L'OIM appelle à la protection et au traitement digne des migrants

31 Août 2019

Genève, Suisse, 31 août (Infosplusgabon) - Les droits des migrants, y compris le droit à la vie, doivent être protégés en toute sécurité et dans la dignité, a déclaré l'Organisation internationale pour la migration (OIM) vendredi. La migration doit être humaine et ordonnée afin de prévenir les disparitions et les pertes en vies humaines, a indiqué l’agence.

Frank Laczko, directeur du Centre mondial d’analyse des données de migration de l’OIM, a appelé la communauté mondiale à protéger les migrants.

"Dans les cas où des personnes disparaissent ou meurent, elles et leurs familles ont des droits, sans distinction de nationalité ou de statut juridique", a-t-il souligné.

Laczko dirige le centre où est basé le projet Migrants disparus de l'OIM. Il a tenu ces propos alors que le monde célèbre la Journée internationale des personnes disparues.

L'OIM a rendu hommage aux familles et aux proches de chaque personne figurant dans les archives du projet «Missing Migrants Project», qui approche  les 33 000 hommes, femmes et enfants ce vendredi.

Quel que soit le contexte de la disparition, l’agonie lors d’une disparition, même une seule, peut avoir des effets profonds sur ceux qui restent en vie, a noté l’OIM.

Dans le contexte de la migration, les disparitions peuvent survenir de plusieurs manières; les gens peuvent perdre volontairement le contact lorsqu'ils déménagent dans un nouvel endroit et, dans ce cas, ils «disparaissent».

D'autres sont hors de contact involontairement, sans accès à la communication ou aux informations de contact, surtout s'ils se trouvent en situation de détention ou de travail forcé.

Il est néanmoins possible que ces personnes retrouvent le contact avec leurs familles à l'avenir.

Il y a des gens qui disparaissent pendant la migration et qui ne seront plus jamais en contact avec leurs familles.

Depuis 2014, le projet «Migrants disparus» de l'OIM a enregistré plus de 32.700 morts, disparus et présumés morts dans le monde. Mais l'agence a souligné que tous les décès et disparitions ne sont pas signalés.

Il peut parfois être impossible de déterminer si une personne est décédée dans le contexte de la migration. Les dépouilles de certaines personnes ne pourront jamais être trouvées ou identifiées.

Depuis que le projet a documenté les décès dus à la migration, les dépouilles de plus de 12 000 personnes n'ont toujours pas été retrouvées dans la mer Méditerranée, a indiqué l'OIM.

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