Bannière

[ Inscrivez-vous ]

Newsletter, Alertes

Coronavirus : Les pages nécrologiques font recettes en Lombardie

Imprimer PDF

LIBREVILLE, 18 mars (Infosplusgabon) -  Avec l’épidémie du coronavirus  qui a  débuté à Wuhan, capitale de la province du Hubei, en Chine centrale, il  y a plusieurs semaines, la province de Bergame, située en Lombardie, est la plus touchée par l'épidémie de Covid-19. Alors que les crématoriums tournent jour et nuit et que les cercueils s'entassent, les pages nécrologiques de «L'Eco di Bergamo» sont devenues le dernier endroit pour rendre hommage aux défunts.

 

 

L’Italie  vit une  crise  sanitaire  sans  précédent  et largement partagée sur les réseaux sociaux.  Les deux pages habituellement consacrées aux avis de décès de l’Eco di Bergamo du 9 février 2020, ont atteint  onze pages interminables le 14 mars 2020,  contaste-t-on.

 

En temps normal, les avis de décès n’occupent que deux des 60 pages de l’Eco di Bergamo, le principal journal de la ville et province de Bergame, située au nord-est de Milan, en Lombardie.

 

Depuis le 3 mars, le nombre de pages consacrées aux décès a progressivement augmenté et occupe onze pages depuis le 14 mars. «Le journal est devenu un cimetière», témoigne Daniela Taiocchi, la chef du secrétariat général du groupe Sesaab, qui possède l’Eco di Bergamo, «il n’y a plus de pages consacrées au théâtre, ou aux sports».

 

Selon elle, le journal est passé de «17 avis de décès par jour pour une province qui compte 1,1 million d’habitants» à «140 avis de décès en moyenne en ce moment». Si les avis de décès ne précisent pas de quoi sont mortes les personnes, la raison ne fait pas de doute pour Daniela Taiocchi. De toutes les provinces d’Italie, Bergame est la plus touchée par la crise du Covid-19, avec 3 760 personnes infectées, au 16 mars 2020, soit plus de 13 % des 27 980 cas diagnostiqués en Italie. En Lombardie, région dans laquelle se situe Bergame, 1 420 personnes sont décédées.

 

Face au nombre important de nécrologies parues ces derniers jours, et qui ont valu au journal local un article du Washington Post, Daniela Taiocchi rappelle le rôle de cimetière que joue le journal actuellement : «Aujourd’hui à Bergame, les nécrologies sont l’unique rituel qui reste pour saluer les défunts. A présent, quand une personne est transportée à l’hôpital, les membres de sa famille ne peuvent rien savoir, jusqu’à l’appel qui leur annonce la mort de leur proche. Il n’y a plus de chambre mortuaire. On ne peut pas porter le corps du défunt à la maison. Le cimetière de l’église est complètement plein et on ne peut pas célébrer de messe de funérailles. Le four crématoire fonctionne 24 heures sur 24.» Dimanche, une vidéo montrait des dizaines de cercueils alignés dans une église vide de Bergame. La responsable de l’Eco di Bergamo décrit une «sensation de western» dans la ville, où «on ignore à quel moment on va se faire tirer dessus».

 

Derrière le nombre de pages et d’avis de décès, il y a des histoires que l’Eco di Bergamo espère raconter bientôt. Ainsi Daniela Taiocchi promet que le journal réfléchit déjà, «avec l’Eglise catholique» aux formes d’hommage qu’elle compte rendre aux défunts : «Notre volonté comme journal est de raconter les histoires de chacune de ces personnes. Aujourd’hui elles ne sont que des nombres, mais nous ferons une publication pour rendre justice à chaque vie disparue. C’est une responsabilité que nous allons prendre.»

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/PLK/GABON2020

 

 

© Copyright Infosplusgabon

Qui est en ligne!

Nous avons 4377 invités en ligne

Publicité

Liaisons Représentées:
Bannière
Bannière

Newsflash