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Reprise de l'escalade militaire en Libye après une accalmie relative

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Tripoli, Libye, 14 septembre (Infosplusgabon) - Les belligérants libyens, qui s'affrontent depuis le 4 avril dernier à la périphérie de Tripoli, ont multiplié, jeudi et vendredi, les frappes aériennes, brisant une accalmie relative au cours de ces derniers jours, alors que les efforts pour la reprise du processus politique à la recherche d'une solution se poursuivent à divers niveaux.

Le porte-parole de l'Armée loyale au Gouvernement d'union nationale, le colonel Mohamed Qanounou, a annoncé que l'armée de l'air avait ciblé "la principale salle d'opérations de la base aérienne d'Al-Joufra (Centre), occupée par des officiers étrangers d'un État régional agressif et l'a complètement détruite avec la mort de ses six officiers".

 

"C'est la deuxième fois, en moins d'une semaine, que l'armée de l'air cible une force étrangère, après avoir attaqué une salle d'opération dans la zone de Souk al-Sabbet, à Bin Ghachir, lundi", a indiqué le colonel Qanounou, lors d'un point de presse vendredi soir sur l'opération "Volcan de la colère".

 

Il a ajouté que "ce raid a tué de sept mercenaires engagés par le criminel de guerre pour lancer les obus Hauser sur les quartiers de la capitale".

 

Selon lui, "l’armée de l’air libyenne a également détruit à l’aube de vendredi trois rampes de lance missiles sol-air à la base d’Al-Joufra, qui menaçaient la navigation aérienne dans le ciel libyen", soulignant qu’en représailles, "les drones émiratis ont ciblé l'Académie des études aériennes à Misrata (220 km est de Tripoli), dans le but de détruire son infrastructure de base, tout comme les drones ont également visé des installations situées à la base d'al-Qardabiya à Syrte (Centre)".

 

Évoquant la situation militaire à la périphérie de la capitale, le colonel Qanounou a précisé que "nos forces ont pris le contrôle de nouvelles positions dans les environs de Tripoli et renforcé leurs positions, en application du plan établi depuis la salle d'opération pour l'opération du Volcan de colère", précisant: "nous réaffirmons que nous n'avons pas commencé cette guerre, mais nous déterminerons l'heure et le lieu de sa fin".

 

De son côté, le porte-parole du commandement général de l'Armée nationale libyenne relevant du maréchal Khalifa Haftar, le général Ahmed al-Mesmari, a révélé  qu'"une attaque aérienne et terrestre contre la base aérienne d'Al-Joufra, dans le centre du pays, a été déjouée vendredi", soulignant que "la base n'a subi aucun dégât, qu'elle était toujours plus puissante et qu'elle fonctionne de manière efficace et l'Armée poursuit sa lutte pour libérer Tripoli" .

 

Le général al-Mesmari a déclaré vendredi que l'attaque contre la base aérienne d'Al-Joufra était une "tentative désespérée d'influencer les forces de l'Armée nationale libyenne, après que des milices terroristes et les mercenaires ont subi de lourdes pertes sur les axes de combat autour de Tripoli", en allusion aux forces loyales au Gouvernement d'union nationale.

 

Il a précisé que l'attaque a été repoussée "avant même de commencer et à ses débuts", affirmant que "cela montre la capacité de l'Armée nationale libyenne à détecter tout plan et à le faire échouer avant qu'il ne commence, ce qui reflète l'étendue de notre capacité à contrôler l'espace aérien et à le préserver".

 

Le porte-parole de l'Armée nationale libyenne a ajouté que les forces du Commandement général ont abattu "trois drones turcs ayant tenté d'attaquer la base aérienne et détruit un groupe terroristes à Syrte qui comptait approcher Al-Joufra avec 19 véhicules, ainsi qu'un autre groupe terroriste de 15 véhicules dans la région d'Abou Najim, qui envisageait de se déplacer vers le sud".

 

Il a annoncé le bombardement de l'Académie aérienne à Misrata, d'où a décollé un avion turc, soulignant que "c'était une frappe forte et précise".

 

Au niveau politique, l'annonce de la tenue d'une conférence internationale sur la Libye en automne en Allemagne reflète une grande avancée des efforts pour la reprise du processus politique et la recherche d'une issue à la crise actuelle.

 

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Mas, a déclaré vendredi à la presse que Berlin avait entamé un processus de consultation avec tous les acteurs en Libye, en vue de l'organisation de la conférence internationale prévue pour la fin octobre ou le mois de novembre prochain.

 

L'Allemagne prévoit une conférence internationale sur l'avenir de la Libye, soutenue par l'ONU, dans le but de forcer plusieurs acteurs régionaux à couper les fonds et d'arrêter d'armer les parties belligérantes du pays.

 

Sur le plan local, le président du Conseil présidentiel, Fayez al-Sarraj, poursuit une série de consultations nationales avec un large spectre d'institutions et composantes de la société libyenne, en vue de l'adoption d'une vision commune pour la sortie de crise et l'avenir de la Libye, en conformité avec les aspirations des Libyens dans l'édification d'un Etat civil, et démocratique, fondé sur l'alternance pacifique au pouvoir.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/POL/GABON2019

 

 

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