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Un expert des droits de l'homme des Nations Unies demande au Nigeria de mettre fin à la crise du logement et aux expulsions forcées

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Genève, Suisse, 25 septembre (Infosplusgabon) - Au Nigeria, des policiers ''arrêtent, persécutent" et "expulsent" des sans-abri et d'autres personnes vulnérables dans un contexte de crise massive du logement, a déclaré un expert indépendant en droits de l'homme mardi.

L’alerte de Leilani Farha, rapporteur spécial de l’ONU en matière de droit à un logement convenable, fait suite à sa visite de 10 jours dans le pays le plus peuplé d’Afrique, selon un communiqué de l’ONU.

 

Les quartiers informels "montent en flèche" et les conditions de vie sont "inhumaines", a-t-elle déclaré dans un communiqué préliminaire, soulignant un déficit de logements estimé à 22 millions.

 

"Les gouvernements successifs ont permis aux inégalités économiques au Nigeria d'atteindre des niveaux extrêmes, un fait qui est clairement perceptible dans le secteur du logement", a-t-elle déclaré. "Pendant ce temps, des logements de luxe nouvellement construits voient le jour dans toutes les villes, souvent grâce à l'expulsion forcée de communautés pauvres".

 

 

Mme Farha a insisté sur le fait que ces nouveaux logements "ne répondent à aucun besoin" car beaucoup sont restés inhabités, "servant au blanchiment d'argent ou à l'investissement".

 

 

 

Dans son communiqué, Mme Farha a souligné que, parmi ses autres conclusions, qui doivent être présentées intégralement au Conseil des droits de l'homme en mars 2020, il est fait état d'une discrimination généralisée à l'encontre des minorités vulnérables de la part des propriétaires.

 

 

 

Les personnes atteintes du VIH/SIDA et les membres de la communauté LGBT étaient "particulièrement" menacés d'expulsion, a souligné Mme Farha, dans un appel lancé aux autorités pour qu'elles s'attaquent au problème. De plus, les personnes handicapées étaient souvent placées dans des centres de rétention punitifs dans des conditions "déplorables".

 

 

 

Soulignant le fait que sept sur dix Nigérians vivant dans les villes habitent désormais dans des quartiers informels, le rapporteur spécial a déclaré que la plupart d'entre eux n'avaient toujours pas accès à l'eau courante, ni à des toilettes - et craignaient constamment d'être chassés de chez eux.

 

 

 

Estimé à environ 200 millions de personnes aujourd'hui, la population du Nigeria devrait doubler d'ici 2050, selon le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).

 

 

 

Parmi ses recommandations au gouvernement, l'expert a appelé à la décriminalisation du sans-abrisme et de la pauvreté et à un moratoire national sur les expulsions forcées.

 

 

 

"J'ai été choquée de constater que les personnes qui ont le plus besoin de protection et d'assistance de la part de l'État sont au contraire persécutées, harcelées, extorquées et même arrêtées et emprisonnées sans avoir jamais commis de crime", a déclaré Mme Farha.

 

 

 

"Ces mesures vont améliorer la vie de ceux qui en ont le plus besoin et peuvent être introduites immédiatement, car elles ne nécessitent aucune dépense de la part du gouvernement".

 

 

 

Parmi ses autres recommandations, elle a encouragé le gouvernement à accorder la priorité à la modernisation des quartiers informels. Les autorités devraient également adopter une stratégie nationale du logement fondée sur les droits, qui reconnaît le logement comme un droit fondamental dans le droit national, a-t-elle souligné.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/MOP/GABON2019

 

 

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