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Les participants à la Conférence de Berlin s'engagent à cessez leurs ingérences à respecter le cessez-le-feu

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Tripoli, Libye, 20 janvier (Infosplusgabon) - Les dirigeants et chefs des délégations participant à la Conférence internationale de Berlin sur la Libye ont souligné, à l'issue de leur rencontre, dimanche soir, leur détermination à s'abstenir d'intervenir dans les conflits armés ou dans les affaires intérieures libyennes, exhortant tous les acteurs internationaux à en faire de même.

 

Dans une Déclaration, les participants ont affirmé être" pleinement et explicitement déterminés à respecter et à mettre en œuvre l'embargo sur les armes contenu dans la résolution 1970 de 2011 du Conseil de sécurité, ainsi que ses résolutions ultérieures, notamment l'embargo sur les armes en Libye", ajoutant qu'ils appellent tous les acteurs internationaux à en faire de même.

 

"Nous réaffirmons notre plein attachement à la souveraineté, à l'indépendance et à l'intégrité territoriale de la Libye, tant sur le plan géographique que national", ont indiqué les réunis autour de la Conférence convoquée sur initiative de la Chancelière allemande, soulignant que "seul un processus politique dirigé et conduit par la Libye peut mettre fin au conflit et parvenir à une paix durable".

 

Selon le document, le conflit en Libye, l'instabilité dans le pays, les interventions extérieures, les divisions institutionnelles, la prolifération de grandes quantités d'armes sans surveillance, et l'économie basée sur le pillage restent une menace pour la paix et la sécurité internationales, car tout cela fournit un sol fertile pour les passeurs, les groupes armés et les organisations terroristes. Cela a également permis à Al-Qaïda et à l'Etat islamique de prospérer sur le territoire libyen et de mener des opérations à l'intérieur du pays et dans les pays voisins.

 

Pour les participants à la Conférence de Berlin, cette situation a également facilité une vague d'instabilité due à l'immigration illégale dans la région et une détérioration importante de la situation humanitaire, soulignant s'engager à aider les Libyens à résoudre ces problèmes de structure gouvernementale et de sécurité.

 

Les dirigeants et chefs de délégation ont affirmé que le seul objectif du "Processus de Berlin", auquel nous participons, c'est l'appui du plan en trois points proposés par Ghassan Salamé, Représentant spécial du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, et d'aider le Conseil de sécurité des Nations Unies à unir la communauté internationale dans son soutien à une solution pacifique à la crise libyenne, car aucune solution militaire n'est possible en Libye.

 

Ils ont souligné le rôle clé des Nations Unies dans la facilitation d'un processus politique et de réconciliation globale en Libye fondé sur l'Accord politique libyen de 2015, les institutions publiques, la résolution 2259 de 2015 du Conseil de sécurité et d'autres résolutions pertinentes du Conseil et principes convenus à Paris et à Palerme, et à Abu Dhabi, ainsi que les rôles importants de l'Union africaine et de son haut comité sur la Libye, composé de chefs d'État et de gouvernement, de la Ligue des États arabes, de l'Union européenne et des pays voisins, pour parvenir à la stabilité en Libye.

 

"Nous appuyons pleinement les bons offices et les efforts de médiation de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye et de l’Envoyé spécial, Ghassan Salamé. Nous affirmons que la recherche d'une solution durable en Libye nécessite une approche globale qui aborde simultanément les différents aspects du rétablissement de la stabilité", ont ajouté les réunis.

 

Ils ont demandé, dans leur déclaration, des mesures crédibles, séquentielles et réciproques qui commencent par une trêve que toutes les parties concernées respectent et conduisent à une cessation complète et durable de toutes les hostilités, y compris les bombardements aériens sur le territoire libyen, ajoutant que la cessation des hostilités comprendra également le redéploiement, l’hébergement et le rassemblement d’armes lourdes, d’artillerie et de véhicules anti-aériens, et la fin de tous les mouvements militaires des parties en conflit, ou qui ont lieu en tant que soutien direct à elles, sur tout le territoire libyen avec le début du cessez-le-feu.

 

Ils ont aussi appelé à des mesures de confiance telles que l'échange de prisonniers et les restes des morts.

 

Les participants à la Conférence ont appelé à un processus global qui commence conjointement avec les accords de cessez-le-feu, la démobilisation des membres des groupes armés, leur désarmement en Libye et l'intégration de personnes qualifiées dans les institutions civiles, de sécurité et militaires du pays, sur une base individuelle, à partir d'un recensement des membres des groupes armés et d'audits professionnels, appelant également l'ONU à fournir une assistance pour mener à bien ce processus.

Le document réclame la mise en place de dispositifs de sécurité temporaires efficaces qui protègent l'armée, la police, les forces de sécurité, les zones résidentielles et les infrastructures vitales, notamment le siège du gouvernement, les aéroports, les ports, les postes frontaliers, les installations pétrolières, les centrales électriques et les infrastructures stratégiques de l'eau.

Toutes les parties confirmeront à nouveau leur séparation de tout groupe terroriste figurant sur la liste des Nations Unies, ont exigé les réunis dans leur déclaration.

 

Ils ont appelé à la mise en œuvre de la résolution 2368 du Conseil de sécurité et d'autres résolutions pertinentes relatives à l'Etat islamique et à Al-Qaïda, aux individus classés comme terroristes et aux groupes et entités désignés comme terroristes, en particulier les dispositions relatives aux interdictions de voyager, au gel immédiat des fonds et autres actifs financiers ou des ressources économiques des individus en particulier ceux classés comme terroristes, ainsi que les entités désignées comme terroristes.

 

Les dirigeants et chefs de délégation à la Conférence de Berlin ont demandé à l'ONU de faciliter les négociations de cessez-le-feu entre les parties, notamment la création immédiate de comités techniques pour surveiller et vérifier la mise en œuvre du cessez-le-feu, ainsi que la démobilisation des membres des groupes armés et la mise en œuvre de dispositions de sécurité temporaires.

 

Ils ont également demandé au Conseil de sécurité d'imposer des sanctions appropriées à ceux qui ont violé les accords de cessez-le-feu et d'obliger les États membres à les appliquer.

 

Les participants ont, par ailleurs, invité les États membres à s'engager à soutenir la Mission d'appui des Nations Unies en Libye conformément à la résolution 2486 de 2019 du Conseil de sécurité afin de fournir le personnel et l'équipement nécessaires pour soutenir avec succès le cessez-le-feu.

 

La capitale allemande, Berlin, a accueilli, dimanche, les activités de la Conférence de Berlin sur la Libye, avec une participation internationale de haut niveau.

 

Le Sommet de Berlin sur la Libye, tenu à l'invitation de la Chancelière allemande, Angela Merkel, a réuni les gouvernements de la Chine, de l'Égypte, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Russie, de la Turquie, des Émirats arabes unis, du Royaume-Uni et des États-Unis d'Amérique, ainsi que des représentants des Nations Unies, de l'Union africaine, de l'Union européenne et de la Ligue des États arabes, a précisé la Déclaration.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/SRG/GABON2020

 

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