Afrique : Le Nigeria va oeuvrer pour repositionner l’agence panafricaine de presse

05 Février 2016

Afrique-Medias-Agence  panafricaine de  presse

 LIBREVILLE, 5  février (Infosplusgabon) -  Le ministre nigérian de l'Information et de la Culture, Alhaji Lai Mohammed, a ‎donné l'assurance que le Nigeria fera tout ce qu'il faut pour assurer la survie et le repositionnement ‎continu de l’agence panafricaine d’information (PANAPRESS) afin de lui permettre de remplir sa mission.‎

 ‎Le ministre a donné cette assurance, mercredi à Lagos, à l'issue d'une audience avec une délégation de l'agence de presse ‎continentale comprenant le Président intérimaire du Conseil d’administration, le Dr Ibrahim Daggash et le ‎Directeur général, Babacar Fall. 

‎Le ministre Mohammed a déclaré que l'Afrique a besoin de PANAPRESS maintenant plus que jamais pour rapporter les histoires ‎du continent du point de vue de l'Afrique, plutôt que de la perspective des autres, selon un communiqué ‎officiel rendu public. 

‎ ‎"Si les histoires africaines ne peuvent pas être rapportées du point de vue africain par les Africains, les ‎événements sur le continent seront toujours vus sous des prismes de la presse occidentale et autres - et ces ‎prismes sont souvent déformés", a-t-il souligné. 

‎ ‎"Avec la PANA incapable de remplir pleinement sa mission, l'Afrique a continué à être dépeinte comme un ‎continent de guerres, de maladies, de mort, de famine, de pauvreté et la mauvaise gouvernance, ‎entre autres. Les acquis de la démocratie, la croissance économique qui, pendant des décennies est ‎restée parmi les meilleures dans le monde, et la fin de la plupart des guerres qui ont affligé l'Afrique ‎pendant des années sont parmi les bonnes nouvelles en provenance de l'Afrique. Mais celles-ci sont ‎rarement signalées". 

‎ ‎"Ce que nous voyons dans les médias sont des nouvelles pour la plupart négatives qui ont dépeint le ‎continent comme une terre de fléaux et de pauvreté. Cela a conduit au désespoir ‎beaucoup de nos jeunes pour s’échapper du continent à tout prix, même au risque de leurs vies ", ‎a déclaré Alhaji Mohammed. 

‎Il a déclaré qu’une PANAPRESS dynamique aurait pu aider à changer le récit, mais a noté que l'agence de ‎presse continentale est ''aujourd'hui entravée de manière chronique'', du fait qu’elle lutte pour sa survie.‎

 ‎Le ministre a déclaré qu’alors que l'Organisation de l'unité africaine (OUA), devenue l'Union africaine (UA), ‎a établi la PANAPRESS pour aider l'Afrique à trouver sa voie dans l'ordre mondial de l’information, l'agence ‎elle-même semble avoir perdu sa propre voie.‎

 ‎Il a assuré que le genre de PANAPRESS dont l'Afrique sera fière pourrait émerger d'un effort concerté de ‎toutes les parties concernées, affirmant que la direction de l'agence de presse continentale doit être ‎créative à l'élaboration des stratégies qui tournent autour du sort de l'agence basée à Dakar, au ‎Sénégal.

‎ ‎''Avec la diminution des ressources de nombreux pays africains, il ne peut pas être possible de revenir à ‎des contributions de fonctionnement de l'agence. Par conséquent, la direction doit être prête à penser hors ‎de la boîte et trouver des idées novatrices pour le financement de l'agence. Je suis conscient que plusieurs ‎initiatives de financement ont été évoquées dans le passé, mais aucune ne semble avoir vu la lumière du ‎jour'', a déclaré Alhaji Mohammed. 

‎Il a déclaré que les ministres africains de l'information, qui ont joué un rôle majeur dans l'émergence de ‎l'agence de presse continentale, doivent prendre l'initiative dans les efforts visant à repositionner l'agence ‎pour qu’elle puisse remplir pleinement sa mission, ajoutant : "Toute intention ‎de haut niveau dans le court terme pour la PANA ne représentera qu’un simple geste symbolique qui ne conduira ‎l'agence nulle part ".

‎Dans son intervention avant celle du ministre, le Directeur général de la PANA, M. Fall, a indiqué que l'agence se sentait comme un ‎orphelin depuis que le Nigeria a cessé de jouer son rôle de chef de file sur les questions la concernant ‎‎(PANAPRESS). 

‎ ‎"Ce n’est pas seulement la PANAPRESS, mais toutes les institutions régionales ont souffert de l'absence ‎du Nigeria politiquement, diplomatiquement et financièrement. Le Nigeria est le pionnier de l'unité ‎africaine et la PANA elle-même est un bébé du Nigeria", a déclaré M. Fall. 

  Il a exprimé la confiance que le mandat du ministre verra le Nigeria revenir au premier plan ‎dans l'architecture de l'information du continent. 

FIN/INFOSPLUSGABON/MIL/GABON2016

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