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Le ministre libyen de l'Intérieur annonce une visite en France en mars

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Tripoli, Libye, 5 mars (Infosplusgabon) - Le ministre libyen de l'Intérieur du gouvernement d'union nationale, Fathi Bachaga, a révélé, qu'il se rendra en France en mars courant, estimant que Paris a changé de position à l'égard du maréchal Haftar accusée de la soutenir.

 

On rappelle qu'au début de l'offensive lancée par le maréchal Khalifa Haftar le 4 avril pour prendre le contrôle de Tripoli, le ministre de l'Intérieur, Fathi Bachagha a annoncé la suspension de la coopération sécuritaire entre son ministère et la France lui reprochant son soutien militaire et politique à Haftar.

La découverte de missiles antichars Javelin de fabrication américaine dans un camps des pro-Haftar à Ghariane (80 km sud est de Tripoli) a constitué une preuve de cet appui malgré les dénégations de la France, affirmant qu'ils n'étaient pas opérationnels et étaient destiné à lutter contre les groupes djihadistes.

Dans un entretien accordée mercredi à la radio privée tunisienne "Mosaïque FM" en marge de sa participation à une réunion des ministre arabes de l'Intérieur tenue à Tunis, M. Bachagha a souligné qu'il rencontrera des responsables français de haut niveau et signera, au cours de sa visite, des accords et des contrats, sans en dévoiler la nature ni d'autres détails.

Le ministre de l'Intérieur du gouvernement d'union nationale, Fathi Bachagha, a réitéré que la France avait changé son approche et sa politique à l'égard de la Libye, précisant: "Elle soutenait Haftar politiquement et militairement, ce qui est inacceptable, mais un changement dans la position française est finalement arrivé après qu'elle eut cessé de le soutenir militairement, elle continue à le soutenir toujours politiquement. Ainsi, ce qui a permis de rétablir le dialogue avec elle sur la base d'intérêts communs".

Evoquant par ailleurs, la démission de l'envoyé des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, M. Bachagha a exprimé ses regrets notant qu'"il (Salamé) a été soumis à de grandes pressions en raison des divisions entre les pays du monde".

Le représentant spécial du secrétaire général de 'ONU et chef de la Mission d'Appui des Nations unies (UNSMIL), Ghassan Salamé, a présenté sa démission à Antonio Guterres avançant des raisons de santé pour la justifier.

Le ministre libyen de l'Intérieur a critiqué la poursuite de l'escalade militaire malgré la déclaration des Nations unies d'un cessez-le-feu, ajoutant que la guerre de la capitale qui a commencé en avril dernier "a porté atteinte au processus politique et la stabilité de la sécurité", assurant que la situation s'est encore compliquée par "l'ingérence des pays régionaux et étrangers".

Malgré une trêve proclamée le 12 janvier, les tirs de missiles et obus se poursuivent quotidiennement à Tripoli ciblant les quartiers résidentiels et l'aéroport de Maitigua, conduisant à sa fermeture et au déroutement des vols vers Misrata (220 km est de Tripoli).

Toutefois, M. Bachagha a exprimé son entretien radiophonique, sa confiance dans la volonté des Libyens de se réconcilier, y compris les responsables de l'Est libyen, notant que "ce qui empêche la réalisation de la réconciliation, c'est l'ambition déraisonnable de Haftar et l'intervention de certains pays".

D'autre part, il a souligné la poursuite des activités à l'aéroport international de Maitigua, malgré son bombardement, ce qui porte atteinte aux intérêts des citoyens qui sont soignés en Tunisie et en Jordanie, soulignant que trois avions ont été endommagés par le bombardement.

Concernant les relations entre le gouvernement d'union nationale et la Turquie, le ministre de l'Intérieur a précisé que le protocole d'accord de sécurité entre les deux parties vise à créer une sorte d'équilibre et à protéger la capitale et ses habitants des bombardements, indiquant que cet équilibre "obligera chacun à s'asseoir à la table des négociations".

En septembre dernier, le président du conseil présidentiel, Fayez al-Sarra,j a signé, à Istanbul avec le président turc, Recep tayyip Erdogan, deux protocoles d'accord relatifs l'un à la délimitation des zones maritimes et l'autre à la coopération de sécurité.

Parlant du rôle de la Tunisie dans le dossier libyen, M. Bachagha a souligné son importance, appelant à ce que Tunis soit plus proche du dossier, car la situation en Libye se répercute directement sur ce pays voisin.

Il a noté que le succès du gouvernement d'union nationale dans l'éradication de l'organisation de l'Etat islamique (Daech) dans la ville de Syrte, a contribué à la stabilité de la sécurité en Tunisie, louant le niveau de coopération entre les deux pays au plan de la sécurité malgré les difficultés.

 


FIN/INFOSPLUSGABON/OKL/GABON2020


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