhétorique populiste.

 

L’Algérie n’est pas encore une République, car une République est un système politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple qui exerce le pouvoir politique directement ou par l’intermédiaire

de représentants élus.

 

Monsieur le Secrétaire Général,

 

L’Algérie n’est pas encore démocratique, car la démocratie comme régime a des caractéristiques modernes telles que la séparation des pouvoirs, l’alternance politique, le multipartisme, la liberté d’expression. Toute entrée en démocratie se mesurant à partir de ces critères, l’Algérie ne peut être considérée comme démocratique, car le régime a instauré un Etat de non droit, l’Exécutif contrôlant le Judiciaire et le Législatif,

un Etat non respectueux des libertés individuelles et collectives, disposant du monopole du pouvoir et opposé dans la pratique à toute alternance politique.

 

Monsieur le Secrétaire Général,

 

L’Algérie n’a pas encore établi un État fondé sur le droit. Il suffit de rappeler les violations systématiques qui ont miné les fondements de l’Etat de droit et la légitimité des institutions, et ce, depuis l’indépendance nationale. A commencer par la dissolution de la 1ère Assemblée Nationale Constituante en 1963 puis l’élaboration de la 1ère

Constitution et son adoption dans une salle de cinéma par un pouvoir illégitime. Par la suite, après le coup d’état de juin 1965, le pays fut gouverné par un régime dictatorial, voyou sans contre-pouvoir.

 

La nouvelle Constitution de 1989 imposée au peuple qui une fois de plus, n’a pas été consulté pour son élaboration fut violé à nouveau avec

l’interruption du processus électoral en janvier 1992, soit disant pour instaurer la démocratie, occasionnant des dizaines de milliers de morts et de disparus. Quant à la démocratie, on l’attend toujours. Cette même Constitution a été depuis lors amendée plus d’une fois pour perpétuer le régime actuel, le peuple étant chaque fois tenu à l’écart.

 

Monsieur le Secrétaire Général,

 

Depuis Le 16 février 2019 le début des manifestations pacifique, les autorités algériennes ont arrêté plus d’une centaine de manifestants, des avocats, des militants des droits humains, des journalistes plus de 168 arrestations sans mandat ni ordre judiciaire, violant leurs droits à la liberté d’expression et d’association garantis par la constitution algérienne et le droit international.

 

En votre qualité que du Secrétaire des Nations Unies chargé de promouvoir les aspirations des peuples à vivre leurs rêve dans le respect de leurs culture, et de leurs coutumes et d'être libres, comme proclamé dans la Charte des Nations Unies aux articles 73 et 74 du chapitre XI, le Peuple algérien souhaite que l'ONU tienne dûment compte de ses aspirations politiques soutient les exigences pacifiques et populaires du HIRAK (Mouvement Pacifique Algérien).

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/RTP/GABON2020

 

 

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