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Quelle solution pour mettre fin aux vols de bétail dans le Sud du Sénégal ?

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Ziguinchor, Sénégal,  6 septembre (Infosplusgabon) - L’Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC) vient d'organiser un atelier d’échanges et de partages, à Goudomp, pour tenter de juguler le fléau qu’est le vol de bétail dans la région méridionale du Sénégal.

 

En fait ce phénomène continue de prendre de l’ampleur dans le Balantacounda (la Moyenne Casamance).

 

Les chiffres font froid dans le dos. Plus de 1000 bêtes ont été volées depuis le début de cette année 2019. Ce qui correspondrait à une perte estimée à plus de 300 millions de francs CFA.

 

Pour toutes ces raisons, l’ANRAC a décidé de s’impliquer dans la bataille pour mettre fin à cette situation. Ce qui motive la tenue de cet atelier d’échange sur le mécanisme de lutte contre le vol de bétail, de dialogue et de coopération transfrontalière, a expliqué le directeur général de la structure, Ansou Sané.

 

Selon lui, cela est une façon pour l’ANRAC d’apporter son expertise dans les stratégies de lutte existantes afin de réduire l’ampleur du vol de bétail dans cette contrée de la Casamance et notamment le long de la frontière avec la Guinée Bissau qui est la zone la plus affectée par ce fléau.

Pour le maire de Djibanar, Ibou Diallo Sadio qui parlait au nom de ses collègues du département, c’est un banditisme sans nom et sans répit qui se cache derrière ce vol de bétail. A l’en croire, ce phénomène a ouvert la porte au trafic de drogues et à la circulation des armes légères dans cette partie de la Casamance.

 

Les terres à cultiver sont interdites d’accès, elles ont été confisquées par des bandes armées qui les occupent au détriment des propriétaires’’, a-t-il indiqué avant de relever que ces bandes armées n’hésitent pas non plus à tuer les propriétaires des vaches qu’ils volent quand ces derniers essayent de s’interposer. Beaucoup d’éleveurs de la zone ont été froidement abattus en tentant de sauver leurs bêtes des razzias des bandes armées, insiste-t-il, citant le dernier cas survenu dans le village de Niagha à la veille de la Tabaski où un éleveur avait été abattu par des hommes armés qui ont emporté tout son troupeau.

 

C’est pourquoi il sollicite des autorités centrales, la réouverture des cantonnements militaires sur la bande transfrontalière pour renforcer la sécurité des populations et de leurs biens.

 

Le préfet de Goudomp qui a présidé cette rencontre a salué cette initiative qui, selon lui, permettra sans nul doute de faire des pas importants dans la recherche de solution pouvant stopper ce douloureux problème. Il a, en outre, invité les populations locales à adopter la culture de dénonciation pour démasquer les voleurs et leurs complices. Ce qui, à son avis, permettra de lutter efficacement contre le fléau qui est en train d’appauvrir les populations du Balantacounda.

 

A signaler qu’avant cet atelier, les populations de plus de 30 villages de cette zone frontalière ont marché pour demander de l’aide à l’Etat du Sénégal pour sauver les quelques vaches qui leur reste encore.

 

Il faut relever aussi que ce phénomène de vol de bétail fait aussi des ravages en Basse Casamance (région de Ziguinchor). Les habitants de plus d’une dizaine de villages avaient manifesté, il y a deux semaines, près de Ziguinchor pour lancer une alerte. Mieux, ces manifestants avaient, à l’occasion, dénoncé le laxisme des forces de l’ordre qui, selon eux, ne joueraient pas leur rôle pour les aider à démasquer les voleurs et avaient menacé de se faire justice, eux-mêmes, si cette situation venait à persister.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/ART/GABON2019

 

 

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