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Gabon : Les pays de la CEEAC réunis à Libreville font des avancées modestes

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LIBREVILLE, 23  décembre (Infosplusgabon) –  Longtemps  prônée, non  sans  mal, par  les dirigeants de l’Afrique  centrale, l’intégration  régionale n’a  pas  apporté  les  effets  escomptés, alors  qu’en Afrique de  l’Ouest,  l'intégration repose sur des assises solides.

 

 

L'on  note  la  libre  circulation des ressortissants des  pays  membres,  et depuis  peu, le lancement prometteur de  l’éco, la  future monnaie  unique   pour les  pays de la  Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).

L’éco  devrait  remplacer   à court  ou à  moyen  terme  le  franc de la Communauté financière africaine (Cfa), selon l'accord conclu entre la  France et les huit pays africains de  l’Afrique de  l’Ouest :  Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo.

 

En annonçant cette semaine à Abidjan, en  Côte d'Ivoire, la fin prochaine du franc CFA aux côtés de son homologue français Emmanuel Macron, le président ivoirien, Alassane Ouattara,  a souhaité  que  la  monnaie utilisée depuis l'époque coloniale par 14 pays d'Afrique de l'ouest et centrale, soit remplacée  (en Afrique de  l'Ouest) par l'éco pour  "bâtir une nouvelle page" après le "colonialisme".

 

Prendra ainsi fin la longue histoire du "franc des colonies françaises d'Afrique", créé en 1945, qui est devenu le "franc de la Communauté financière africaine" après les indépendances des années 1960.

 

Mais le franc CFA était "perçu comme l'un des vestiges de la Françafrique", a reconnu Emmanuel Macron, en indiquant avoir "entendu" les critiques ayant enflé ces dernières années au sujet de cette monnaie.

 

La  réforme comprendra, outre le changement de nom, "l'arrêt de la centralisation de 50% des réserves" des pays concernés au Trésor français et le retrait de la France des "instances de gouvernance dans lesquelles elle était présente".

 

En  réalité, l’intégration économique régionale couvre un cadre beaucoup plus vaste qu’une simple libéralisation des échanges commerciaux et  peut inclure les investissements dans l’infrastructure régionale, la gestion des ressources naturelles partagées et l’accroissement de la mobilité de la main-d’œuvre.

 

Sans  oublier  le développement humain  qui consiste à créer les conditions favorables à l’élargissement des libertés fondamentales.

 

Les  ministres  de la  CEEAC qui  s’étaient  réunis le 16 décembre à  Libreville pour  préparer la  8e  Session extraordinaire du Conseil des  ministres, avant  celle des  chefs  d'Etat et de  gouvernement,  dédiée à  l’importante question de  la  réforme institutionnelle, avaient préparé la  rencontre des  chefs d’Etat et de  gouvernement dont  plusieurs n’ont  pas fait  le déplacement de Libreville pour des  raisons  diverses.

 

L’objectif de  cette  réunion  régionale, était de  redynamiser l’organisation et de  lui  permettre  de  faire un  saut  quantitatif.

 

Finalement,  la  réforme institutionnelle  a  été  actée à Libreville,  avec  la  volonté des Etats de  réformer  le  cadre  juridique et  institutionnel  exprimé lors du sommet de  N’Djamena, en 2015.

 

La réunion de  Libreville a  vu  la  participation d’Ali Bongo Ondimba, président en exercice de  la  CEEAC, d’Idriss Deby du  Tchad, d’Evaristo  Carvalho de  Sao  Tome et  Principe, de Faustin Archange Touadera de  la  République  centrafricaine,  et de  Félix  Tshisekedi de  la  République  démocratique du Congo (Rdc).

 

Les  autres  pays  étaient  représentés  part des  chefs de  gouvernement  ( pour le  Cameroun et  la  Guinée Equatoriale) et des  ministres des Affaires  étrangères ( pour le  Congo,  le  Burundi,  le  Rwanda et l’Angola).

 

Cette  importante  réunion a  tout de  même  été marquée  par la  signature d’un protocole du traité instituant la commission de la CEEAC, le Conseil de paix et de sécurité de l'Afrique centrale (COPAX), le règlement financier, le cadre organique, et le statut du personnel révisé de la Communauté.

 

A  noter  la  participation à  cette  réunion du  président de  la  Commission de  l’Union africaine,  Faki Mahamat, et du  Secrétaire  général de  la  CEEAC,  Ahmad  Allam-Mi et du  chef du  bureau  régional des Nations  Unies pour l’Afrique Centrale (Unoca).

 

 

 

La CEEAC  qui a été  créée en octobre 1983,  compte 11  Etats  membres et  regroupe  un  territoire de 6,64  millions de  km2. La population est d’environ 187 millions  d’habitants,  note-t-on.

 

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/OOK/GABON2019

 

 

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