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Le groupe armé d’autodéfense « Koglweogo » accusé du massacre de Barga au Burkina Faso

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Paris, France, 23 mars (Infosplusgabon) – Amnesty International (AI) a affirmé que des témoins clés lui ont indiqué que les terribles attaques menées le 8 mars dans la province du Yatenga, dans le nord du Burkina Faso, et qui ont fait 43 morts étaient le fait du groupe armé d’autodéfense « Koglweogo » qui agit souvent aux côtés de l’armée burkinabè.

 

« Nous nous sommes entretenus avec des habitants de ces trois villages qui nous ont raconté les terribles événements dont ils ont été témoins le 8 mars. Ils ont vu des assaillants arriver à moto, armés de fusils de chasse, et tirer à l’aveugle avant d’incendier les habitations », a déclaré vendredi dans un communiqué Ousmane Diallo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

 

AI a indiqué qu’elle s’est entretenue avec sept témoins clés locaux et des victimes ayant survécu aux attaques dans les villages de Dinguila-Peulh, Barga et Ramdolla-Peulh, qui ont clairement déclaré que les « Koglweogo » sont responsables du massacre dont le bilan est estimé à au moins 43 personnes, dont un homme aveugle âgé de 90 ans.

 

« Nous condamnons les attaques menées contre ces populations, ainsi que les attaques précédentes et les exactions commises par les groupes armés. Les autorités doivent enquêter sur ces événements, traduire les auteurs présumés en justice et se mobiliser davantage pour protéger la vie des populations », a souligné l’organisation.

 

Au Burkina Faso, les violences imputables aux groupes armés non étatiques ont causé la mort de 1 295 personnes en 2019, selon l’ONG Armed Conflict Location Event Database soit une hausse de 650 % par rapport aux 173 décès enregistrés en 2018.

 

Une enquête, a ajouté Amnesty international, a déjà été ouverte à la suite du massacre de Yirgou le 1er janvier 2019, qui a causé la mort de 49 personnes selon des sources officielles et de près de 210 selon des organisations de la société civile. Le 23 décembre 2019, El Hadj Boureima Nadbanka, leader « Koglweogo », a été arrêté en lien avec ce massacre puis a été remis en liberté provisoire le 4 février 2020.

 

« Les autorités doivent garantir la protection des droits humains en s’abstenant de recruter comme volontaires des membres de groupes d’autodéfense tels que les " Koglweogo ", qui montrent peu de respect à l’égard de la valeur de la vie humaine. Elles ne peuvent pas miser sur le fait de sous-traiter la réponse apportée à l’insécurité à des groupes armés qui bafouent régulièrement les droits humains », a déclaré l’organisation internationale.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/RET/GABON2020

 

 

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