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Les Tunisiens votent dimanche pour élire un nouveau président

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Tunis, Tunisie, 15 septembre (Infosplusgabon) - Les électrices et électeurs tunisiens ont commencé à se rendre dimanche aux urnes pour élire un nouveau président pour les cinq années à venir, appelé à succéder à Béji Caïd Essebsi, décédé le 25 juillet dernier à l’âge de 92 ans, à quelques mois de la fin de son mandat.

 

 

Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 8h00 locales (9h00 GMT) et seront fermées à 18h00 (19h00 GMT), à l’exception de certains bureaux situées près des zones frontalières avec la Libye et l’Algérie dont les horaires ont été réduits (de 10h00 à 16h00) pour raison de sécurité.

 

Cette élection présidentielle anticipée se déroule sous haute protection avec la mobilisation de 70.000 agents de l’ordre et 32.000 militaires pour sécuriser le scrutin dans les 33 circonscriptions électorales.

 

Selon le porte-parole du ministère de la Défense Mohamed Zekri, outre le transport par voie terrestre, aérienne et maritime du matériel électoral (urnes, bulletins de vote, encre), des unités de l’armée sont déployées, de concert avec les forces de sécurité, aux alentours des centres de vote et de dépouillement ainsi que sur les frontières.

 

Les plus de sept millions d’électeurs inscrits sur les registres de l’instance électorale auront à voter pour l’un des 26 candidats en lice dans la course à la magistrature suprême. En fait, ils ne sont plus que 24 en raison du désistement de deux d’entre eux à la dernière minute.

 

Estimant que leurs chances étaient faibles pour être élus, Mohsen Marzouk, président du parti Machrou’ Tounes (Projet de Tunisie) et l’homme d’affaires Slim Riahi, qui se trouve à l’étranger en raison de poursuites judiciaires, ont préféré se retirer en faveur du ministre de la Défense démissionnaire Abdelkrim Zbidi donné comme l’un des favoris. Ils figureront cependant dans les bulletins de vote qui ont été déjà imprimés et distribués dans les centres de vote.

 

Fait marquant de cette élection: un candidat y participera alors qu’il est derrière les barreaux. Poursuivi par la justice pour blanchiment d’argent et évasion fiscale, l’homme d’affaires Nabil Karoui, copropriétaire de la chaîne Nessma TV, a été arrêté et incarcéré le 23 juillet dernier sur mandat de dépôt de la chambre d’accusation du pôle judiciaire financier près la Cour d’appel de Tunis. Ses partisans avancent qu’il a été emprisonné pour l’écarter vu qu’il était en tête des intentions vote, selon les derniers sondages d’opinion, alors que les autorités que la décision a été prise par la justice “en toute indépendance”.

 

Dans cette pléthore de candidats, aucun n’émerge du lot à l’exception d’une minorité qui répond plus ou moins aux critères requis, estime l’analyste Salah Horchani.

 

Outre Nabil Karoui et Abdelkrim Zbidi qui se dit “indépendant”, mais est soutenu par plusieurs partis centristes et des personnalités politiques, le Premier ministre sortant Youssef Chahed figure parmi les favoris. Il se targue d’avoir “sauvé le pays de la faillite” et d’avoir engagé “des réformes courageuses” qui ont permis aux indicateurs économiques de virer au vert.

 

Le candidat du parti islamiste “Ennahdha”, l’avocat Abdelfattah Mourou (71 ans) peut lui aussi brouiller les cartes si jamais le fort potentiel de son parti vote en bloc pour lui.

 

D’autres outsiders pourraient aussi créer la surprise dont Abir Moussi, héritière du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) de l’ancien Président Ben Ali, l’ex-Premier ministre Mehdi Jomaa, Mohamed Abbou, un opposant notoire de l’ancien régime, appelé “Monsieur anti-corruption”, l’universitaire Kais Saied et le médecin Lotfi Mraihi qui, tout en ne disposant pas de grande machine électorale, bénéficient d’une popularité relativement importante.

 

Le scrutin est suivi par plus de 6.000 observateurs tunisiens et étrangers dont une mission étoffée de l’Union européenne et une autre dépêchée par l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) ainsi qu’une mission conjointe américaine d’observation des élections de l’Institut républicain international (IRI) et de l’Institut national démocratique (NDI) et une deuxième représentant le Centre Carter.

 

 

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/PPL/GABON2019

 

 

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