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Libye : Bombardements contre l'aéroport de Maitigua à Tripoli, Ghassan Salamé transmettra un rapport au Conseil de sécurité et au CPI

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Tripoli, Libye, 3 septembre (Infosplusgabon) - Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Ghassan Salamé également chef de la Mission d’appui en Libye (UNSMIL), a réaffirmé que la mission transmettra un rapport sur le bombardement de l’aéroport de Maitigua à Tripoli au Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), au Conseil de sécurité et au Comité des sanctions contre la Libye, assurant qu'il s'agit d'un crime de guerre imprescriptible.

 

Cette annonce a été faite lors d'une conférence de presse conjointe tenue, mardi à Tripoli, avec les ministres de l'Intérieur, Fathi Bachagha, des Communications, Milad Maatoug, après une longue réunion consacrée à la situation sur l'aéroport de Maitigua, qui a suspendu la réception des vols après des bombardements répétés.

 

"En fait, nous étions à quelques secondes ou quelques minutes d'un désastre qui aurait eu lieu sans la volonté de Dieu et la chance des pèlerins et voyageurs qui rentraient chez eux", a déclaré M. Salamé à la presse, soulignant qu'"un aéroport comme celui de Maitigua ne peut pas fonctionner dans cette panique tous les jours".

 

Il a estimé que "cela est contre nature et illégal, parce que cibler sans discernement les endroits où se trouvent des civils, résident ou voyageant est un crime de guerre qui ne disparaît pas avec le délai de prescription", soulignant que "ce genre de choses demeurera sous enquête : le type d'arme, la source des armes, qui a tiré le feu, ça restera indéfiniment ".

 

M. Salamé a répété aux journalistes que la mission enverra cette affaire au "Procureur de la Cour pénale internationale, ainsi qu'au Conseil de sécurité et au Comité d'experts du Conseil de sécurité", précisant qu'"il existe un droit garanti par la loi, le droit de circuler à l'intérieur et à l'extérieur du territoire libyen. Personne ne peut le casser ou l'arrêter".

 

L'Envoyé de l'ONU a également souligné que "le bombardement aveugle qui a eu lieu, samedi, à l'aéroport de Maitigua et a failli presque coûté la vie à des centaines de personnes, que ce soit dans l'avion qui a été touché ou dans la station de l'aéroport qui contenait un millier de passagers, sans parler du personnel de l'aéroport, cela est nécessairement condamné et inacceptable, et nous en informerons tous les membres du Conseil de sécurité et le bureau de Mme Bensouda à la Cour pénale internationale".

 

Il a souligné que la mission dépêchée immédiatement après une équipe après le bombardement pour enquêter sur l'aéroport afin de confirmer ce qui s'était réellement passé "d'envoyer aux instances internationales compétentes les informations les plus précises".

 

Il a souligné : "Nous disposons aujourd'hui d'informations supplémentaires que nous transférerons vers ces destinations".

 

M. Salamé a ajouté que la mission avait également pris contact "avec un certain nombre de pays concernés qui pourraient avoir un impact, afin de faire leur devoir et de tenir responsables les parties qui attaquent des civils", espérant que "tout cela arrêtera le bombardement de l'aéroport de Maitigua".

 

L’envoyé de l’ONU a souligné qu’il rentrait aujourd’hui d'une visite au Caire via l’aéroport de Maitigua "pour confirmer d’abord que cet aéroport ne devrait pas être bombardé, espérant également qu'il pourra être emprunté par les voyageurs dans les prochains jours".

 

Il a souligné qu'"un tiers de la population libyenne est directement touchée par la fermeture de cette installation vitale". "C'est le plus grand débouché pour les Libyens à l'étranger", a-t-il précisé.

 

L’envoyé de l’ONU a déclaré que la fermeture de l’aéroport de Maitigua "nuisait à l’intérêt de tous les Libyens, en particulier de ceux vivant dans le Grand Tripoli", expliquant que la mission "ne s’arrêtera pas un instant pour travailler par tous les moyens annoncés, surtout sans préavis, afin de garantir le plus tôt possible la réouverture de cette installation vitale à Tripoli et à la Libye".

 

Rappelons que la navigation aérienne a été suspendue jusqu'à nouvel ordre sur l'aéroport de Maitigua et les vols des compagnies aériennes déroutés vers la ville de Misrata (220 km Est de Tripoli), depuis lundi.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/ART/GABON2019

 

 

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