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Plus de 16 000 élèves sans pièces d'état civil en Casamance, au sud du Sénégal

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Ziguinchor, Sénégal, 1er mars (Infosplusgabon) - Plus de 16 000 enfants de la Casamance, au sud du Sénégal, qui vont à l'école, n'ont pas d'extrait de naissance, a révélé, le vendredi à Ziguinchor, Me Karim Diouf, greffier en chef au tribunal de la première instance de Ziguinchor.

 

Il a fait cette révélation lors d'une rencontre organisée par une organisation non gouvernementale locale, spécialisée dans l'encadrement de l'enfance pour évoquer cette question et trouver des stratégies pour en finir avec le phénomène.

 

Selon Me Diouf, c'est le tribunal qui est habileté à régler ces dysfonctionnements qui risquent de compromettre l'avenir de milliers d'enfants de la Casamance.

 

''Concernant l'état civil, c'est le président du tribunal d'instance qui est l'autorité habilitée pour combler ce manquement là. Donc, en matière d'état civil c'est nous qui intervenons en premier lieu pour régulariser les dysfonctionnements.

 

"Récemment, il y a le directeur de l'agence régionale de développement (ARD) et l'inspecteur d'académie de Ziguinchor qui étaient venus voir le président du tribunal pour lui faire part du nombre très élevés d'élèves qui ne disposent pas de papiers d'état civil. Par exemple, il y a plus de 16 000 élèves qui n'ont pas un acte d'état civil'', a-t-il indiqué, soulignant que parmi ces enfants, il y a plus de 3 000 qui doivent passer l'examen du certificat de fin d'études élémentaires et l'entrée en sixième.

 

Et pour résoudre ce problème, il faut immédiatement et obligatoirement l'intervention du tribunal d'instance de Ziguinchor qui va demander un certain nombre de pièces pour régulariser ces élèves, confie-t-il.

 

''Normalement, si on suit un processus normal, ça doit prendre du temps parce que les actes d'état civil, il y a ce qu'on appelle en droit des gestes qui sont communicables. Donc, maintenant de concert avec le procureur, un contrôle formel qu'on fait. Par exemple après l'obtention d'un certificat de naissance qui montre que l'élève n'est pas inscrit sur les listes d'état civil, la photocopie d'identité de ses parents et deux témoins plus un certificat de scolarité. Ainsi, on dispense de la présence des parents et des témoins pour régulariser la situation de la personne concernée.

 

"Donc, il y a un assouplissement du processus afin de résorber le gap existant en matière d'état civil au niveau de la région. Même les frais sont supportés par l'ARD surtout pour les élèves qui sont au CM2'', affirme-t-il.

 

Le conflit armé, qui sévit en Casamance depuis des décennies, est l'une des principales causes de cette situation, signale-t-on.

 

Beaucoup d'enfants de la région, avec leurs parents, ont abandonné leurs villages d'origine en laissant tous leurs biens derrière eux ou parfois ils ont perdu leurs maisons qui sont incendiées pour leur contraindre à quitter.

 

Sur un autre plan, il faut noter que la confusion a eu pour conséquence la naissance de milliers d'enfants qui ne sont pas reconnus par leurs pères, donc des enfants non déclarés à l'état civil.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/OTY/GABON2020

 

 

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