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Plus de 5 millions d'électeurs guinéens attendus aux urnes dimanche

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Conakry, Guinée, 19 mars (Infosplusgabon) - Le corps électoral guinéen passe de 7.764.130 à 5.325.138 électeurs, a-t-on appris, jeudi, auprès de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

 

 

Ce résultat a été atteint, précise-t-on de bonne source, après la récente évaluation du fichier électoral par trois ingénieurs informaticiens, dépêchés à Conakry par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

 

Le retrait de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) du processus électoral après avoir dénoncé la présence de près de 2,5 millions d’électeurs, sans aucune identification sur le fichier, a servi de prétexte à l’Union africaine (UA) et à la CEDEAO de rappeler leurs observateurs, dépêchés en Guinée pour superviser le double scrutin législatif et référendaire, initialement prévu le 1er mars dernier.

 

Dans la foulée du retrait de l’UA et de la CEDEAO, le chef de l’Etat, Alpha Condé, a décidé de procéder à « un léger report » en vue de permettre une vérification du fichier électoral par des experts de la CEDEAO.

 

Le président Condé avait averti lors de son adresse à la nation que seuls les 33 partis politiques retenus par la CENI seront autorisés à participer aux élections, excluant de facto tous les autres, notamment ceux de l’opposition, qui ont décidé de boycotter et d’empêcher le double scrutin.

 

En décidant de mettre en application les recommandations de la commission technique de la CEDEAO, l’instance dirigeante des élections a proposé la date du 22 mars pour l’organisation du double scrutin.

 

 

A l’approche de ce double scrutin, prévu dimanche, une vive tension est perceptible entre le pouvoir et les leaders des partis politiques de l’opposition qui assurent être déterminés à empêcher par tous les moyens l’organisation du scrutin.

 

Les services de télécommunications ont annoncé, mercredi soir, la suspension samedi et dimanche des appels internationaux et de l'Internet pour des raisons de maintenance.

 

Aussi, dans une déclaration lue, dans la nuit de mercredi, sur les ondes de la Radio-Télévision Guinéenne (RTG), le commandant de l’Unité spéciale de sécurisation des élections (USSEL), le général Ibrahima Baldé, a averti que "tous les fauteurs de trouble", tentant d’empêcher les citoyens d’aller voter librement seront punis.

 

Les actes d’incivilités et de trouble à l’ordre public, ainsi que toute atteinte au droit de vote des citoyens seront sanctionnés, conformément aux dispositions du code électoral et du code pénal, a-t-il rappelé.

 

Dans l’accomplissement de ces missions, les agents de l’USSEL, a dit l’officier supérieur, observent la neutralité et l’impartialité à l’égard de tous.

 

Il a invité les agents de la police nationale, de la gendarmerie nationale et de la protection civile au strict respect du code de conduite des services de sécurité et des droits humains.

 

Le général Baldé a appelé aussi à l’esprit de civisme de tous les citoyens pour le respect des lois et règlements permettant le bon déroulement des élections, notamment le double scrutin législatif et référendaire, reporté plusieurs fois pour diverses raisons.

 

Les mises en garde du général Baldé surviennent quelques heures après l’appel du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) à des manifestations, samedi et dimanche, sur toute l’étendue du territoire national, en vue d’empêcher le scrutin qu’il considère comme "un coup d’Etat constitutionnel".

 

Pour sa part,  le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, le général Bouréïma Condé, a mis en garde, lui aussi, dans un message radio-télévisé, sans les nommer, ceux parmi les leaders politiques qui font des appels du pied à l’armée afin que celle-ci rejoigne les manifestants.

 

 

 

Le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le principal parti de l’opposition, l’ancien Premier ministre, Mamadou Cellou Dalein Diallo, a récemment invité les forces de défense à se joindre aux manifestants qui dénoncent le référendum constitutionnel, destiné, selon eux, à permettre au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat, au-delà de son second et dernier quinquennat qui finit en octobre prochain.

 

 

 

On rappelle que les différentes manifestations de protestation du FNDC, commencées depuis octobre dernier, ont fait, selon les décomptes de la structure, 42 tués par balles et de nombreux blessés.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/GFD/GABON2020

 

 

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