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L'ex-chef de la junte militaire Amadou Aya Sanogo et ses co-accusés obtiennent la liberté provisoire au Mali
29 Janvier 2020
Bamako, Mali, 29 janvier (Infosplusgabon) - La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako a accordé, mardi, la liberté provisoire au capitaine Amadou Aya Sanogo et à ses co-accusés dans l’affaire dite des "bérets rouges", a -t-on appris de source judiciaire..
Le capitaine Amadou Aya Sanogo, auteur du coup d’Etat le 22 mars 2012 contre le président Amadou Toumani Touré, et ses co-inculpés, détenus depuis sept ans pour "enlèvement et de complicité d’enlèvement, assassinat et complicité d’assassinat" dans l’affaire dite des "bérets rouges", recouvrent la liberté en attendant leur procès dont la date n’a pas été fixée.
Selon un des avocats de la défense, Me Tiéssolo Konaré, il s’agit d’une mise en liberté provisoire qui est accordée à la condition que l’inculpé prenne l’engagement de se représenter à tous les actes de la procédure aussitôt qu’il lui sera demandé et de tenir le magistrat-instructeur informé de tous ses déplacements.
Me Moctar Mariko, avocat de la partie civile et président de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH), s’est dit animé d’un sentiment mitigé.
Il a reconnu que le "temps de détention préventive des accusés a été trop long" et a déploré le fait que les familles des victimes aient attendu sept ans, sans percevoir une quelconque indemnisation.
Dans un communiqué conjoint, l’AMDH et la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) ont déclaré avoir pris acte de la libération provisoire d’Amadou Haya Sanogo et co-accusés et appelé les autorités judiciaires à mener cette affaire à son terme.
Le 30 avril 2012, des "bérets rouges", corps d’élite de l’armée malienne dont est issu l’ancien président Amadou Toumani Touré, ont tenté un contre-putsch, qui a été sévèrement réprimé par les auteurs du coup d’Etat.
Ainsi, 21 soldats et officiers du 33ème régiment des commandos-parachutistes basé à Jokoroni seront enlevés, assassinés et jetés dans une fosse commune à Diago, à une quinzaine de kilomètres de camp de Kati (15 km de Bamako), devenu QG des putschistes.
FIN/INFOSPLUSGABON/POP/2020
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