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Gabon-France : Matignon calme le jeu suite aux propos de Manuel Valls au cours d’une émission télévisée
19 Janvier 2016
Gabon-France-Politique
LIBREVILLE, 19 janvier (Infosplusgabon) - Les relations historiques et bien fortes entre Paris et Libreville ne devraient pas prendre un coup de froid à la suite des propos tenus samedi par le Premier ministre Manuel Valls lors de l’émission « On n'est pas couché » bien qu’il ait déclaré qu'Ali Bongo Ondimba n'a pas été élu « comme on l’entend ».
Ces propos de Manuel Valls ont poussé Libreville à rappeler son ambassadeur en France, Germain Ngoyo Moussavou, qui a été reçu à Matignon Lundi. Il devrait regagner ensuite la capitale gabonaise, pour consultation. C’est la procédure habituelle dans pareille situation.
Si une clarification de Matignon serait attendue pour « calmer le jeu », la nouvelle a fait des vagues et ce n’est pas la première fois que des hommes politiques ou écrivains français s’essayent à cet exercice maladroit qui crée des situations tendues.
Le ministre de l’Intérieur Gabonais, Pacôme Moubelet-Boubeya, avait invité le lendemain Manuel Valls à apporter des « éclaircissements » sur sa déclaration.
«Pour dissiper tout malentendu, ce matin notre ambassadeur à Libreville a été reçu par la secrétaire générale du ministère gabonais des Affaires étrangères, et l'ambassadeur du Gabon à Paris est reçu aujourd'hui même à Matignon», a indiqué le porte-parole du Quai d'Orsay Romain Nadal.
D’après le journal Le Figaro, samedi soir, le Premier ministre Manuel Valls, invité d'On n'est pas couché sur France 2, était interrogé par l'humoriste Jérémy Ferrari sur la présence du président Bongo à la marche pour la liberté d'expression le 11 janvier 2015 à Paris, après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hypercacher.
«Vous retenez Ali Bongo, moi je retiens le président de l'Autorité palestinienne et le Premier ministre israélien, mais surtout un autre Africain, élu lui, Ibrahim Boubacar Keïta», a répliqué M. Valls.
Ah, parce qu'il n'est pas élu Ali Bongo finalement ?», a relancé l'humoriste. «Non. Pas comme on l'entend», a répondu M. Valls.
FIN/INFOSPLUSGABON/LOP/GABON 2016
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