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Les Zimbabwéens, parmi les trois nationalités visées par les violences xénophobes en Afrique du Sud, selon le HCR

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Harare, Zimbabwe, 21 septembre (Infosplusgabon) - Les Zimbabwéens font partie des trois nationalités visées par les auteurs de la récente vague de xénophobie qui a secoué l'Afrique du Sud, a déclaré vendredi le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

 

D'après le HCR, les étrangers originaires du Zimbabwe, du Malawi et du Mozambique vivant en Afrique du Sud sont la cible de la population locale.

 

"Notre personnel a enregistré, ces dernières semaines, une hausse du nombre d'appels dans notre centre d'assistance téléphonique. Des gens rapportent que leurs maisons et leurs commerces ont été pillés, leurs locaux et leurs biens incendiés, une hausse de l'activité des gangs dans la rue et une augmentation des incidents liés à la violence sexuelle et sexiste", indique le HCR dans un communiqué.

 

"Bon nombre de réfugiés ont maintenant trop peur pour aller travailler ou faire leur commerce, malgré le fait qu'ils ne disposent pas de sources de revenus alternatives.

 

“Les réfugiés et les demandeurs d'asile se sentent particulièrement vulnérables, car leur situation est souvent aggravée par l'absence de papiers. Ils doivent ainsi se battre pour accéder aux soins de santé, à l'éducation et aux autres services publics.

 

"Quelque 800 personnes, essentiellement originaires du Mozambique, du Malawi et du Zimbabwe, se sont réfugiées dans le centre communautaire de Katlehong. La plupart aspirent à rentrer chez elles, parce qu'elles ne se sentent plus en sécurité en Afrique du Sud.

 

"D'après les informations obtenues, 73 Malawites, 138 Mozambicains, 314 Nigérians et 72 Zimbabwéens ont déjà décidé de rentrer", poursuit le communiqué.

 

Le porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric, a, lors d'un briefing devant la presse, en marge de la 74ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, confirmé que les Zimbabwéens ont été fortement pris pour cible.

 

Les Zimbabwéens sont attaqués, alors que leur pays ne parvient pas à sortir d'une grave crise économique.

 

Pire, la sécheresse en cours dans ce pays voisin de l'Afrique du Sud, a affecté 67 pc de ses 14 millions d'habitants qui dépendent de l'agriculture.

 

On estime entre trois et quatre millions le nombre d'étrangers vivant en Afrique du Sud en quête de meilleurs revenus.

 

Selon le HCR, au moins 12 personnes, dont des étrangers et des Sud-Africains, ont perdu la vie dans ces dernières violences.

 

"Au moins 15.000 étrangers, essentiellement des migrants, mais aussi des demandeurs d'asile, ont été forcés de fuir leurs maisons", souligne le HCR.

 

Le HCR renforce actuellement son intervention en Afrique du Sud pour assurer la sécurité des réfugiés, en coordination étroite avec le gouvernement sud-africain, les agences des Nations unies, à travers le Groupe de travail des Nations unies sur la protection, présidé par le HCR, les ONG et les partenaires de la société civile.

 

Face aux nombreuses pressions, les autorités sud-africaines ont récemment adopté un Plan d'action national pour combattre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance.

 

Le HCR demande la mise en œuvre rapide de ce plan et qu'il soit doté suffisamment en ressources afin d'éviter d'autres dégâts et destructions.

 

"Les hommes publics ont la responsabilité de veiller à ce que leurs propos n'enveniment pas la situation, et que les étrangers ne deviennent pas les boucs-émissaires de défis sociaux et économiques complexes", estime le HCR.

 

Des Sud-Africains se sont emparés des médias sociaux pour accuser les étrangers de voler leurs emplois, contribuant ainsi au taux de chômage élevé dans le pays.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/NLK/GABON2019

 

 

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