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Zimbabwe : Les citoyens de Harare envisagent poursuivre le conseil municipal pour sa proposition d'augmenter les tarifs de l'eau

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Harare, Zimbabwe, 15 septembre (Infosplusgabon) - Les citoyens de Harare envisagent de poursuivre le conseil municipal en justice pour sa proposition d'augmenter les tarifs de l'eau afin de dégager un financement suffisant pour faire face aux problèmes liés à l'eau dans la capitale, ont déclaré samedi des responsables.

 

A l’heure actuelle, la capitale du Zimbabwe est confrontée à des pénuries d’eau dues à la sécheresse qui a affecté les sources d’approvisionnement en eau de Harare.

 

Cette situation intervient à un moment où le conseil municipal de Harare (HCC) manque de fonds suffisants pour y faire face, ce qui l’oblige à proposer une augmentation des tarifs de l'eau.

 

«A la lumière des décisions unilatérales persistantes (qui continuent de toucher les résidents) du Conseil municipal de Harare (HCC), l'Association combinée des résidents de Harare (CHRA) envisage sérieusement la voie du litige public.

 

« Le 9 septembre 2019, le conseil a publié une «proposition» visant à faire passer les redevances d’eau de 0,80 Dollar US à 7 Dollars US. Le HCC justifie cette décision par le financement adéquat du secteur de l’eau », a déclaré la CHRA dans un communiqué.

 

«Pour nous, ce n'est pas une proposition, mais une décision qui a été prise sans une consultation préalable des résidents.

 

La CHRA a ajouté que la mesure unilatérale visant à augmenter les redevances d’eau faisait suite à la mise en œuvre du budget supplémentaire qui a été effectuée sans consultation préalable des résidents contrairement aux exigences de la loi.

 

Selon le HCC, le lac Chivero, la plus grande source d'eau à Harare, a tari, atteignant des niveaux sans précédent, ce qui a entraîné une augmentation de la pollution de la ressource disponible.

 

Les faibles niveaux provoqués par la sécheresse ont affecté la vie aquatique, les poissons inondent maintenant les robinets de prise d’eau de la principale station de traitement du HCC.

 

Pour lutter contre cela, en juillet, le HCC a annoncé un budget supplémentaire de 829,86 millions de dollars ZWL, qui provient en grande partie de l'impôt foncier, des tarifs des panneaux d'affichage, de l'administration nationale des routes du Zimbabwe, entre autres.

 

L'argent est destiné à la prestation de services. Le plan de collecte des fonds de HCC contient également un budget pour l’eau de 303,28 millions de dollars zimbabwéens que le conseil a l'intention d'augmenter grâce à l'accroissement des tarifs.

 

Le budget pour l’eau sert à l'importation de produits chimiques de traitement qui font actuellement défaut et à la réalisation de forages dans la banlieue de Harare. Ces mesures sont destinées à remédier à la crise de l'eau.

 

Enock Mupamawonde, maire adjoint de la HCC, a appelé à un effort collectif pour mettre fin aux problèmes qui affectent l'approvisionnement en eau.

 

"En tant qu'administrateurs du conseil municipal, nous pensons que les solutions à la crise de l'eau devraient être un effort collectif de notre part car nous sommes concernés en tant que résidents indépendamment de nos positions et quel que soit le lieu où nous résidons en ville", a-t-il déclaré.

 

Il faut davantage de sources d’approvisionnement en eau, ce qui nécessite l'intervention du gouvernement, a-t-il noté.

 

"En tant que conseil, nous avons fait pression sur le gouvernement pour que la situation actuelle de l’eau dans la ville soit déclarée catastrophe nationale après avoir pris conscience des conséquences de la pénurie d’eau propre.

 

"Nous nous sommes appuyés sur deux sources, à savoir les barrages du lac Chivero et de Harava, pour approvisionner notre ville et d'autres villes satellites telles que Norton et Chitungwiza", a indiqué Mupamawonde.

 

«Mais, en raison des faibles niveaux d’eau qui sont dus aux activités humaines telles que la culture sur les berges et l’érosion générale des sols, il n’est pas possible de respecter notre obligation. Nous devons travailler ensemble et je suis convaincu que sans un approvisionnement suffisant et constant en eau propre et salubre dans notre ville, le développement et l’économie de notre ville continueront d’être affectés négativement. ”

 

Il a appelé le gouvernement à déclarer urgente la situation de l'eau afin de permettre la mobilisation de ressources pour faire face à la crise.

 

La plupart des agglomérations du pays sont confrontées à des problèmes de fiabilité de l'approvisionnement en eau et d’assainissement en raison de la sécheresse, aggravée par l'insuffisance des infrastructures de stockage et de transmission de l'eau.

 

Le mois dernier, dans la déclaration de révision du budget annuel à mi-parcours pour l'exercice 2019, le gouvernement a annoncé qu'il allait intensifier les interventions dans le secteur en s'attaquant aux lacunes identifiées au niveau des infrastructures d'approvisionnement en eau existantes.

 

Parmi les actions envisagées figure la construction d’un plus grand nombre de barrages.

 

Le gouvernement a réservé 382,1 millions de dollars ZU pour l’alimentation en eau et l’assainissement pour le reste de l’année. Ce montant a depuis perdu 29%  de sa valeur en dollars américains en raison de la baisse quotidienne des taux de change de la monnaie locale.

 

 

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/PPL/GABON2019

 

 

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