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Guinée: Début des opérations de vote dans des bureaux à Conakry

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Spécial  Coronavirus

Conakry, Guinée, 22 mars (Infosplusgabon) - Les électeurs guinéens, notamment ceux de  la capitale, ont commencé, ce dimanche, à rallier en petit nombre les bureaux de vote érigés dans certains quartiers où ils se disent déterminés à voter pour le double scrutin législatif et référendaire.

 

 

Des bureaux de vote, érigés dans les quartiers de Kaporo et Lambagni, en haute banlieue, ont ouvert très tôt selon les responsables trouvés sur place, mais d’autres, sous la menace des populations qui se disent déterminées à incendier les lieux et les matériels de vote, n’ont pu ouvrir les portes.

 

Des citoyens, détenteurs de leur carte électorale, sont partagés entre aller accomplir leur devoir civique et la crainte de la maladie du coronavirus, dont deux cas ont été détectés dans le pays, mais le premier patient a été déclaré guéri il y a quarante huit heures après la période d’incubation de 14 jours.

 

Joint au téléphone, un habitant de la préfecture de Siguiri, à 700 km, fief du parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG Arc-en-ciel), a confié à la PANA que les populations continuaient de sortir massivement depuis les premières heures de la matinée pour aller voter.

 

Contrairement à plusieurs villes de la Moyenne Guinée, notamment Mamou et Labé, fief du leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), chef de file de l’opposition, Mamadou Cellou Dalein Diallo, où des centres et des matériels de vote ont été incendiés, les préfectures de la Haute Guinée, poursuit notre interlocuteur, sont intactes.

 

Le chef de l’Etat, Alpha Condé, a invité, dimanche soir, ses compatriotes à aller voter dans la plus grande quiétude et la sérénité, assurant que seuls les Guinéens décideront du devenir de leur pays en dépit, a-t-il ajouté, des mensonges et des professions de foi distillées ici et là.

 

«Nous allons organiser des élections transparentes qui seront conformes avec la loi. Ce sont des élections capitales pour notre pays où les votes de tous seront pris en compte », a-t-il déclaré dans un bref message radiotélévisé.

 

Le président Condé a remercié l’Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour leurs recommandations et autres conseils, relatifs à la réalisation d’un bon fichier électoral.

 

Il a souligné que la correction du fichier électoral pour extirper les anomalies, décelées par des experts de la CEDEAO, ont permis à la Cour constitutionnelle d'autoriser la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à fixer une nouvelle date pour le scrutin.

 

Le message du chef de l’Etat a été prononcé à un moment où la tension est devenue subitement vive dans des villes du pays, notamment la capitale, où des commerces privés ont été incendiés samedi en haute banlieue.

 

Aussi, des écoles, en Moyenne Guinée, où des centres de vote avaient été érigés, ont été brûlés, tandis qu'un tribunal et son contenu sont partis en flammes à Yomou (Sud).

 

Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a appelé à « la résistance active » pour samedi et dimanche en vue d’empêcher les élections sur toute l’étendue du territoire national.

 

La CEDEAO a signifié, jeudi, au gouvernement guinéen qu’elle n’enverra pas d’observateurs pour le double scrutin législatif et référendaire.

 

Le président de la Commission de la CEDEAO, l’Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou, a écrit au ministre guinéen des Affaires étrangères, Mamadi Touré, pour lui signifier que « la CEDEAO serait prête à envoyer une mission d’observation pour les élections si celles-ci sont inclusives ».

 

En revanche, l’UA dans sa correspondance a plaidé pour sa part pour un dialogue politique inclusif dans un climat apaisé.

 

Une importante équipe d’une mission d’observateurs de la société civile africaine, comprenant, entre autres, des Centrafricains, des Camerounais, des Burkinabé, est arrivée en Guinée depuis une dizaine de jours en vue de superviser le double scrutin, boycotté par la majorité des partis d’opposition.

 

Ces observateurs, qui ont récemment rencontré la presse, ont invité les Guinéens au calme et au respect des lois de leur pays afin que "tout se déroule dans le calme".

 

Depuis le maintien du double scrutin, initialement prévu le 1er mars, puis reporté à la demande de la CEDEAO et de l’UA, le torchon brûle entre le pouvoir et les principaux partis de l’opposition qui ont décidé de boycotter les élections.

 

Le Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC) a décidé de déployer des observateurs sur toute l'étendue du territoire national.

 

 

Consultez  également  les  liens : http://etat-pied-noir.eu/

 

https://www.youtube.com/channel/UCasxJxn4Q9OoyoZvqNcqs3Q/discussion

 

 

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