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Afrique : Un historien nigérien critique l’attitude des pays occidentaux vis-à-vis de la guerre au Mali
22 Janvier 2013
Afrique-Politique-Guerre au Mali
LIBREVILLE, 22 janvier (Infosplusgabon) - Un historien nigérien, ancien diplomate, Kala Karimou, a critiqué lundi l’attitude de certain pays occidentaux par rapport à la guerre au Mali, affirmant "ne pas comprendre leur attitude qui consiste à se mettre en retrait au moment où on a besoin d’eux".
"Chaque fois qu'il y a un conflit chez nous, nous avons l'impression qu'il y a une certaine réticence à nous aider", a-t-il dit dans une interview parue dans le quotidien gouvernemental Le Sahel de ce lundi.
"Il faut que nos chefs d'Etat trouvent les moyens diplomatiques pour faire comprendre à nos partenaires qui sont prompts à nous donner des leçons de démocratie et à critiquer ce que nous faisons dans nos pays, qu'on aimerait bien en cas de danger, les voir beaucoup plus visibles que ce qu'ils font aujourd'hui. La France se débat elle seule pour essayer de répondre, parce qu'elle a, elle-même, un devoir historique vis-à-vis de nos pays. Mais, les autres considèrent peut-être qu'ils n'ont pas d'obligations historiques vis-à-vis de nos pays parce qu'ils ne nous ont pas colonisés peut-être. Mais, aujourd'hui, les rapports contemporains sont tout aussi importants que les rapports historiques surtout avec la mondialisation", a soutenu Kala Karimou.
Interrogé sur une probable durée de la guerre, il a souligné qu’il est difficile de prévoir dans l'immédiat la fin de cette crise. "En tant qu'historien, je sais que dans la plupart des pays où ce type de crise est intervenu, il a toujours fallu un certain nombre d'années pour vider ce contentieux", a-t-il estimé.
Il a cependant noté que la durée dépendra non seulement de la manière dont cette guerre sera conduite, mais aussi de ce que les frappes françaises vont infliger comme destructions aux groupes armés et enfin de la capacité des troupes qui aident l'armée malienne sur le terrain, bien évidemment en fonction de l'équipement et de la logistique qui vont les soutenir.
"Il faut que toute cette logistique et ces équipements soient fiables. Si tout cela n'est pas pris en compte et mis en place, il est possible que nous ayons, avant la fin des hostilités directes, entre six mois et un an", a estimé l'historien (Source PANA).
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