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Amnesty International déplore l'insuffisance de l'aide apportée aux pays touchés par le cyclone Idai

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Harare, Zimbabwe, 15 mars (Infosplusgabon) - Un an après le passage du cyclone Idai qui a dévasté certaines régions du Malawi, du Mozambique et du Zimbabwe, des dizaines de milliers de personnes sont toujours prises au piège de conditions épouvantables, avec des abris ou des installations sanitaires inadéquats, selon l'organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty International.

 

L'organisation a déclaré, sur son site web, que l'insuffisance et la diminution du soutien financier de la Communauté internationale aux programmes de redressement, ainsi que la lenteur des efforts de reconstruction des gouvernements dans les trois pays, maintiennent encore des personnes dans des logements de fortune, exposées à des maladies comme le choléra et, dans certains cas, incapables d'accéder aux routes.

 

"Un an après le passage du cyclone Idai au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe, de nombreuses personnes touchées sont confrontées au pire visage de la crise climatique. Elles survivent à peine", a déclaré Tigere Chagutah, directeur adjoint d'Amnesty International pour l'Afrique orientale et australe.

 

"Des dizaines de milliers de personnes sont toujours sans abri, certaines vivant dans des abris offerts par les Nations unies, et d'autres dans des structures de fortune, incapables d'accéder à des installations sanitaires de base, et exposées au risque de choléra, entre autres maladies opportunistes.

 

"Les enfants ne sont pas scolarisés et les établissements de santé ne sont pas encore entièrement reconstruits. Compte tenu de la situation désastreuse des pays et des responsabilités liées à la crise climatique, les États les plus riches et les donateurs multilatéraux doivent s'engager à en faire plus qu'ils ne l'ont fait et veiller à ce que l'argent parvienne à ceux qui en ont besoin".

 

Amnesty International a déclaré, qu'un an après le passage du cyclone Idai dans la région, moins de la moitié des 450 millions de dollars nécessaires pour les secours et l'aide au relèvement des communautés touchées par le cyclone au Zimbabwe et au Mozambique, a été obtenue, avec un peu plus de 40.000 dollars engagés au cours du premier trimestre 2020.

 

Le Mozambique, le plus durement touché des trois pays d'Afrique australe, a accueilli, en mai 2019, une conférence des donateurs pour obtenir un soutien à la reconstruction et au renforcement de la résilience à long terme. La conférence a permis de recueillir 1,2 milliard de dollars, soit moins d'un tiers des besoins.

 

La plupart des écoles, qui ont été endommagées par le cyclone au Mozambique, n'ont pas encore été reconstruites et des centaines de milliers d'enfants ont vu leur éducation interrompue. Malgré le retour de la plupart des enfants à l'école, les enseignants éprouvent encore des difficultés pour  leurs offrir une éducation décente en raison du manque d'infrastructures et d'autres matériaux.

 

Au Zimbabwe, le deuxième pays le plus touché, de nombreuses personnes touchées vivent toujours dans des tentes de fortune dans des camps mis en place par l'Agence des Nations unies pour les réfugiés, indique le communiqué.

 

Lors d'un dialogue régional sur le changement climatique organisé à Mutare quelques jours auparavant par Amnesty International et ses partenaires, des survivants des trois pays touchés ont déclaré à Amnesty qu'ils avaient perdu leurs moyens de subsistance et continuaient de dépendre de l'aide pour survivre.

 

Les communautés des zones touchées ont exhorté leurs gouvernements à les aider à reconstruire leur vie.

 

Elles se sont également inquiétées du manque de communication efficace des informations sur le climat et de coordination entre les organismes gouvernementaux et la population locale pour gérer les risques et réagir aux catastrophes lorsqu'elles surviennent, étant donné que celles-ci se produisent de plus en plus souvent en raison du changement climatique.

 

Les représentants des communautés ont appelé à un meilleur partage des informations météorologiques, notamment par le biais de tableaux d'affichage et de radios communautaires.

 

"Au lendemain de cette catastrophe naturelle, il est clair que les gouvernements du Malawi, du Mozambique et du Zimbabwe ne peuvent pas se permettre d'assumer seuls le coût des pertes et des dommages causées par le cyclone Idai et d'entreprendre la reconstruction massive et la reconstitution des vies humaines. Cette situation montre pourquoi il est si important que les États s'accordent sur un mécanisme international adéquat en matière de pertes et de dommages, avec des financements dédiés, pour soutenir les personnes dont les droits ont été affectés par le changement  climatique", a déclaré M. Chagutah.

 

"Dans l'intervalle, un an après le cyclone, les gouvernements touchés et les partenaires internationaux devraient renouveler leur engagement, accélérer la reconstruction et veiller à ce que ces efforts soient faits de manière à respecter véritablement les droits de l'homme".

 

Le cyclone Idai avait frappé le Malawi, le Zimbabwe et le Mozambique entre le 14 et le 16 mars 2019. Le cyclone, qui a été l'une des pires catastrophes naturelles de l'hémisphère sud, avait tué plus de 1.000 personnes et en avait privé trois millions d'autres de nourriture, d’eau, d’abri et d’infrastructures de base.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/TTT/GABON2020

 

 

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