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L'affaire de la Banque franco-tunisienne refait surface en pleine campagne électorale

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Tunis, Tunisie, 7 septembre (Infosplusgabon) - L'affaire de la Banque franco-tunisienne (BFT) a refait surface en pleine campagne électorale pour la Présidentielle anticipée du 15 septembre avec l'obtention par le Groupe de droit néerlandais, ABCI Investment, la confirmation de la saisie des actifs de la Tunisian Foreign Bank (TFBank) à Paris, a rapporté la presse tunisienne jeudi.

Cette affaire a opposé dans les années 1980, l'État tunisien au Groupe ABCI, co-dirigé par le Tunisien, Abdelmajid Boudine, et le Prince saoudien, Bander Ben Sultan. Le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, avait qualifié l'affaire de la banque franco-tunisienne de ''plus grand scandale de corruption dans l'histoire de la Tunisie'', rappelle-t-on.

 

La saisie des actifs de la Tunisian Foreign Bank (TFBank), propriété de l'Etat tunisien, fait suite à la réclamation faite par ABCI devant le Tribunal arbitral, CIRDI (Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements), d'être dédommagé pour l'expropriation de la Banque Franco-Tunisienne (BFT) en 1989, rappelle-t-on. L'ancien ministre tunisien du Commerce, Mohsein Hassan, a affirmé vendredi dans un tweet, que le Groupe ABCI a exécuté la saisie des actifs de la banque franco-tunisienne dont le siège se trouve en France. Il a mis en garde contre les risques encourus par l'Etat tunisien de voir tous ses biens à l'extérieur saisis pour payer le préjudice au Groupe ABCI, estimé à un milliard de dollars. Mais, les conséquences les plus néfastes pour la Tunisie sont liées au fait que ce jugement va ternir l'image du pays qui va perdre sa notation souveraine.

 

De son côté, le syndicat général des banques affilié à l'Union générale tunisienne du travail a relevé le danger lié à cette affaire pour le pays. Le secrétaire général du syndicat a affirmé, vendredi, dans un entretien radiophonique, sa crainte de voir cette affaire ouvrir la voie à la saisie d'autres biens de Tunisie à l'étranger comme des avions et des bateaux. Il a précisé que c'est la première fois dans l'histoire de la Tunisie, qu'une société étatique fait l'objet de saisie, estimant que cela est un indice dangereux notamment si on prend en compte que ''le secteur bancaire traverse une zone de turbulence ''.

 

Etablie à Paris, la TFBank est détenue par l'Etat tunisien à travers la Société Tunisienne de Banque (STB) et BH Bank. Le CIRDI, rappelle-t-on, a reconnu en 2017 la responsabilité de l'Etat tunisien dans l'affaire de la BFT et rejeté toutes ses demandes en révision. Le groupe ABCI a proposé un règlement à l'amiable, mais le gouvernement a refusé cette issue à maintes reprises.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/ART/GABON2019

 

 

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