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Les forces gouvernementales libyennes annoncent la destruction d'un deuxième entrepôt de munitions des pro-Hatar près de Tripoli

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Tripoli, Libye, 8 mars (Infosplusgabon) - L'armée libyenne loyale au gouvernement d'union nationale en Libye, a annoncé dimanche la destruction d'un entrepôt de stockage de munitions appartenant aux forces de Haftar à Souk al-Ahad, Est de Tripoli, le deuxième à être détruit après celui de Gasr Ben Ghachir, au sud de la ville, signe de la persistance de l'escalade militaire en dépit de la trêve proclamée le 12 janvier.

 

Le Bureau des médias de l'opération "Volcan de la colère" qui a annoncé la destruction dudit entrepôt, a noté qu'il s'agissait "d'une réponse au ciblage des civils derrière les lignes de combats dans la capitale Tripoli".

 

Dans une publication sur son site, "Volcan de la colère", a précisé: "Nos forces sont tenues par les instructions du commandement de l'opération de traiter fermement et avec force contre les milices perfides et de cibler les sources du feu".

 

Samedi soir, le porte-parole des forces du gouvernement d'union nationale, le colonel Mohamed Ganounou, a déclaré que ses forces ont détruit un dépôt de munitions et des positions de rassemblements des troupes de Haftar à Gasr Ben Ghachir, "en réponse au ciblage de civils derrière les lignes de combat dans la capitale, Tripoli".

 

Le colonel Ganounou a déclaré, dans un communiqué, que les forces gouvernementales sont "attachées aux instructions de la direction de l'opération".

 

Pour sa part, la Division de l'information militaire des forces de Haftar a accusé les troupes affiliées au gouvernement d'union nationale d'avoir visé avec des obus tirés au hasard des zones résidentielles et des quartiers dans la région de Gasr Ben Ghachir, au sud de la capitale, Tripoli.

 

La même source a diffusé une vidéo montrant des bâtiments détruits, indiquant que ce sont les forces aériennes du gouvernement d'union nationale qui ont tiré des obus aveuglement pour accuser l'armée libyenne de ces bombardements.

 

Auparavant, la Division de l'information militaire relevant de l'armée de Haftar a annoncé avoir abattu un drone de fabrication turc qui a décollé de l'aéroport de Maitigua, dans la capitale, Tripoli.

 

"Les batteries de défense aérienne des forces armées arabes libyennes ont visé un drone turc qui a décollé de la base militaire de Maitigua et l'ont abattu au sud de la capitale".

Cette escalade militaire témoigne de la persistance de fragilité de la trêve en Libye, une situation qui a été aggravée par la nouvelle impasse dans laquelle s'est engouffré le processus politique libyen parrainé par les Nations unies.

 

Depuis la démission le 2 mars du Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, tous les efforts de recherche d'une solution pacifique incarnés par les dialogues relatifs aux trois volets de l'économique, du militaire et du politique, sont au point mort.

 

C'est l'expectative générale dans l'attente de la nomination d'un nouvel émissaire onusien en Libye, bien que le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a tenté de rassurer en faisant part de sa volonté de veiller à assurer une transition flexible de manière à préserver les acquis des progrès réalisés jusqu'à-là par M. Salamé.

 

Justifiant sa démission par "des raisons de santé", M. Salamé avait rencontré, en fait, des difficultés dans la réalisation d'avancées aux niveaux des pourparlers militaires en proposant un projet d'accord de cessez-le-feu permanent à l'issue du deuxième round des réunions du Comité militaire conjoint libyen 5+5 à Genève. Le document devrait faire l'objet de concertations avec les dirigeants de chaque camp des membres du Comité avant leur retour prévu en mars courant.

 

Mais il semble que cela a été, actuellement, compromis par la démission surprise annoncée par l'envoyé de l’ONU, Ghassan Salamé.

 

Même perspective sur le plan du dialogue politique qui a été lancé le 28 février sur fonds de boycott des deux Assemblées libyennes.

 

La Chambre des représentants (Parlement) a argué pour justifier la suspension de sa participation des ingérences de M. Salamé dans le choix de ses délégués au dialogue politique tandis que le Haut Conseil de l'Etat a posé comme condition la réalisation d'avancées dans les pourparlers militaires, en allusion à la conclusion d'un cessez-le-feu, pour participer aux réunions du processus politique.

 

Ces blocages dans le processus de recherche d'une solution à la crise libyenne, ont été attribués par les analystes politiques en Libye aux ingérences des pays étrangers qui soutiennent les camps en conflit.

 

Les pays intervenants sont accusés de privilégier leurs propres intérêts au détriment de ceux des Libyens, retardant, sans cesse, toute perspective d'un règlement rapide du conflit en Libye, pays riche en ressources pétrolières.

 

Ce dilemme ne peut être surmonté que par le dépassement par les Libyens de leurs divergences pour concéder les concessions nécessaires afin de réaliser la paix et favoriser la stabilité de leur pays , selon ces mêmes analystes.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/GHB/GABON2020

 

 

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