L'Armée dirigée par Haftar annonce une offensive d'envergure contre Salaheddine au sud-Est de Tripoli

21 Septembre 2019

Tripoli, Libye, 21 septembre (Infosplusgabon) - Une offensive d'envergure est en cours à Saleheddine, banlieue sud-est de Tripoli, lancée, samedi, par l'Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, contre les forces de l'Armée loyale au gouvernement d'union nationale, présidées par Fayez Al-Sarraj, a annoncé une source militaire pro-Haftar, illustrant la persistance de l'escalade militaire dans la capitale libyenne en dépit des efforts pour la reprise du processus politique en vue d'une solution pacifique.

"L'Armée a lancé une attaque acharnée sur l'axe de Salaheddine pour le libérer et le débarrasser des gangs terroristes et criminels" dans la capitale, Tripoli, a annoncé le général Ahmed Al-Mesmari, porte-parole des forces du commandement général de l'Armée nationale libyenne.

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le général Al-Mesmari a déclaré que "l'attaque a été menée avec une couverture aérienne intense de la part des forces aériennes qui ont infligé d'innombrables pertes en vie et en matériel aux milices, et l'attaque se poursuivait toujours".

Il a précisé que les opérations continueront "conformément aux plans et aux étapes définies par le commandant en chef pour la libération de Tripoli".

Les forces de l'Armée nationale libyenne butent depuis six mois aux portes de Tripoli contenues par les troupes de l'Armée loyale au gouvernement d'union nationale, siégeant dans la capitale libyenne et reconnu par la communauté internationale.

A l'exception de la reprise, le 26 juin dernier, par les forces gouvernementales de la ville stratégique de Ghariane (80 km sud-ouest de Tripoli) occupée le 2 avril par Haftar qu'il a transformée en base avancée de son opération militaire, abritant son état-major, la situation sur le terrain est figée ponctuée par des attaques réciproques repoussées par le camp adverse sans véritable progression sur le terrain.

Face à cette situation et au coût exorbitant de la guerre de Tripoli qui a fait jusqu'à fin juin quelque 1.200 morts, 6.000 blessés et 120.000 déplacés, la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (UNSMIL) tente avec l'aide de la communauté internationale de relancer le processus politique à travers un plan de sortie de crise.

Les efforts ont abouti à la fixation de la date d'une Conférence internationale sous les auspices des Nations Unies, qui sera abritée en automne prochain à Berlin, en Allemagne regroupant les pays impliqués dans la crise libyenne pour arrêter le déversement des armes sur la Libye et renforcer l'embargo imposé en 2011 par le Conseil de sécurité, obtenir un cessez-le-feu permanent et assurer un suivi de la Conférence libyo-libyenne pour favoriser la mise en œuvre d'un éventuel accord entre les protagonistes libyens.

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