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06 Octobre 2019
LIBREVILLE, 6 octobre (Infosplusgabon) – Les séminaires sur la biosécurité dans les élevages initiés par la Gabonaise de Chimie, se sont poursuivis le 26 septembre dernier à Akanda, dans la banlieue Nord de Libreville. Il était question, au cours d’un riche échange, de sensibiliser les participants sur l’ensemble des mesures à prendre dans les élevages pour éviter l’introduction de microbes et les maladies et de veiller à disposer d’animaux en parfaite santé.
La biosécurité désigne l'ensemble de mesures préventives et réglementaires visant à réduire les risques de diffusion et transmission de maladies infectieuses chez l’homme, l’animal et le végétal.
« La biosécurité est importante, car elle permet d’améliorer la rentabilité des élevages en matière de rentabilité. C’est une question de santé publique car les animaux malades transmettent les maladies aux hommes. C’est le cas de la rage », recommande la vétérinaire conseil de la Gabonaise de Chimie, Dr Sandrine Guindjoumbi.
Elle ajouta que « la biosécurité nous renvoie également à la question de la santé animale. Il faut dépenser de l’argent pour soigner les animaux et les enjeux de développement du commerce international sont importants ».
La maîtrise de la bonne santé des animaux est au cœur des préoccupations des éleveurs. Pourtant, la notion de biosécurité, approche globale de la santé, est très diversement perçue. S’il est rare de trouver des vétérinaires dans les provinces gabonaises, la principale motivation des éleveurs enquêtés est d’améliorer leur biosécurité pour limiter les frais vétérinaires.
La notion de biosécurité regroupe l’ensemble des mesures visant à faire obstacle à l’introduction et à la diffusion d’un germe pathogène dans le troupeau et celles empêchant ou limitant sa sortie pour éviter de contaminer un autre troupeau, l’homme ou encore l’environnement.
On est donc face à des enjeux de santé animale, mais également de santé publique dans le cas notamment des zoonoses. Aussi, la biosécurité représente un des leviers d’action de la réduction de l’utilisation des antibiotiques en élevages, car moins d’agents pathogènes (bactéries, virus, parasites et champignons) et des agents pathogènes mieux maîtrisés, c’est moins de traitements, moins d’antibiorésistances, moins de pertes, moins d’impacts financiers…
Rappelons que les principales mesures de gestion des risques sanitaires sont familières aux éleveurs de bovins, mais le mot “biosécurité“ reste encore méconnu voire porteur d’une image négative. En effet, selon une enquête qualitative menée en France à l’Institut de l’élevage, auprès de quarante-quatre exploitations laitières ou allaitantes et dans cinq départements français,
77 % des enquêtés déclarent ne pas connaître vraiment le sens de ce mot en élevage bovin. Ce terme est pour eux associé à des productions qualifiées de plus intensives ou bien lié à un type de production industrielle (chimique, nucléaire…) dans lequel ils ne se retrouvent pas.
Or, vacciner, pratique courante, constitue une mesure de biosécurité, car la vaccination permet de maîtriser les pathologies. Si les principaux risques sanitaires sont connus des éleveurs (risques de contamination entre troupeaux et risques internes au troupeau, entre adultes et jeunes, par exemple), leur perception varie et «explique en grande partie le choix des mesures mises en œuvre dans les élevages, parfois incomplètes ou pas toujours effectuées dans les temps.
Les exploitants enquêtés considèrent que les mesures de biosécurité les plus importantes sont celles relevant de la biosécurité externe. Ainsi, les actions de prévention sécurisant les échanges d’animaux sont plébiscitées par 57 % d’entre eux. En revanche, la pratique de la quarantaine, sécurisant l’entrée de nouveaux animaux, reste difficile à mettre en application, en raison de possibilités d’isolement limitées dans les bâtiments existants. Les risques liés aux contacts fortuits entre des troupeaux voisins ou liés aux visiteurs et intervenants sont perçus comme moins graves.
