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Un tribunal soudanais condamne à mort par pendaison des dizaines d'agents des services de renseignements

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Khartoum, Soudan, 30  décembre (Infosplusgabon) - Une première au Soudan, où un tribunal a jugé et condamné à mort des dizaines d'agents des services de renseignements lors d'un procès public, ce qui, il y a quelques années, aurait été inimaginable.

 

Un tribunal a condamné à la peine capitale, ce lundi, 29 agents après les avoir reconnus coupables d'avoir torturé à mort un enseignant dans l'Est du Soudan durant le soulèvement qui a renversé le Président Omar Bashir en avril 2019.

 

L'avocat général, Omar Abdul Atti, a déclaré à la presse après l'énoncé des verdicts, que ces agents de sécurité qui ont torturé et tué Ahmed Khair, ont tous bénéficié de l'ensemble des procédures ordinaires et juridiques requises et que le gouvernement n'a pas eu recours à des procès sommaires ou révolutionnaires.

 

Huit personnes parmi les prévenus ont été libérées, tandis que deux autres devront effectuer une peine de deux ans de prison.

 

M. Khair, un enseignant du secondaire de l'Etat de Kasala, dans l'Est du pays, a été torturé à mort en janvier, au cours d'interrogatoires en vue de recueillir des aveux après son arrestation pour avoir pris part aux manifestations.

Il était en détention à Khasm Girba, une ville de l'Etat de Kassala, quand des dizaines de membres des services de sécurité l'ont systématiquement battu et malmené.

 

“On aurait compris s'il l'avait arrêté et qu'il résistait ou s'ils étaient dans une zone de conflit ou de guerre, mais il était en détention provisoire", a déploré M. Atti.

 

Le procès a eu lieu dans un tribunal ordinaire présidé par le juge Al Sadig Abdul Rahman al Faki.

 

Cette affaire a suscité de nombreuses condamnations de la part des Soudanais du fait de la profession de la victime et des brutalités commises par les agents.

 

Le tribunal a commencé à siéger le 22 août et a tenu 20 sessions pour les besoins de ce procès.

 

Selon l'avocat général, le parquet fera appel de la libération de certains accusés et des peines légères.

 

Le Service national du renseignement et de sécurité du Soudan (NISS) était une institution qui échappait à toute remise en cause ou procès.

 

La défense peut encore faire appel de ces condamnations.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/ABC/GABON2019

 

 

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