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Alpha Condé sous une forte pression du FNDC et de l'opposition

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Conakry, Guinée, 4 mars (Infosplusgabon) - Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) en Guinée a averti dans une déclaration, qu’il s’opposera à toute manœuvre de référendum constitutionnel visant à octroyer un troisième mandat au Président Alpha Condé.

 

Cette déclaration du FNDC, qui a affirmé récemment qu’il ne reconnaissait plus Alpha Condé comme président de la République, est publiée à 24 heures d’une marche de contestation prévue jeudi, pour demander "le départ" du président.

 

Toutefois, le coordinateur du FNDC et ancien ministre sous la transition militaire en 2008, Abdouramane Sanoh, et ses camarades, assurent se réjouir de la mobilisation de la Communauté internationale, notamment l’engagement de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en faveur de la paix, du respect des principes démocratiques et de l’Etat de droit en Guinée.

 

Le FNDC rappelle que la revendication originelle et légitime du peuple de Guinée, qui est l’abandon total du projet de coup d’Etat constitutionnel qui garantirait un troisième mandat à Alpha Condé, doit être évoquée sans aucune ambiguïté.

 

"La conduite d’une enquête internationale sur les crimes en cours, les conditions d’élections transparentes, crédibles et inclusives sont indissociables de la revendication fondamentale du FNDC", lit-on dans la note.

 

Toutefois, le FNDC se dit "prêt à un dialogue franc et sincère qui met en avant l’intérêt supérieur du peuple de Guinée à qui l’on a injustement imposé une crise qu’il ne devrait plus connaître".

 

Sous la pression de la communauté internationale, notamment de la CEDEAO et de l’UA, le chef de l’Etat guinéen a récemment annoncé "un léger report" du double scrutin législatif et référendaire, prévu initialement le 1er mars, en vue de permettre un contrôle du fichier électoral, base des divergences entre le pouvoir et l’opposition qui a décidé de boycotter les législatives et dénoncé le référendum.

 

Ainsi, une mission de trois experts, notamment des informaticiens, commis par la CEDEAO, est arrivée, mardi, pour travailler sur le logiciel de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

 

Récemment, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui avait participé en 2018 à l’audit du fichier de 2015, a émis des doutes sur l’existence de plus 2.500.000 électeurs fictifs avant de se retirer du processus électoral.

 

A la suite de cette révélation, l’UA et la CEDEAO qui avaient déjà sur place leurs observateurs, les ont rappelés avant de demander au Président Condé de surseoir à l’organisation du double scrutin de dimanche dernier et de procéder à un contrôle du fichier.

 

On rappelle que le référendum a pour but de changer la Constitution de 2010 qui a été promulguée, mais non adoptée sous la transition militaire.

 

L’opposition et le FNDC soupçonnent Alpha Condé, dont le second et dernier quinquennat prendra fin en octobre, de vouloir une nouvelle loi fondamentale pour briguer un troisième mandat.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/MPL/GABON2020

 

 

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