Les pratiques de biosécurité interne sont, quant à elles, moins bien identifiées. En conséquence, elles relèvent davantage de gestion de situations à problèmes que de prises de précautions. Mais la gestion des animaux malades représente l’une des trois mesures jugées importantes par les éleveurs de l’échantillon enquêté pour la sécurité sanitaire.
Limiter les frais vétérinaires est la principale motivation des éleveurs enquêtés à améliorer leur biosécurité. Des freins importants existent toutefois. Ils sont majoritairement d’ordre pratique. La mise en œuvre de mesures de biosécurité se heurtent le plus souvent aux habitudes de travail ainsi qu’aux contraintes des bâtiments et équipements existants.
Le terme biosécurité nécessite donc d’être mieux explicité pour en améliorer la perception, par les éleveurs de bovins. Il est nécessaire de rechercher ensemble des mesures de biosécurité adaptées au contexte et au fonctionnement des exploitations.
Vendre des produits propres et saints
La vente des produits saints permet, à terme, de réduire la pauvreté. Les bâtiments qui abritent les élevages doivent être propres à l’intérieur comme à l’extérieur. Ainsi, nettoyer les murs de l’intérieur de la ferme doivent être bien entretenus, totalement désinfectés à l’aide du TH4 +. C’est pourquoi il faut placer de la pédiluve à l’entrée des fermes contenant des produits désinfectants comme le virunet, un nettoyant désinfectant de carrosserie, de goulottes et/ou de filtres.
La biosécurité est un enjeu majeur pour sécuriser les élevages face aux épizooties. Pour endiguer la répétition des crises sanitaires touchant l’aviculture. En France, les deux crises d'influenza aviaires de 2015-2016 et 2016-2017 (H5N8) ont très fortement impacté la filière palmipèdes à foie gras et volailles du sud-ouest. Très coûteuse pour les éleveurs et pour l’État (chiffres en encadré), cette succession de crises a mis en évidence la sensibilité de la filière aux épizooties et la nécessité de renforcer de façon importante les dispositifs de biosécurité.
Les oiseaux migrateurs sont aussi incriminés dans cette épizootie H5N8. Au-delà de toutes ces mesures de renforcement de la biosécurité à l’intérieur de la filière, il est souhaitable de protéger les élevages des contaminations venues des oiseaux migrateurs. Il faut un niveau d’exigence élevé pour la protection de l’accès à l’alimentation et à l’eau dans les élevages. Il faut rendre ces points d’eau et d’alimentation moins attractifs pour la faune sauvage pour réduire les risques de contact entre les migrateurs et les oiseaux domestiques. Au moment des migrations, nous proposons un confinement ou une adaptation du parcours pour ne pas attirer les oiseaux sauvages.
Les oiseaux sauvages transmettent des microbes et des maladies aux animaux de la ferme. Il faille éviter l’entrée des volailles domestiques ( poules, canards etc .) dans les élevages ainsi que les mouches, les rongeurs, les souris, les rats ; les reptiles, les fourmis qui sont également des vecteurs de maladies auprès des animaux.
Les éleveurs de volailles commerciales (volailles de chair et palmipèdes) doivent avoir mis en place un plan de biosécurité sur leurs élevages. Chaque éleveur doit avoir mis en place un plan de biosécurité, il doit être adapté aux modes d’élevages pratiqués, à la configuration du site d’exploitation.
La Gabonaise de Chimie, GCIAE est une société de négoce installée au Gabon depuis 1991. Elle est numéro 1 des ventes de produits chimiques au Gabon et ses différentes familles de produits touchent les principaux secteurs de l'économie gabonaise.
Le prochain séminaire de formation sur la biosécurité dans les élevages sera organisé à Ntoum, fin octobre, rappelle-t-on.
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Gabonaise de Chimie pour l'Industrie, l'Agriculture et l'Elevage - GCIAE
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