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Face à la menace "d'extinction" d'espèces sauvages, les pays conviennent de renforcer les mesures de protection

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Genève, Suisse, 30 août (Infosplusgabon) - Alors que la faune et la flore sont menacées d'une "crise d'extinction", des pays du monde entier ont convenu d'un renforcement des mesures de protection et d'un commerce plus durable des animaux et des plantes à travers le monde, à l'issue d'une réunion qui s'est achevée mercredi à Genève.

 

Lors de sa conférence triennale, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), soutenue par les Nations unies, a révisé les règles commerciales applicables à des dizaines d'espèces anéanties par un commerce non durable lié à la surexploitation, à la surpêche et à la sur-chasse.

 

Dans ses observations finales, la secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero, s'est félicitée du fait que les signataires de la Convention avaient soutenu un commerce d'espèces sauvages "durable, légal et traçable".

 

Elle a également mis en garde contre la complaisance face au trafic illicite lié aux gangs criminels opérant en ligne.

 

"L'humanité doit réagir à la crise d'extinction croissante en transformant notre façon de gérer les plantes et les animaux sauvages du monde. Continuer comme d'habitude n'est plus une option", a-t-elle déclaré.

 

Parmi les décisions prises lors de la conférence, les parties à la CITES ont exhorté le Mexique à utiliser sa marine pour empêcher les navires de pêche d'entrer dans un refuge pour le marsouin du golfe de Californie, qui est menacé d'extinction.

 

Reconnaissant que les girafes courent un risque encore plus grand que les éléphants, avec des populations tombant à  "quelques dizaines de milliers" en raison de l'habitat et d'autres pressions, la conférence a convenu que cet animal serait menacé d'extinction si son commerce n'est pas strictement contrôlé.

 

Des mesures de protection accrues ont été votées en faveur des loutres à poil lisse et à petites pinces d'Asie - désormais classées comme menacées d'extinction - face à la perte d'habitat et au possible commerce d'animaux vivants.

 

Tout commerce de ces deux espèces est maintenant interdit.

 

La conférence a également décidé d'étendre les mesures de protection à 18 espèces de requins qui sont très appréciés pour leurs nageoires et déjà considérés comme menacés d'extinction par de nombreux défenseurs de l'environnement.

 

Sur la question des éléphants, dont la population est tombée à "quelques centaines de milliers aujourd'hui", selon la CITES, la conférence a rejeté les propositions visant à autoriser le commerce limité d'ivoire des éléphants d'Afrique, ce qui signifie que l'interdiction commerciale existante est maintenue.

 

S'agissant des rhinocéros, les Parties ont convenu d'augmenter les quotas de chasse des rhinocéros noirs adultes, doublant ainsi le quota actuel de cinq, sous réserve de contrôle stricts.

 

Mais les propositions relatives au commerce des cornes de rhinocéros blancs du Sud venant de l'Eswatini (Swaziland) ont été rejetées à travers un vote ainsi que celles concernant les trophées de chasse de la Namibie.

 

Mme Higuera a souligné la nécessité d'une durabilité dans la gestion de la faune sauvage. Elle a également noté la volonté des pays de développer plus de contacts avec les populations locales et autochtones et de comprendre leur besoin de revenus et de moyens de subsistance suffisants.

 

Plus de 100 Parties à la Convention se sont exprimées sur un seul sujet, a-t-elle noté.

 

Dans le but de lutter contre le commerce illégal d'espèces sauvages et sa mise en ligne "rapide", Mme Higuero a salué le fait que la conférence se soit concentrée sur les sous-régions de l'Afrique de l'Ouest et Centrale, dans les zones où il existe un commerce d'ivoire d'éléphant, de pangolins, de perroquets et de bois de rose.

 

Une autre décision importante a été prise, celle de créer une équipe spéciale CITES sur les grands félins, a ajouté la cheffe de la CITES. Son objectif est de lutter contre le commerce illégal et de promouvoir la préservation des tigres, des lions, des guépards, des jaguars et des léopards.

 

Soulignant que les pays doivent travailler plus étroitement avec les organisations internationales pour lutter contre le commerce illégal des espèces de faune et de flore sauvages, Mme Higuero a donné l'exemple d'une opération réussie qui a impliqué 109 pays.

 

Baptisée "Opération Thunderball", cette opération a permis de procéder à "plus de 1 800 saisies sur tous les continents, et l'arrestation de près de 600 suspects".

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/PIL/GABON2019

 

 

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