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L'ex-président Jammeh sera jugé s'il décide de rentrer en Gambie, selon le ministre de la Justice

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Banjul, Gambie, 20 janvier (Infosplusgabon) - Le ministre gambien de la Justice,  Abubacarr Tambadou , a averti que l'ex-dictateur Yahya Jammeh sera poursuivi en justice s'il décidait de revenir dans son pays.

 

"Des crimes contre l'humanité ont été commis sous le régime dirigé par M. Jammeh à en juger par les conclusions de la Commission vérité et réconciliation, et tous ceux qui sont liés à ces crimes seront poursuivis avec la plus grande rigueur de la justice", a déclaré M. Tambadou, samedi à Banjul, à l'occasion de l'ouverture de l'année juridiciaire.

 

Ainsi, a poursuivi le ministre de la Justice, M. Jammeh sera arrêté et devra répondre à la justice s'il revient en Gambie.

 

Cet avertissement de M. Tambadou fait suite à un message ferme des victimes de M. Jammeh et de leurs familles qui ont fait savoir que l'ex président ne doit pas être exclu des efforts faits pour faire la lumière et situer les responsabilités concernant les crimes commis durant son règne.

 

Les victimes qui ont lancé une campagne "Jammeh devant la justice" ont fait leur demande dans un message envoyé aux Nations unies, à l'Union africaine (UA) et à la CEDEAO.

 

Les victimes ont adressé cette requête au Dr. Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest, et chef du Bureau des Nations unies en Afrique de l'Ouest, à Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine, et à Jean-Claude Kassi Brou, le président de la Commission de la CEDEAO.

 

La lettre a été signée par les victimes gambiennes et ghanéennes et 19 ONG internationales qui veulent que l'ex-président rende des comptes.

 

Les victimes prévoient également d'organiser une manifestation pacifique dans la plus grande ville de Gambie, Serre Kunda, le 25 janvier, pour intensifier la pression en faveur de la traduction en justice de M. jammeh, qui est actuellement en exil en Guinée équatoriale.

 

Par ailleurs, ces derniers jours, M. Jammeh et les membres de son parti politique, Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC) n'ont cessé de faire référence à un "accord" signé par la CEDEAO, l'Union africaine et les Nations unies qui leur aurait donné des assurances quant au fait que l'ex-président ne serait pas poursuivi s'il quitte le pouvoir et le pays après sa défaite à l'élection de décembre 2016.

 

L'APRC demande le retour de son leader après avoir organisé la semaine dernière une marche de protestation à Serre Kunda.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/SRG/GABON2020

 

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