Trois blessés dans une nouvelle chute d'obus à la périphérie de Tripoli

13 Mars 2020

Tripoli, Libye, 13 mars (Infosplusgabon) -  Trois personnes ont été blessées dans la chute ce vendredi de trois obus sur la zone de "Tarik al-Chowk", à la périphérie sud de Tripoli, signe de la poursuite de la violence malgré la trêve, au moment où le pays traverse une impasse dans les efforts de recherche d'un règlement suite à la démission de l'envoyé de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé.

Dans un communiqué, l'opération militaire "Volcan de la colère" relevant du gouvernement d'union nationale a annoncé, vendredi, la chute de trois obus sur la zone de Tarik al-Chowk dans la capitale, Tripoli.

La même source a indiqué que les premiers rapports indiquent que "trois citoyens ont été blessés dans l'incident", notant que les obus ont été tirés par les forces de l'armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar.

Auparavant, l'opération a annoncé qu'aux premières heures de la matinée, des maisons de civils de la région de Souk al-Jumaa ont été la cible des roquettes, de tirs d'artillerie et de missiles Grad.

L'opération militaire a accusé les forces de Haftar d'être à l'origine des bombardements, tandis que les habitants de la région de Souk al-Jumaa ont indiqué que des obus et des roquettes ont atterri dans le quartier d'al-Harsara, près de la base aérienne de Maitigua régulièrement la cible de bombardements ayant entraîné la fermeture de l'aéroport civil contiguë à la base militaire.

Jeudi, deux médecins appartenant à l'Organe de la police judiciaire section de Misrata ont été tués après avoir été la cible de tirs à l'arme automatique alors qu'il se trouvaient dans une voiture civile sur la route côtière au niveau de la région d'al-Garabolli sur leur trajet vers Tripoli pour une mission "humanitaire", selon l'opération "Volcan de la colère" qui a accusé le groupe militaire d'al-Kani affilié à Haftar d'être derrière cette attaque.

Le Groupe de contact sur la Libye a annoncé, à l'issue de sa réunion jeudi au Congo, l'organisation d'une Conférence de réconciliation inclusive en Libye prévue en juillet à Addis-Abeba.

Cette réunion intervient alors que la Libye traverse une période de vide découlant de la démission de l'envoyé de l'ONU, Ghassan Salamé, qui a été remplacé jeudi par son adjoint, Stephanie Wiliams, qui assurera son intérim jusqu'à la nomination d'un nouvel émissaire.

D'ici là, c'est l'arrêt total du processus politique, notamment les trois volets de dialogue portant sur l'économique, le politique et le militaire, d'où l'impasse qui prévaut dans le pays.

Cette situation favorise la poursuite de la violation de la trêve proclamée le 12 janvier dans le pays avec le risque d'une nouvelle escalade militaire dans le pays en l'absence de perspectives à l'horizon.

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